Développement personnel
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Un plan simple, étape par étape, pour trouver l'emploi qui vous convient

« Je suis redevenu coach après mon burn-out. Cela me rend heureux ! »

coacharno
Suite à l'épisode 3 de « All Access », nous avons contacté Arno Van Den Abbeel, coach principal à temps plein de l'équipe féminine de l'OHL. Que trouve-t-il le plus agréable et le plus difficile dans son job d'entraîneur d'une équipe de football féminin de Super League ?

Arno en bref

  • Né le 10 décembre 1984.
  • Habite à Louvain.
  • Actuellement : entraîneur principal à temps plein de l'OHL Women.
  • Auparavant : entraîneur adjoint de l'OHL Women, entraîneur de l'équipe nationale U15 (hommes) et 13 ans de carrière de 13 ans au sein 'Voetbal Vlaanderen' (de coordinateur technique et entraîneur sportif de haut niveau à directeur technique 'Topsport').

À quoi ressemble une journée de travail classique pour vous ?

« Nous avons une routine régulière, surtout les jours d'entraînement. Nous commençons entre 7h30 et 8h00 par un café, parfois agrémenté d’une viennoiserie, après quoi nous tenons notre première réunion avec le personnel à 8h15. Nous y passons en revue les informations médicales de nos joueuses, listons les filles disponibles pour l'entraînement et préparons le contenu de l'entraînement. À 8h45, nous avons une réunion avec les joueuses et discutons de l'entraînement, révisons de la théorie et visionnons des analyses vidéo . Enfin, l'entraînement proprement dit commence à 9h45.

« Après l'entraînement, nous procédons à un petit briefing, prenons une douche et déjeunons avec les joueurs. Ensuite, nous passons en revue et analysons l'entraînement du jour avec le staff, nous préparons l'entraînement suivant sur la base d'analyses, de théories ou de scouting. Cela dure généralement jusqu'à 15h30-16h00. Il faut savoir que la plupart des membres du personnel ne travaillent qu'à temps partiel. Certains d’entre eux doivent encore vaquer à d’autres occupations ou travailler le restant de la journée ».

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« Personnellement, je travaille à temps plein et continue généralement à travailler à la maison, et ce quatre jours par semaine avec un total de six entraînements. Les matchs ont lieu le samedi et le dimanche est un jour de repos. Enfin, je consacre ma journée du mercredi à différentes réunions. »

De nombreuses joueuses étudient ou travaillent en parallèle, comment combinent-elles leurs emplois du temps ?

« C'est un véritable casse-tête qui demande souvent d'énormes efforts de la part des filles. Celles qui sont encore aux études suivent généralement un cursus raccourci ou en différé avec un statut de sportive de haut niveau, ce qui leur laisse suffisamment de temps pour s'entraîner. Nous avons la chance d'entretenir de bonnes relations leurs Hautes Écoles et Universités, ainsi qu'avec les écoles secondaires. »

« Certaines d’entre elles ont également un statut de joueuses 'professionnelles' et peuvent par conséquent vivre- de leur sport, ce qui est un beau pas en avant pour le football féminin. Et puis il y a celles qui ont un statut semi-professionnel et travaillent en plus du football, comme par exemple notre gardienne de but Lowiese Seynhaeve.

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail ?

« Le fait de côtoyer des gens au quotidien, d’être souvent en déplacement et d'être entouré de jeunes qui, pour la plupart, rayonnent de positivité... Je pense qu’il s’agit d’une manière très agréable de travailler. »

« De plus, j'apprécie énormément le travail compétitif axé sur des objectifs. Travailler pour atteindre des objectifs concrets vous donne une certaine motivation et c'est aussi la raison pour laquelle j'aime tant ce travail. »

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Ce sont ces choses qui vous ont manqué lorsque vous étiez directeur technique du sport de haut niveau au sein de 'Voetbal Vlaanderen' ?

« En effet, cette période a été très difficile pour moi. En tant que manager, vous rencontrez beaucoup de problèmes auxquels il faut trouver une solution, ce qui m'a coûté beaucoup d'énergie. J'ai même souffert de burn-out pendant un certain temps. Après avoir réfléchi à ce qui me rendait vraiment heureux dans mon travail, je me suis vite retrouvé sur le terrain. Je voulais à nouveau entraîner, c'est là que se trouve mon cœur, c'est ce qui me rend heureux ».

