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De la pénurie aux formations : 4 questions relatives au travail dans le secteur de la construction

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Le secteur de la construction est (encore) à la recherche de personnel. Nous passons en revue les principaux points d’attention, qu’il s’agisse de professions en pénurie ou de défis auxquels le secteur est confronté pour attirer des travailleurs. « Les formations dans le bâtiment sont encore trop souvent considérées comme des 'tentatives de dernière chance' sur le marché de l’emploi. »

1. Quelle est l'ampleur de la pénurie ?

Le secteur de la construction dans son ensemble fait face à une pénurie de travailleurs. Tant le FOREM que le VDAB ont mentionné plus de 40 métiers sur leurs listes de professions en pénurie.

« Pratiquement aucune profession n'est exclue de cette liste. D’année en année, la demande d'ouvriers du bâtiment et de techniciens n’a fait qu'augmenter », déclare Jean-Pierre Waeytens, administrateur délégué de Bouwunie. « Pour être performant, le secteur de la construction a encore besoin de 14.000 nouveaux travailleurs. »

Extra : 3 constatations au sujet des emplois dans le secteur de la construction

2. Quels sont les métier les plus impactés ?

Il s'agit, par ordre d’importance du niveau de pénurie, du chef de chantier, de l’ouvrier routier et du calculateur en construction. Le chef de chantier est depuis des années l'un des principaux postes en pénurie. Cette personne a pour mission d’organiser et suivre quotidiennement les activités d'un ou de plusieurs chantiers de construction.

Le calculateur fait également partie des dix principales professions en pénurie depuis des années. Il s'occupe des spécifications et des estimations de coûts, et effectue différentes mesures sur les chantiers.

Enfin, l’ouvrier routier est également très prisé, bien que cette profession soit interprétée au sens large : il construit ou répare des autoroutes ou encore les trottoirs. Il peut dès lors aussi bien s'agir d'un paveur que d’un constructeur de routes en asphalte ou en béton.

Découvrez : Quels sont les métiers les plus recherchés dans le secteur de la construction ?

3. Quels sont les nouveaux métiers en pénurie ?

Jean-Pierre Waeytens pointe quatre nouvelles professions en pénurie. L'une d'entre elles est le constructeur de charpentes en bois. « Il s'agit d'une méthode de construction qui requiert une expertise technique spécifique. Or, soit les candidats sont trop peu nombreux, soit ils manquent d'expérience. Et pourtant, cette profession devient de plus en plus importante car nous rénovons et construisons de plus en plus d’ossatures en bois dans une optique d'objectifs climatiques. »

Le deuxième métier est celui de rénovateur de façades et de réparateur de béton. « En réalité, ce métier combine les compétences de plusieurs professions, telles que jointoyeur, isolateur et nettoyeur de façades. Cette combinaison s'avère difficile à trouver, outre le fait qu'il s'agit, comme souvent dans la construction, d'un travail physiquement exigeant, et souvent à une certaine hauteur, sans oublier les contacts avec des produits dangereux.

Une troisième pénurie récemment constatée concerne le raccordement au réseau, les installateurs/techniciens pour les services publics et les raccordements au gaz et à l'électricité. « Les profils peu qualifiés sont admissibles mais nous les trouvons difficilement », poursuit Jean-Pierre Waeytens .

Enfin, la profession de peintre industriel pose également problème depuis peu de temps. « Les employeurs trouvent difficilement de tels profils, notamment en raison des conditions de travail à une certaine hauteur. Le fait de devoir travailler avec des peintures à base de solvants pose également problème... Une activité dangereuse en l'absence de mesures de sécurité strictes. »

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4. Une amélioration est-elle en vue ?

Globalement, la construction reste peu attractive, reconnaît Jean-Pierre Waeytens. « Nous avons clairement un problème d'image : travail trop dur, mal payé, peu d'opportunités. Ce qui n'est absolument pas vrai. La construction offre des emplois pour toutes sortes de profils : des moins qualifiés aux plus qualifiés », suggère-t-il. « On y gagne bien sa vie, on bénéficie de nombreux avantages extralégaux, les opportunités de carrière sont multiples et variées, sans oublier les nouvelles techniques qui rendent les travaux moins exigeants physiquement. »

Il constate aussi que la problématique se pose déjà sur les bancs de l’école. cela commence dès l'école. « Les formations dans le bâtiment sont encore trop souvent considérées comme des 'tentatives de dernière chance' sur le marché de l’emploi. Quand on a vraiment tout essayé et que rien n’a fonctionné, on se lance dans la construction alors que cela devrait être un choix conscient. Heureusement, nous constatons une légère augmentation du nombre d'étudiants dans les formations en construction au cours des deux dernières années, ce qui nous laisse espérer de belles perspectives à l’avenir », conclut Jean-Pierre Waeytens.

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(wv/eh)

8 octobre 2024
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