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Des traducteurs arabes pour assister les patients dans des hôpitaux

"Cela ne me demande qu’un petit effort alors que, pour le patient, cela fait une grande différence." (Hafida El Mahraoui, employée au service tarification de l'administration médicale de l'Hôpital Universitaire de Louvain).

Le néerlandais, le français et l’anglais sont les langues les plus souvent parlées dans le monde des affaires. A certains endroits, comme par exemple les hôpitaux, vous entendez aussi parler l'arabe ou le berbère. Sna Fakhri et Hafida El Mahraoui mettent toutes les deux leurs compétences linguistiques au service des patients et du personnel médical de l'Hôpital Universitaire de Louvain.

"En Irak, le pays où j'ai grandi, j'ai appris trois langues : le kurde, l'arabe et le turkmène", explique Sna Fakhri, ingénieur en informatique à l'Hôpital Universitaire de Louvain. "Le fait que je puisse utiliser à la fois le kurde et l'arabe pour aider les patients, les médecins et les infirmières me procure beaucoup de satisfaction au travail", explique-t-elle.

Le personnel de l'Hôpital Universitaire de Louvain sait qu'il peut faire appel à elle si l'interprète de l'hôpital n'est pas disponible. "En tant qu'interprète, je me sens utile. Vous remarquez que le patient est vraiment heureux que quelqu'un comprenne et puisse interpréter ses pensées et ses sentiments. Le personnel médical apprécie également mon intervention. Je les aide à transmettre correctement les informations qu'ils souhaitent partager avec le patient."

Interprétation intensive

Le travail d’un(e) interprète n’est pas à sous-estimer, insiste Sna. "Il n’est pas question de simple traduction, les liens avec le patient sont aussi très importants. Je dois m’efforcer de garder une certaine distance avec les personnes que j’aide afin de rester professionnelle mais, quand je rentre le soir chez moi, les images de personnes ayant besoin d'aide médicale refont surface", dit-elle.

Sna ne voudrait pour rien au monde manquer ses interventions en tant qu’interprète. "Ce sont des moments où nous travaillons vraiment en équipe. Nous réalisons à quel point nous avons besoin les uns des autres pour prodiguer les meilleurs soins possibles au patient. Le travail d'équipe est également indispensable dans ma fonction d'ingénieur de support informatique. C'est en partageant ce que vous savez avec les autres que vous arrivez aux meilleures solutions informatiques possibles."

Traductions berbères

Hafida El Mahraoui, employée du service tarification de l'administration médicale de l'Hôpital Universitaire de Louvain, officie également comme interprète. "Dans notre service, nous veillons à ce que la facturation se déroule de manière optimale. J’exerce ce métier depuis maintenant cinq ans. J’ai choisi consciemment de quitter le secteur financier pour le secteur de la santé. Cela me donne le sentiment d'aider mon prochain et cela me motive."

Hafida retire également beaucoup de satisfaction du travail d’interprète qu'elle effectue en tant que bénévole pour l’Hôpital Universitaire de Louvain. "Au début, j'étais principalement impliquée dans les traductions berbères au département d’ophtalmologie et de dentisterie. J'ai également été sollicitée par d'autres services tels que la gynécologie, l'anesthésie, l'orthopédie, ... en tant qu’interprète. Je le fais avec plaisir. Cela ne me demande qu’un petit effort alors que, pour le patient, cela fait une grande différence."

Ne pas traduire littéralement

En tant qu’interprète, elle sait très bien à quel point la communication est vitale. "Je suis convaincue qu'il n'est pas toujours possible de tout traduire littéralement. Je me concentre donc sur l'essence du message et veille à ce qu'il soit correctement transmis. J’interviens dans de nombreux services de l'hôpital et mes connaissances grandissent au quotidien. Mais la chose la plus importante que l’on apprend ici est que l’on a besoin les uns des autres. Ensemble, vous pouvez faire bien plus que seul."

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(nd/eh/ll)

22 janvier 2021
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