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Aperçu des 10 Belges les plus riches du moment

Quel est le salaire d'un coursier à vélo indépendant ?

Nous avons demandé à Koen (34 ans) de Gand en quoi consistait son métier et combien il gagnait…
  • Profession : coursier à vélo indépendant
  • Etudes : enseignement secondaire supérieur
  • Vie privée : célibataire
  • Salaire mensuel brut : varie entre 2.100 et 3.400 euros
  • Salaire mensuel net : varie entre 1.600 et 2.500 euros
  • Avantages extralégaux : déduction de la TVA pour les frais liés au travail

En quoi consiste votre métier ?

"Mes revenus principaux proviennent de mon activité de coursier à vélo. Je livre les repas depuis les restaurants jusqu’au clients via l'application Deliveroo. Considérez-cela comme une version moderne du métier de facteur (rires)."

"En tant qu’activité complémentaire, je travaille un jour par semaine à la mutualité chrétienne. Je m’y occupe de familles dont un des enfants est malade."

Comment vous êtes-vous retrouvé dans ce secteur ?

"J'ai d'abord travaillé pendant un certain temps comme coursier à vélo à titre complémentaire, en plus d'un emploi dans le secteur social. A l'époque, j'ai délibérément opté pour le travail à temps partiel parce que le secteur social m’imposait souvent de travailler un week-end sur deux et que j’aimais beaucoup faire du sport. Lorsque les coursiers à vélo sont apparus dans les rues, je me suis inscrit et j'ai directement commencé à pédaler. J’ai tellement aimé cette activité que j’ai décidé de passer sous le statut d'indépendant."

Aimez-vous votre travail ?

"Oui. J'ai déjà exercé sept fonctions différentes et celle-ci figure en tout cas dans mon top 3. À long terme, je préfèrerais toutefois travailler comme employé à temps partiel et comme coursier sous la statut d’indépendant à titre complémentaire. C'est plus avantageux financièrement et procure plus de variation. Le métier de coursier est exigeant d’un point de vue physique. Il m’arrive parfois d’avoir des crampes dans les jambes alors que je suis un cycliste expérimenté. Par contre, j’ai le plaisir d’être mon propre patron, je travaille à l’extérieur, mon quotidien est fait de contacts sociaux et, le plus important, j’assume pleinement mon activité."

"Selon moi, en tant que Belges, nous devons plus vivre en ville afin de les rendre plus vertes. Je travaille pour les gens qui vivent (ou travaillent) en ville. Les citadins ont le choix entre des dizaines de restaurants pour se faire livrer un repas à domicile. Les gens en dehors de la ville ont juste le choix entre des pizzas ou des kebabs, ce qui revalorise quelque peu la 'valeur marchande' de la ville par rapport à la périphérie ou la campagne."

Que pensez-vous de votre salaire ?

"Je peux en vivre donc je dirais que me rémunération est OK."

Changeriez-vous de travail pour un salaire plus élevé ?

"Oui, mais pas immédiatement. Je profite actuellement énormément de ma liberté en tant que travailleur indépendant."

Combien d’heures travaillez-vous par semaine ?

"Cela varie en fonction des saisons. En automne et en hiver, je travaille entre 40 et 50 heures par semaine. Au printemps et en été, entre 25 et 35 heures par semaine. Je ne gagne donc pas le même montant toute l'année. Je ne tiendrais pas le coup si je devais travailler entre 40 et 50 heures par semaine tout au long de l’année."

Epargnez-vous ?

"Pas vraiment, j'économise uniquement en automne et en hiver pour devoir moins travailler au printemps et en été. Je ne regarde pas plus loin que l’année suivante. Mon appartement est en quelques sortes mon livret d'épargne."

Pensez-vous à votre pension ?

"Oui et non. Je n'économise pas à cet effet mais j'espère que, d'ici là, la raison l’aura emporté et que tout le monde aura droit à une pension pour vivre."

Quelles sont vos plus grosses dépenses ?

"Le paiement de mon appartement et mes vélos. J'en ai plusieurs et je roule environ 450 kilomètres par semaine. Sachez que vous avez besoin d'effectuer un entretien tous les 5000 kilomètres. Un vélo génère donc des frais, et ce d’autant plus si vous conduisez sous la pluie ou après que les routes aient été saupoudrées de sel."

A quoi détestez-vous dépenser votre argent ?

"À des causes auxquelles je ne crois pas et que je ne soutiens pas parce que je pense qu’elles sont nuisibles pour des personnes et éthiquement inconcevables. En voici quelques exemples : des vêtements sans label 'commerce équitable', la consommation de fruits tropicaux en hiver, de produits animaux, d'alcool, de boissons gazeuses, l'achat d'un nouveau smartphone chaque année,..."

Quelles dépenses vous procurent le plus de plaisir ?

"De la bonne nourriture, cuisinée maison ou dans un restaurant. Je mange bio et cela fait une différence au niveau du prix mais, selon moi, c’est le juste prix à payer pour de la nourriture de qualité."

Que feriez-vous si vous gagniez au Lotto ? Quels sont vos rêves ?

"Je souhaiterais ouvrir un hostel en Amérique du Sud."

(eh/ll)

DISCLAIMER

Jobat n’est pas responsable de l’exactitude des informations données ci-dessus. Elles ont été obtenues lors d’un entretien personnel avec la personne en question. Certaines informations ne sont peut-être plus correctes ou d’actualité. Elles donnent néanmoins une idée de la rémunération qui correspond à tel travail ou telle fonction.

13 mars 2020