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Damien Broothaerts, préparateur physique au KVC Westerlo : « C'est un travail difficile, même pour moi »

Damien Broothaerts, préparateur physique au KVC Westerlo : « C'est un travail difficile, même pour moi »

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Dans l'épisode 2 de « All Access », Thijs de DAZN passe une journée en compagnie de Damien Broothaerts, le préparateur physique du KVC Westerlo. Chez Jobat, nous voulions savoir exactement ce en quoi consistait le travail de Damien et à quoi ressemblaient concrètement ses journées de travail...

Damien en bref

  • Né le 13 mars 1983.
  • Habite à Wemmel.
  • Devenu athlète professionnel à l'âge de 19 ans.
  • A été multiple champion de Belgique et champion du monde de course de haies et de sprint, entre 2002 et 2019, en tant qu’affilié à l'Excelsior Brussels (depuis l'âge de 9 ans).
  • Travaille comme préparateur physique en football depuis 2019, respectivement à l'AFC Tubize, au Royal Excelsior Virton, au FCV Dender et au KVC Westerlo.
  • Père de 2 enfants : sa fille fait des compétitions de danse, son fils joue au football à l'Union Saint-Gilloise (U16).

Que faites-vous exactement au KVC Westerlo ?

« Je suis entraîneur physique chargé de l’amélioration des performances, ce qui signifie que je suis responsable de la performance physique et du niveau de l’ensemble de l’équipe première du club. Il s’agit d'un travail à plein temps, pas de 9 à 5 mais plutôt de 7 à 9 (rires), mais je ne peux pas m'en passer. L’intensité est élevée mais je m’amuse également beaucoup. »

Depuis combien de temps travaillez-vous en tant que préparateur physique dans le football et comment votre travail a-t-il évolué au cours de cette période ?

« Cela fait maintenant 10 ans que je fais ce travail. Au début, je travaillais exclusivement avec des joueurs individuels. Depuis 2019, je suis actif au sein des clubs de football, d'abord en troisième division (devenue aujourd'hui première division amateur), puis en première division A. C'est ainsi que je suis arrivé là où je suis aujourd'hui. J'ai vu le football évoluer vers un sport où l'aspect physique est de plus en plus important. La force, la vitesse, l'endurance... tous les aspects physiques gagnent en importance. On exige des footballeurs qu'ils deviennent de véritables athlètes et, dans ce sens, mes responsabilités ont également de plus en plus augmenté. »

« On se concentre beaucoup plus qu'avant sur le suivi physique des joueurs et l'analyse de leurs données. Tout est également mesuré pendant l'entraînement : l'intensité et la durée de la course, la puissance produite et utilisée, l'explosivité, etc. Tout cela est davantage pris en considération qu'auparavant, notamment lors de l'achat ou la vente de joueurs, par exemple. Grâce à ces données, les joueurs peuvent être mieux comparés entre les différents clubs, car leur niveau est inscrit noir sur blanc sur un papier. »

Lisez aussi : Combien Damien gagne-t-il en tant que préparateur physique ?

« Le football devient de plus en plus un sport de haut niveau. C'est moins amusant pour les spectateurs, parce qu'ils risquent de voir un moins beau football qu’avant. Disons qu'il y aura de moins en moins de jongleries et acrobaties avec le ballon, pour ainsi dire. C'est aussi devenu beaucoup plus difficile pour les joueurs. Si les données indiquent que vous n'êtes pas assez bon, vous devez vous entraîner davantage, devenir plus fort et plus rapide, aller à la salle de sport, etc. Mais ceux qui deviennent plus forts physiquement le deviennent aussi automatiquement mentalement. Il s’agit donc de toute façon pour eux d’une situation 'win-win'. »

« Étant donné que tout se professionnalise et devient plus précis, les clubs de football engagent des personnes de plus en plus qualifiées et compétentes. C'est bien évidemment positif pour les préparateurs physiques comme moi (rires). Nous avons aujourd'hui beaucoup plus notre mot à dire qu'auparavant et notre travail est devenu beaucoup plus important, notamment parce que nous devons veiller à ce que le nombre de blessures reste limité. Le football est et reste un sport de contact et les blessures sont inévitables. Mais si vous vous retrouvez soudainement avec 12 joueurs blessés aux ischio-jambiers, c'est que quelque chose ne va pas, que vous ne les entraînez pas de la bonne manière. J'essaierai par exemple toujours de préparer mes séances d'entraînement le mieux possible en suivant le système et la tactique de l'entraîneur - Timmy Simons dans le cas du KVC Westerlo, ndlr. »

Damien Broothaerts & Thijs Vloebergh

Que faites-vous d'autre sur le plan professionnel ?