E-guide : Premiers secours en cas de burn-out

« Une fois que c'était clair, j'ai rapidement fait le pas pour devenir entraîneur adjoint à l’OHL Women, avec la perspective du poste d'entraîneur principal lorsque Jimmy Coenraets est parti pour les États-Unis. »

« Avec le recul, je peux dire que cette période a été difficile mais instructive pour moi. J'ai dû découvrir à mes dépens combien il était important de faire un travail qui vous plaît vraiment, dans lequel vous pouvez être vous-même, qui vous procure une énergie positive. Au jour d’aujourd'hui, je sais que j'ai fait le bon choix ».

Faites le test : Êtes-vous toujours satisfait de votre emploi actuel ?

« Parfois, des trains suivant une voie différente passent et vous montez tout de même à leur bord parce que vous pensez qu’ils vont vous à une certaine destination. Pour ma part, le poste de directeur technique s'est avéré être le mauvais train. J'ai donc repris le train que j'avais déjà pris auparavant, ce qui m'a rendu nettement plus heureux. Et c'est parfait ainsi, car depuis mes études secondaires, je savais déjà que je voulais devenir entraîneur.

Qu'avez-vous étudié auparavant ?

« Je n'étais pas un mauvais élève en soi à l'école, mais j'avais du mal à trouver ma voie. L'économie ne me plaisait pas, les langues non plus... Et puis j'ai décidé d'étudier les sciences du sport à Wemmel. Au début, mes parents n’étaient pas d’accord mais ils ont fini par céder. »

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« Les professeurs m'ont encouragé à poursuivre mes études en éducation physique à l'université, ce que j'ai fait. Et c'est ainsi que je me suis retrouvé dans le domaine de l'entraînement et du coaching, ce qui m’a énormément plus, et c'est toujours le cas ! (rires) »

Quelles sont les compétences les plus importantes pour un entraîneur ?

« Être capable d'écouter et de faire preuve d'empathie est très important pour tout coach. Il en va de même pour l'honnêteté. Quelqu'un qui vous dit la vérité de manière correcte et précise et qui vous aide ainsi à atteindre vos objectifs est un bon coach à mes yeux. »

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« C'est également là que réside la différence entre un coach et un entraîneur. Ce dernier s'occupe principalement (ou uniquement) d'exercices, de tactiques et de techniques. Un coach, en revanche, vous aide à réaliser vos objectifs et vos rêves, sur le plan professionnel, mais aussi au-delà, dans la vie en général. »

En tant qu'homme, n'est-ce pas parfois difficile de gérer une équipe féminin et d’un âge relativement jeune ?

« C'est une question que l'on me pose souvent, mais ce n'est pas vraiment un problème. Après tout, il n'est pas nécessaire d'être une femme pour comprendre une femme. Un homme en est tout autant capable. À cet égard, je me vois plutôt comme une sorte de figure paternelle pour les joueuses. L'une de mes qualités est d'être empathique, de m’intéresser au monde dans lequel elles vivent et c'est ce qui importe. Cela n'a donc rien à voir avec le genre. »

« Nous maintenons une communication très ouverte au sein de l'OHL Women et les joueuses l'apprécient. Ce n'est donc pas qu'elles m'abordent différemment parce que je suis un homme. Je préfère moi-même travailler avec des femmes, c'est ce que j'ai constaté par expérience.

Arno Van Den Abbeel

Comment cela se fait-il ?

« Parce que le football féminin est beaucoup plus authentique. Les joueuses doivent mieux organiser leur vie et combiner différents emplois du temps afin de pouvoir fournir les mêmes efforts pour leur sport que les joueurs professionnels masculins. J'ai beaucoup d'admiration pour cela. Je les admire aussi pour le fait qu'elles sont beaucoup plus accessibles aux fans. Elles ne se braquent pas pour signer des autographes ou participer aux initiatives sociales que nous organisons parfois.

« De plus, le football féminin est beaucoup plus fair-play, sur le terrain et en dehors. L'intensité du jeu est peut-être un peu moins élevée, mais le jeu tactique et technique est bien présent. Il en va de même pour la gratitude des joueuses : pour le soutien qu'elles reçoivent, pour les supporters, pour le déjeuner au club, pour les soins prodigués par le personnel, etc. C'est pourquoi le football féminin est tellement plus agréable. C'est pourquoi je m'y sens chez moi ».

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(kv/eh)

9 décembre 2024
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