Développement personnel
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Switch de carrière : de torréfacteur à garde de sécurité

"Je voulais un travail avec plus d'action." (Pascal De Ridder, garde de sécurité depuis 9 mois)
Le secteur de la surveillance et de la sécurité est en plein essor. Cela signifie qu'il y a de nombreux emplois vacants dans cette industrie, à un tel point que même des anciens torréfacteurs se mettent à postuler…
"Je voulais un travail avec plus d'action." (Pascal De Ridder, garde de sécurité depuis 9 mois)

Non, il ne s'agissait pas d'une vulgaire campagne publicitaire, jure Dany Vandormael, CEO de Seris, une entreprise de sécurité basée à Grimbergen. Il y a quelques mois, il a proposé une réorientation de carrière à une centaine d'employés de la société Douwe Egberts récemment restructurée. De fait, le secteur recherchait de nouveaux collaborateurs.


"Je suis également président de l'Association de supervision des entreprises de surveillance. J'observe le même phénomène auprès de mes concurrents. Au sein du secteur, il y a certainement entre 300 et 400 postes vacants."


L'industrie de la sécurité connaît également un boom. Cela a commencé après les attentats de Paris et s'est renforcé suite aux attaques perpétrées à Bruxelles. "Désormais, les gens investissent massivement tant dans des équipements que des caméras. Malheureusement, une caméra ne fait qu'enregistrer. Pour analyser la situation, vous avez toujours besoin d'un agent. L'avantage est qu'il est possible de les recruter facilement. Ils n'ont pas besoin de formation spécifique, nous nous en occupons nous-mêmes."

Barrage

Un autre atout qui attire les candidats est que la statut de garde de sécurité gagne en prestige, déclare le CEO. "L'image ancestrale du garde de sécurité passant la journée assis à un stand et faisant office de barrage n'a plus sa place. Nous offrons un travail varié au contenu intéressant. En plus, vous pouvez porter un uniforme, cela parle a beaucoup de gens."


Le salaire d'un agent de sécurité est d'environ 13,5 euros par heure, sans compter les primes relatives au travail de nuit, les prestations le week-end et les missions spécialisées. "En outre, il y a également des opportunités de croissance. Pour des postes de manager, représentant régional ou responsable de la planification, nous recrutons en interne."


Quelles sont les qualités d'un bon agent ? "Un sens de la discipline, de la vigilance, un équilibre de vie, une résistance au stress et des aptitudes communicationnelles. Voilà pourquoi nous apprécions particulièrement les personnes âgées d'une cinquantaine d'années. Elles ont la sagesse d'esprit et l'expérience requise pour exercer un tel métier. Vous devez également être en mesure d'imposer une certaine autorité mais cela ne signifie pas que nous ne recherchons que des armoires à glace."

Faire la différence

Une des personnes récemment engagée s'appelle Pascal De Ridder (48 ans) et vit à Bruxelles. "J'ai été entrepreneur indépendant pendant une vingtaine d'années et suis devenu garde de sécurité il y a 9 mois. Je voulais un job avec plus d'action et cela me convient très bien. Si j'avais su, j'aurais même commencé plus tôt."


Pascal De Ridder s'occupe actuellement de surveiller l'école internationale de Bruxelles avec six autres collègues. "Ici, j'ai vraiment le sentiment que je sers à quelque chose. Nous sommes responsables de la protection des élèves, des parents et des enseignants. Cela procure beaucoup de satisfaction. Je suis toute la journée à l'extérieur et parcours beaucoup de kilomètres donc je reste en bonne forme physique. Il y a de temps en temps un peu d'action, ce qui rend le contenu de la fonction intéressant (rires)."


Récemment, un individu s'est introduit sur le site de l'école via les égouts. "Je me suis immédiatement rendu compte que la personne était sérieusement droguée. Bien sûr, je maîtrise les techniques de self-défense mais, dans de telles circonstances, il est plutôt question de dialogue, de médiation et de calmer la situation. Nous recevons une formation à ce niveau mais, dans des cas concrets, vous sentez tout de même que votre instinct prend rapidement le dessus."


Pascal De Ridder a entretemps suivi une formation en manipulation d'armes et rêve d'un job de chauffeur privé ou de garde du corps. "C'est peut-être pour bientôt et le paramètre 'action' risque d'être encore un petit peu plus présent (rires)."


(eh/jy) 

2 décembre 2016
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