« Je possède également mon propre cabinet, DB Academy, en tant qu’indépendant à Wemmel. Par ce biais, j'entraîne toujours des athlètes individuels, en football mais aussi en athlétisme, en arts martiaux ou dans d'autres sports. Grâce à 20 ans de sport de haut niveau, j'ai développé mes propres méthodes mais je forme aussi d'autres préparateurs physiques à mes méthodes. J'espère ainsi apporter quelque chose aux jeunes. De cette manière, mon bagage et mon expérience sont toujours utiles, et ce bien au-delà du football. »

Etudier pendant votre carrière ? Le congé-éducation vous aide

Quelles études avez-vous suivies pour devenir préparateur physique ?

« Pour être honnête, je n’ai pas fait d’études. Je suis devenu sportif de haut niveau très tôt, grâce à la Défense. J'étais à l'armée, en tant que sportif de haut niveau, mais j’ai très vite su que je voulais devenir entraîneur par la suite. J'ai donc suivi des cours et formations aux quatre coins du monde. J'ai ai été coaché en Amérique, en Chine, en Grande-Bretagne, en Italie... Tout au long de ma carrière, j'ai gardé les oreilles et les yeux grand ouverts. Donc oui, je suis fondamentalement un autodidacte. Et un outsider en raison de mon expérience d'athlète. »

« Mis à part cette expérience, et je ne parle pas de courir de temps en temps 15 kilomètres, il faut bien évidemment étudier pour devenir préparateur physique car on part de rien du tout. Il y a plusieurs formations possibles, du baccalauréat en « Sport et activité physique » au master en « éducation physique », par exemple. De nos jours, je vois beaucoup de gens qui commencent une formation de kinésithérapie pour devenir préparateur physique mais, à mes yeux, c'est quelque chose de complètement différent et donc une erreur ».

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À quoi ressemble une journée de travail concrète pour vous ?

« Je suis généralement l'un des premiers à arriver au KVC Westerlo, vers 7 heures du matin, voire un peu plus tôt. Avec l'entraîneur Timmy Simons ou non, je prépare les séances d'entraînement de la journée, nous vérifions les données, etc. Les joueurs arrivent vers 08h45 et tout le monde prend le petit-déjeuner obligatoire à 9h00. Après le petit-déjeuner, je prépare le matériel sur le terrain pour l'entraînement physique de 10h30, pendant que les joueurs et leurs coéquipiers se font soigner ou assistent à un briefing. »

« Une fois le premier entraînement terminé, il y a un déjeuner obligatoire pour tout le monde vers 12h00-12h30. L'après-midi, une deuxième séance d'entraînement peut être programmée de 14h30 jusqu'à 16h00. Nous proposons parfois aussi des séances d'entraînement individuelles, des analyses de données enregistrées, ou des discussions tactiques en vue du prochain match. Mes journées se terminent en moyenne entre 16h30 et 17h30 et je rentre ensuite chez moi. C'est à ce moment-là que je continue développer le côté pratique de mes entraînements. »

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Votre travail est-il devenu de plus en plus un travail de bureau, derrière un ordinateur, à cause de toutes ces données ?

« Je m’en sors relativement bien car je me retrouve encore souvent sur le terrain. Pour les échauffements, les ajustements techniques et l'efficacité de la course, l'intensité des efforts… Les données sont entretemps traitées par différents programmes. Une fois que vous les maîtrisez, vous pouvez lire tout ce qui s'y trouve et passer immédiatement à l'élaboration créative d'un nouvel exercice ou d'un entraînement spécifique qui s'avère nécessaire. L'équilibre entre le travail dans un bureau et à l’extérieur est par conséquent très bon. »

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(kv) – Foto’s: DAZN

25 octobre 2024
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