Le travailleur belge préfère un espace de travail semi-cloisonné
Si les travailleurs pouvaient choisir entre un lieu de travail partiellement fermé ou un espace paysager appelé ‘open space’, la majorité voterait pour ...
Avons-nous actuellement encore une place fixe au bureau ? C’est souvent le cas. Il existe toutefois de plus en plus d'endroits différents pour travailler en fonction de la tâche à effectuer : réunion, moment de concentration maximale,…
"Vous ne pouvez pas dire que les bureaux ouverts ont complètement disparu. L'année dernière, je suis arrivé dans un bâtiment relativement nouveau où 72 postes de travail étaient réunis dans une même pièce", explique Veerle Hermans, responsable de l'ergonomie au sein du groupe Idewe. "De plus en plus d'entreprises opèrent toutefois certains changements", ajoute-t-elle.
La plupart des experts confirment la refonte des bureaux paysagers en fonction de lieux de travail liés aux activités. Un espace ouvert agrémenté de lieux destinés à différentes tâches allant des réunions aux activités demandant beaucoup de concentration. "L’élément crucial à ce concept est celui de la 'liberté' de s'asseoir où l’on veut, d’avoir le choix. La variation et l'adaptabilité sont donc importantes", poursuit Veerle Hermans.
Pour le travail lié à l'activité, le lieu de télétravail sert également d’endroit alternatif. Il s’agit généralement d’un bureau à domicile. "Dans ce concept, le travail est divisé en activités et lié à des espaces spécifiques. Vous pouvez par exemple effectuer des longues tâches demandant de la concentration à long terme à la maison, des réunions d'équipe dans la salle de brainstorming de votre bureau, des appels sur Skype dans une salle de réunion et des conversations téléphoniques dans une cabine spécialement prévue à cet effet", illustre Veerle Hermans. "Les tâches interactives sont particulièrement destinées aux espaces de bureaux ouverts, bien qu’il y ait parfois certaines limites."
La taille du bureau ouvert semble également diminuer dans de nombreuses entreprises. "Il est recommandé de ne pas s'asseoir avec plus de six personnes dans une même pièce. Une étude montre qu'il y a plus de mécontentement et même de maladies quand le nombre de personnes augmente sur un lieu de travail", explique Hermans.
Frank Martens, architecte d'intérieur, voit également une évolution dans ce sens. "Le bureau paysagiste ouvert existe toujours mais il est divisé en zones plus petites. Ici, nous sommes plus susceptibles d'être avec quatre à dix personnes au lieu de vingt à trente, comme c'était souvent le cas par le passé", explique-t-il. Il observe également une division de l'espace pour d'autres fonctions telles que les salles de réunion ou le travail silencieux. "De plus, nous constatons également un intérêt croissant pour la création de zones d'équipe dans des espaces cloisonnés mais généralement avec une politique de porte ouverte afin qu'il n'y ait pas de barrières entre les départements."
Avons-nous actuellement encore une place fixe au bureau ? C’est souvent le cas. "Dans les PME, nous constatons généralement que tout le monde dispose encore d'une place fixe. Certains postes sont toutefois prévus pour des profils spécifiques comme les vendeurs qui ne sont pas souvent au bureau et disposent de bureaux flexibles. De tels endroits laissent également place à la croissance et aux consultants temporaires", poursuit Frank Martens. Selon lui, les grandes entreprises pensent à nouveau de façon flexible. "Nous observons également de nombreux lieux de travail modulables dans les start-up mais il s’agit d’entreprises en constante évolution."
Notre bureau devient également plus écologique. "L'aspect écologique et la durabilité sont très importants. Nous observons cette touche verte à l'extérieur, mais aussi à l'intérieur du bureau. Pensez à la ventilation naturelle plutôt qu'à la climatisation continue."
Frank Martens note que la durabilité des bâtiments est également considérée comme un atout par les promoteurs immobiliers. "Le locataire est attiré par les faibles coûts d'exploitation de ces bureaux. Par conséquent, de nombreux promoteurs font en sorte que leurs bâtiments affichent des labels tels que Leed, Breeam ou Well."
On dit souvent que la position assise est le tabagisme des temps modernes. Cet appel à faire plus d'exercice a également un impact sur l'environnement de bureau. Veerle Hermans conseille aux entreprises de travailler sur trois piliers. "Tout d'abord, il y a l'environnement de travail dynamique où vous encouragez notamment l'utilisation des escaliers et placez les machines à café, les imprimantes et les poubelles à des endroits centraux. Ensuite, il existe une tendance vers un lieu de travail dynamique où les gens peuvent effectuer un certain nombre de tâches tout en étant debout, par exemple grâce aux bureaux surélevés. Enfin, il y a les lieux de travail dynamiques où les organisations se concentrent sur le changement de comportement de leurs collaborateurs, notamment en les faisant marcher et bouger davantage.
Il semble également que les entreprises souhaitent consacrer plus d'attention (et de ressources) à cette problématique. "De plus en plus d'entreprises attachent de l'importance au confort optimal des employés", conclut l'architecte d'intérieur Frank Martens. "Et dire qu’il fut un temps où les solutions acoustiques et les bureaux assis/debout faisaient figure d’exception..."
(eh/ll/wv) - Photo: (Pulsar Photography / Kantoor van Morgen)
17 décembre 2019Si les travailleurs pouvaient choisir entre un lieu de travail partiellement fermé ou un espace paysager appelé ‘open space’, la majorité voterait pour ...
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