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Moins de licenciements pendant la crise coronavirus : quelles en sont les raisons ?

En plein lockdown, le marché de l’emploi belge a connu jusqu'à 15% de licenciements de moins qu'avant l'apparition du coronavirus. Le constat selon lequel la crise du Covid-19 a supprimé de nombreux emplois n'est donc pas (encore) prouvé sur base de chiffres.

Voilà ce qui ressort d'une analyse du groupe de services RH Acerta basée sur les données de plus de 32.000 employeurs.

1. Chômage temporaire

En pleine épidémie de coronavirus, moins de contrats à durée indéterminée ont été résiliés que les années précédentes au cours de la même période : plus de 15% de moins en avril et 12,5% de moins en mars. L'explication de la diminution des résiliations de contrat est en partie due à l'introduction du système de chômage temporaire.

"Le chômage temporaire est un moyen pour les employeurs d'adapter rapidement leur offre de travail à une situation de crise", explique Julie Rousseau, consultante juridique senior chez Acerta."Cela les aide également à réduire temporairement les coûts salariaux et leur donne de l'espace pour respirer."

2. Éviter les licenciements

En revanche, le chômage temporaire n'est pas la seule explication et les employeurs ont également une vision à long terme. "Parce qu'ils sont convaincus que la roue va tourner et qu'ils auront bientôt à nouveau besoin de leurs précieux talents, ils essaient d'abord d'éviter les licenciements", poursuit Julie Rousseau. Les entreprises acceptent par exemple le congé parental coronavirus, réduisent le temps de travail hebdomadaire ou envisagent de partager leurs travailleurs avec d’autres employeurs. "Elles cherchent donc des moyens de garder leurs employés à bord du navire tout en réduisant leurs coûts."

Les licenciements survenus ces dernières semaines peuvent donner l'impression que la crise du coronavirus a entraîné la suppression de nombreux emplois mais les chiffres ne le confirment pas pour l'instant. Ceux-ci indiquent principalement une attitude attentiste. Très souvent, c’est l'employé décide de partir. Selon Acerta, 25% des licenciements ont eu lieu au mois de mai. 29% étaient une décision de l'employeur et 31% ont été pris d’un commun accord, bien que l’initiative venait souvent de l’employé.

(wv/eh)



16 juin 2021
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