Comment gérer ses émotions au travail ?

Alors que le lieu de travail moderne offre de plus en plus d’espace à l’empathie et à la reconnaissance des émotions humaines, certains employés et entreprises restent réticents à l’idée de remplir un tel espace. Cette réticence peut provenir d'une conception traditionnelle du professionnalisme ou de la crainte d'éventuels conflits sur le lieu de travail.

Une dispute avec un collègue ? Voici comment la résoudre

Adopter l'empathie

L'évolution de la culture du travail montre toutefois qu'il est important d'adopter l'empathie comme outil précieux afin de promouvoir le bien-être et renforcer la collaboration au sein des équipes.

Anneleen De Lille, auteure de l’ouvrage "Work less, do more" et conférencière chez Better Minds at Work, confirme les avantages de la vulnérabilité sur le lieu de travail. Les gens restent plus longtemps à bord du navire s'ils se sentent suffisamment en sécurité pour exprimer leurs besoins et leurs difficultés. De plus, il est important de faire part de son ressenti car cela permet aux équipes de mieux collaborer.

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Communication ouverte

En d'autres termes, la communication ouverte est la clé pour créer un environnement de travail favorable et sain. La mise en œuvre d'évaluations et de contrôles réguliers est un moyen efficace de surveiller la santé émotionnelle de votre équipe. Une approche occasionnelle ne fonctionne pas. Vous devez aborder le bien-être émotionnel de manière structurelle, en particulier à l’ère du travail hybride.

Les managers doivent montrer l'exemple et dévoiler leurs émotions. S'ils osent eux aussi dire qu'ils ont eu une mauvaise journée ou qu'ils commettent parfois des erreurs, ils montrent qu'il n'y a rien de mal à s'exprimer. C’est ainsi que l’on crée une culture dans laquelle tout le monde agit de la sorte.

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Batteries vides

Anneleen De Lille évoque le 'système de batteries', dans lequel les employés indiquent leur niveau de stress à l'aide de piles et de codes de couleurs correspondants (vert, jaune, orange, rouge). De cette manière, vous fournissez aux gens un outil pour exprimer leurs sentiments. Il est beaucoup plus facile de dire 'Ma batterie est au niveau rouge' que 'Je suis sur le point de m'effondrer'. Après tout, vous n'obligez personne à vous dire sur-le-champ ce qui ne va pas.

Étape par étape, les entreprises peuvent créer une culture dans laquelle discuter des émotions est considéré comme normal. Et il s'avère que nous sommes sur la bonne voie. Les gens s’expriment beaucoup plus qu'auparavant mais il ne s'agit pas toujours de sujets personnels. Des déclarations telles que 'Je trouve cela difficile', 'Je ne sais pas non plus' ou 'Cela me stresse' sont de plus en plus courantes. Et oui, même les hommes et les managers osent davantage montrer leurs émotions.

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Soutenir ses collègues

Il est erroné de faire porter toute la responsabilité aux managers ou à 'l'entreprise'. En tant qu'employé, vous pouvez également prendre de nombreuses mesures pour aider vos collègues :

1. Faites preuve d'empathie : écoutez activement les émotions de vos collègues et montrez-vous compréhensif. Dites-leur que vous êtes là pour eux et n'oubliez pas que vous n'êtes pas toujours obligé de trouver une solution à leurs problèmes.
2. Prenez régulièrement des nouvelles : demandez de temps en temps à vos collègues comment ils vont. Cela peut se faire de manière très informelle, par le biais d'un message ou d'une brève conversation au détour d’un couloir.
3. Respectez la vie privée des autres : reconnaissez que tout le monde n'est pas à l'aise à l’idée de partager ses émotions personnelles au travail. Respectez toujours la vie privée de vos collègues.
4. Organisez des afterworks ou des moments en équipe : en sortant du cadre de travail plus formel, vous favorisez non seulement l'esprit d'équipe, mais vous créez aussi une opportunité de partager des expériences personnelles.
5. Indiquez les outils disponibles : informez vos collègues au sujet des programmes ou des outils disponibles au sein de l'entreprise. Tout le monde n'en est pas toujours conscient.

Travail de longue haleine

Que faire si quelqu'un passe d'une crise émotionnelle à l’autre ? Ou si tout cela prend plus de temps que prévu ? En fin de compte, le travail doit être fait. Cela peut demander de l'énergie à court terme mais, à long terme, soutenir quelqu'un pendant une longue période s’avère toujours payant.

Si vous ne faites pas preuve d'empathie, un tel collègue pourrait se retrouver dans une crise encore plus grave et peut-être même jeter définitivement l’éponge. Ce scénario est à éviter à tout prix. N'oubliez pas non plus que la guérison de nombreux problèmes mentaux demande beaucoup de temps.

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Effet boule de neige

Le travail ne disparaît bien évidemment pas par magie et il existe des objectifs minimaux à atteindre. Il est dès lors de la responsabilité de la personne de se faire aider et de déterminer avec un médecin la meilleure stratégie pour se remettre sur les rails. Une équipe peut temporairement aider la personne en question, mais n'oubliez pas que le travail de cette personne ne doit pas définitivement retomber sur les épaules de ses collègues. Il faut éviter de déclencher un effet boule de neige.

Les émotions ont une place bien méritée, même sur un lieu travail. En cultivant une communication ouverte et une compréhension mutuelle, vous renforcez non seulement la dynamique de l'équipe, mais vous construisez également une culture d'entreprise inspirante. Par conséquent, efforcez-vous de créer un environnement où l'empathie et le partage d’expériences sont considérés comme naturels.

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(Zinnig/eh) - Source : HLN / Better Minds at Work