Les plus de 50 ans
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Être licencié à 55 ans n'est pas forcément une fin en soi

Six 50+ sur dix ne pensent pas à la pension

L’augmentation de l’âge de la pension fait débat. Pourtant, plus de la moitié des 50+ tentent de ne pas penser à ce qui les attend à la fin de leur carrière. Pourquoi ?
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Le réformes au niveau de l’âge de la pension ont beaucoup fait parler d'elles. Pourtant, la plupart des 50+ préfèrent ne pas penser à ce qui va se passer après leur pension. Ils sont nombreux à vouloir éviter de se confronter à cette période de fin de carrière. Un manque d’information semble en être la principale explication.

Campagne d’information nationale

Fediplus, la Fédération des pensionnés et prépensionnés, a observé ce phénomène et a décidé d’agir. Ils constatent en effet que la crainte d’environ 63% des 50+ encore actifs est principalement basée sur l’angoisse, l’insécurité et l’inquiétude. Une information correcte et un accompagnement devraient facilement effacer celles-ci.


Fediplus a donc lancé une campagne d’information nationale après avoir sondé la perception, le comportement et les besoins des Belges en fin de carrière. Les observations furent les suivantes : un Belge sur trois est encore actif entre 50 et 75 ans, un sur deux est pensionné et un sur cinq est chômeur ou malade.

Accès à l’information

Selon l'enquête, il semblerait que les 50+ actifs n’aspirent pas à leur pension : un sur quatre n'y pense même pas. Le reste n’y songe que si les autorités (31%), leur environnement (30%) ou encore des soucis de santé (28%) le leur rappellent.


Une partie des problèmes résident dans le manque de personnalisation de l’information. 34% déclarent s’énerver en raison du manque de clarté de l’information disponible, ce qui équivaut le plus souvent à une simple 'approximation' de leur situation. 16% estiment que l’information n'est en général pas suffisamment personnalisée. 15% ne savent pas du tout où ils peuvent accéder à l’information utile et sont convaincus qu’aucune source d’information ne couvre le sujet dans son entièreté.

A la pension

La plupart des personnes interrogées reconnaissent aussi que leur pension ne fait pas l’objet d’un choix volontaire. Généralement, la décision a été prise par quelqu’un d’autre ou déterminée par des facteurs au niveau desquels ils n’ont pu intervenir (employeur, problèmes de santé, âge de la pension…). Toutefois, la pension est souvent associée à des émotions positives. La plupart pensent aux vacances, au sentiment de liberté et à des activités plaisantes. C’est surtout la transition vers la fin de carrière qui crée un sentiment d'incertitude.

Incertitude

Beaucoup de 50+ ne connaissent pas le montant exact de leur indemnité de pension, ne s’y retrouvent pas dans les réglementations changeantes ou craignent que le système de pension ne se rompe parce qu’il semble être impayable à long terme. C’est cette zone d'ombre entourant leur (future) situation financière qui leur cause beaucoup de soucis. En effet, cette perspective rebute les actifs de plus de 50 ans et engendre les problèmes administratifs. Ne pas s’en informer provoque du stress supplémentaire et des soucis inutiles. En d'autres mots, un peu plus d’encadrement et de conseil ne serait pas du luxe.

Encadrement

De l'encadrement sera certainement utile dans les années à venir. 2015 est l’année du changement à bien des niveaux. La pension à temps partiel sera discutée. Les problèmes de l’âge de la pension et des métiers lourds seront traités. Un système de points pour le calcul de la pension sera également évoqué. Même les plus de 50 ans s'étant actuellement informés connaîtront un tout autre système de pension que celui d'aujourd'hui ou celui auquel ils s’attendent.


(eh/sc) Source : Hrsquare.be 

2 septembre 2015
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