Le travail mobile en 5 étapes
La demande d'accès aux dossiers depuis des appareils mobiles a augmenté de 68% par rapport au trimestre précédent.
Il s'agit de la troisième session de la table ronde orchestrée par Jobat en compagnie d'employeurs bruxellois. Les participants sont :
Johan Claes : "La fluidité du trafic dans une grande ville dépend de la qualité des transports publics. De nos jours, la combinaison de différents modes de transport devient plus facile et le vélo électrique améliore considérablement l'accessibilité de nombreux sites bruxellois : se présenter au travail en sueur n'est plus d’actualité."
Combiner métro et vélo partagé : très bien mais l'accessibilité de Bruxelles dépend aussi du travail que vous effectuez. Frank Leroy : "La mobilité est une problématique individuelle. KBC Bruxelles se concentre fortement sur le marché de l’emploi bruxellois. Si vous venez en voiture de Louvain ou Gand, vous ne pourrez plus continuer de la sorte pendant des années. Avec nos 29 bureaux, nous pouvons prendre en compte vos besoins de mobilité et encourageons les solutions alternatives. Nous installons des douches et des abris à vélos dans chaque bureau que nous rénovons. De plus, les transports publics et le vélo font partie de notre plan de rémunération. La prise de conscience est là et j'essaye de montrer l'exemple : je viens moi-même tous les jours avec mon vélo de course de Beersel dans le centre de Bruxelles. Grâce à ma carte MOBIB de la STIB, je peux ensuite me déplacer rapidement où je veux pendant la journée."
Actiris met également des vélos électriques et des douches à disposition de son propre personnel. "Le tout agrémenté d’un service de réparation de vélos gratuit tous les mois", souligne Caroline Mancel.
À la police de Bruxelles, vous avez votre mot à dire au niveau de la zone où vous souhaitez travailler. Jacques Gorteman : "Dans notre Zone Ouest, vous rencontrez principalement des Flamands venant du Pajottenland et au-delà. Vous bénéficiez d'un abonnement de train et de bus. Tout dépend du service pour lequel vous travaillez : les services d'intervention avec des horaires irréguliers et les transports publics sont malheureusement difficilement compatibles."
Néanmoins, un réseau de transport public bien développé est un atout pour les employeurs, souligne Cédric Verschooten. "Nous promouvons l'ensemble des moyens de transport permettant d’amener les gens sur leur lieu travail. Allocations vélos, remboursement des abonnements Villo… cela fonctionne conjointement aux efforts de la Région bruxelloise en matière de transports publics et d'infrastructures cyclables. Le coronavirus a également généré des opportunités en matière de mobilité."
Emmanuèle Rycx : "Nous avons récemment mené une enquête de mobilité sur nos 10 sites bruxellois : les transports publics restent le moyen de transport privilégié des personnes travaillant au siège. Notre bâtiment est respectueux de l'environnement et ne dispose que d'un nombre limité de places de stationnement. Les voitures de leasing sont exceptionnelles dans notre package salarial. La situation est différente sur les sites techniques : étant donné que nos techniciens commencent très tôt, ils ne peuvent souvent pas se passer de voiture mais ne souffrent pas des embouteillages."
De nos jours, la rapidité à laquelle le travailleur passe de son lit à son ordinateur est importante. Cédric Verschooten : "Le secteur public prône un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée grâce à une autonomie en matière d’horaire et de lieu de travail. C'est le deuxième sens que nous donnons à la phrase 'Bruxelles est plus accessible que jamais'. En tant que fonctionnaire, vous pouvez déjà bénéficier d'un programme de télétravail progressif à Bruxelles.
Caroline Mancel acquiesce : "Suite au lockdown - à l'exception de nos employés de première ligne - le travail à domicile est devenu monnaie courante chez Actiris. Par conséquent, Bruxelles est passée d'une ville de bureaux à un lieu de rencontre. Les gens viennent à Bruxelles pour se rencontrer, voir leurs collègues. Cela peut également être un atout pour convaincre les employés Flamands d’y travailler."
Emmanuèle Rycx illustre que les choses sont allées relativement vite en 2020 : "Avant le lockdown, VIVAQUA connaissait à peine le télétravail. Nous sommes passés de 100 à 500 télétravailleurs sur les 1.400 employés que compte l’entreprise et 85% aimeraient continuer à travailler de la sorte. À l'avenir, deux tiers d’entre eux feront du télétravail deux jours par semaine."
Frank Leroy voit également une évolution : "Chez KBC Bruxelles, la moitié de nos collaborateurs travaillent de chez eux tous les jours, à tour de rôle. Le télétravail va perdurer et est un atout de taille pour attirer les gens en région bruxelloise. Nous voulons passer à un environnement de travail hybride avec de plus en plus de réunions virtuelles."
Johan Claes : "L'obligation d'apprendre à penser différemment entraîne un changement de comportement. Circuler à Bruxelles en voiture n'est vraiment plus nécessaire. Supposons que nous nous rencontrions chez IKEA à Anderlecht : vous prenez le métro et 20 minutes plus tard, vous êtes dans le centre-ville. Aucune voiture n’est capable d’une telle performance.
En même temps, de nouvelles initiatives telles MoveBrussels émergent. Cette nouvelle application vous permet d'atteindre votre destination le plus rapidement possible via les systèmes de transport alternatifs disponibles à ce moment-là, y compris les vélos électriques partagés. La mobilité en tant que service (MaaS) est l'avenir de Bruxelles."
(wdh/eh)
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