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Que fait et gagne un consolidation & reporting analyst ?

En tant que consolidation & reporting analyst, vous serez relativement bien rémunéré mais, ce qui rend ce poste encore plus attractif sont les nombreux avantages extralégaux qui vous seront octroyés. (Christophe Paquay, gérant Robert Walters)

Presque toutes les organisations emploient une équipe de professionnels de la finance, ou au moins un comptable. Mais ce sont surtout les grandes organisations et les entreprises cotées en bourse qui ont besoin d’un ‘consolidation & reporting analyst’. Que fait exactement une telle personne ? Quelles compétences doit-elle posséder et, surtout, quel salaire peut-elle espérer ?

Le nombre de postes vacants pour ce profil financier plutôt technique a augmenté de 45% l'année dernière, mais peu de professionnels de la finance choisissent consciemment une carrière dans la consolidation. Christophe Paquay, manager au sein du cabinet de recrutement international Robert Walters, explique ce qui rend ce métier si passionnant et ce que gagne un analyste en consolidation et reporting.

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Que fait exactement un consolidation & reporting analyst ?

« La consolidation est un métier de niche dans la finance et s’opère au niveau du siège d'une grande organisation. Vous travaillez en étroite collaboration avec le responsable consolidation & reporting et le CFO du groupe », explique Christophe Paquay. « En tant que spécialiste de la consolidation, vous vérifiez et consolidez les chiffres rapportés par d'éventuels autres pays ou entités, conformément aux normes IFRS, afin d'avoir une base commune entre toutes les entités. Pour obtenir ces chiffres, vous serez donc en contact direct avec les contrôleurs et les responsables financiers locaux. »

« Une fois les chiffres consolidés, vous les présentez aux parties prenantes internes et externes. Il s'agira par exemple de banques ou d'actionnaires. De plus, vous êtes également responsable de la préparation des états primaires et des notes explicatives pour les rapports semestriels et annuels du groupe et vous apportez votre soutien aux projets financiers ad hoc. Il s'agit par exemple d'expliquer les ajustements IFRS aux équipes locales, d'expliquer les processus de reporting améliorés et de soutenir les comptables locaux dans la préparation et l'audit des comptes statutaires. »

Quelles sont les formations et les compétences essentielles pour réussir en tant que consolidation & reporting analyst ?

« Bien que vous puissiez en principe commencer à travailler avec un diplôme de baccalauréat, vous aurez un avantage certain si vous avez obtenu un master », poursuit Christophe Paquay. « Il s'agit d'un poste très analytique, ce qui rend les professionnels ayant une formation en audit ou en comptabilité des personnes idéales pour une carrière dans le domaine de la consolidation. » Il s'agit souvent d'auditeurs seniors ou d’audit managers dans un des Big4 qui optent pour un emploi d'analyste en consolidation et reporting. En effet, ceux-ci ont déjà acquis une expérience pertinente de cinq ans, ce qui est apprécié et souvent nécessaire.

« Vous devez également faire preuve d'un fort esprit d'analyse et d’assertivité pour occuper un tel poste. Si la législation change, vous devez par exemple avoir la capacité de l'expliquer à votre direction et être capable de défendre votre position dans les discussions que cela peut entraîner », précise Christophe Paquay. Cela exige donc de solides compétences en communication et une bonne maîtrise des langues, car vous travaillez également avec différentes entités, souvent au-delà des frontières nationales.

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« Etant donné qu'il s'agit principalement d'une fonction autonome, on attend également d'un analyste en consolidation qu'il soit capable de travailler de manière autonome et d’analyser les chiffres avec un œil critique et le souci du détail, sans perdre de vue les deadlines », ajoute Christophe Paquay.

Quelle est la demande de ‘consolidation & reporting analysts’ sur le marché du travail belge ?

La demande de professionnels de la finance a connu une augmentation significative cette année et il en va de même pour les analystes de la consolidation et du reporting. Cette année, nous avons même constaté une augmentation de 45 % des postes vacants en consolidation par rapport à l'année précédente, avec un pic notable au mois de mai.

Comment Christophe Paquay justifie-t-il cette tendance ? « Une explication possible pourrait être que les premiers rapports internes de toutes les entités locales ainsi que les bilans sont préparés au mois de janvier. Ce n'est qu'ensuite que la consolidation peut être opérée au niveau du groupe. Le conseil d'administration examine ensuite la clôture dans les six mois. Une fois cette période chargée terminée, nous constatons que les professionnels de la consolidation sont facilement enclins à relever de nouveaux défis. Le fait que plusieurs postes vacants soient mis en ligne au mois de mai est une sorte de réaction différée à cette période chargée. »

Le travail hybride est-il envisageable pour un consolidation & reporting analyst ?

« En exerçant une telle fonction, vous travaillerez dans une grande entreprise. Vous aurez un rôle autonome, ce qui signifie que vous travaillerez souvent seul. Cela peut ne pas sembler très attrayant de prime abord mais cela signifie que vous avez la liberté de travailler à domicile quand et aussi souvent que vous le souhaitez », précise Christophe Paquay.

« Les sièges des grandes organisations se trouvent souvent à Anvers et à Bruxelles, où des politiques de travail hybrides sont appliquées. C'est aussi un gros avantage pour les professionnels d'autres provinces car ils n'ont pas besoin d'être au bureau tous les jours. »

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Quelles sont les perspectives de carrière d'un consolidation & reporting analyst ?

La consolidation est souvent considérée - et injustement - comme un emploi moins 'prestigieux', où l'on ne peut pas vraiment progresser. « D'une certaine manière, c'est vrai parce que, en tant qu'analyste consolidation & reporting, vous vous retrouvez déjà dans un niveau supérieur de la hiérarchie professionnelle. Etant donné votre position centrale, vous êtes en contact étroit avec la direction financière locale et le CFO, de sorte que tout le monde sait qui vous êtes, et vous êtes l'un des premiers à savoir ce qui se passe dans toutes les filiales. »

« Par conséquent, les possibilités de croissance interne existent, surtout si vous avez l'ambition de diriger l'équipe de consolidation. Le grand avantage que vous tirez d'un rôle de consolidation est le fait que les connaissances et les compétences acquises vous rendent multi-déployable, ce qui ouvre la porte à des opportunités externes. Nous voyons par exemple souvent un analyste expérimenté en consolidation évoluer vers un rôle technique au niveau de la finance et comptabilité, optant par exemple pour un poste de directeur financier ou même de CFO au sein d'une plus petite structure », poursuit Christophe Paquay.

Combien gagne un consolidation & reporting analyst ?

« Un analyste en consolidation et reporting ayant 5 à 7 ans d'expérience peut compter sur un salaire annuel brut compris entre 65.000 et 83.000 euros. Pour les professionnels ayant 7 à 15 ans d'expérience dans le domaine de la consolidation, le salaire annuel brut se situe entre 70.000 et 90.000 euros. »

Ceux qui ont plus de 15 ans d'expérience peuvent voir leur salaire annuel brut passer à 120.000 euros. « C'est un très beau salaire mais ce qui rend cet emploi encore plus attrayant, sont les nombreux avantages extralégaux tels qu'une voiture de fonction avec carte essence, un bonus, un téléphone portable, un ordinateur portable, des assurances, des chèques-repas, etc. », conclut Christophe Paquay.

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(pd/kv) - Source : Robert Walters

2 novembre 2022
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