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Réfugiés (m/f) recherchent du travail

"Malheureusement, la Belgique n'a pas de tradition au niveau de l'emploi des immigrants" (Piet Cosemans, porte-parole du VDAB).
Des milliers de réfugiés présents dans notre pays doivent trouver un emploi. Comment procéder ? Les politiciens se cassent la figure tandis que certaines entreprises montrent que rien n'est impossible. "Pour certaines professions en pénurie, la problématique des réfugiés est une bénédiction."
"Malheureusement, la Belgique n'a pas de tradition au niveau de l'emploi des immigrants" (Piet Cosemans, porte-parole du VDAB).

Fuyant la guerre et la misère, un nombre record de réfugiés sont arrivés l'année passée dans notre pays. Bon nombre d'entre eux ayant pour but de construire une nouvelle vie. Cela est bien évidemment beaucoup plus facile à dire qu'à faire. La langue est un obstacle conséquent et les différence culturelles ne facilitent pas toujours leur intégration.


Laborex, un fabricant de machines de nettoyage industriel basé à Olen, a montré qu'il y avait une lueur d'espoir. L'entreprise a engagé un réfugié syrien de 33 ans prénommé Khajik. Il est l'exemple parfait de la manière dont les migrants peuvent résoudre le problème des professions en pénurie, explique Hugo Geuens, directeur du personnel chez Laborex. "En tant qu'entreprise de transformation de métal, il n'est pas toujours facile de trouver les personnes appropriées. Le VDAB propose souvent des formations pour devenir soudeur. Khajik y a participé et avait déjà exercé un travail similaire en Syrie. Il travaille chez nous depuis 2014 et nous sommes très heureux de sa présence au sein de notre entreprise."

Le problème de la langue

Khajik, qui a laissé sa famille en Syrie et vit depuis 2011 en Belgique, a eu un gros problème à son arrivée : celui de la langue. Il parlait déjà un petit peu néerlandais mais cela n'était pas suffisant pour tirer son plan dans un environnement relativement spécifique. Le VDAB a fourni un professeur de langue à Laborex. Celui-ci aide Khajik pendant plusieurs heures à raison d'une à deux fois par semaine. "Cela va de l'apprentissage des noms d'outils à la compréhension des instructions de travail", poursuit Hugo Geuens.


Les managers de Khajik ont quant à eux suivi une formation intitulée 'traiter avec les étrangers'. "Celle-ci avait pour but de résoudre les problèmes de communication. Pour nous, la mentalité et la motivation sont importantes, ce qui est le cas chez Khajik. Il a fait du bénévolat au CPAS avant de nous rejoindre. Cela montre qu'il était prêt à retrousser ses manches. Globalement, il ne nous a pas fallu trop d'efforts pour rendre Khajik indépendant. Il y a juste au niveau de la langue où cela s'est avéré un petit peu plus difficile."

Mc Donald's

Mc Donald's engage également des réfugiés. En Flandre orientale, l'Iranien Arash Jasmeian (39 ans) est même devenu gérant de cinq magasins. "Il est arrivé chez nous il y a dix ans et ne parlait pas néerlandais. Titulaire d'un diplôme de psychologie en Iran, il ne savait pas faire grand-chose en Belgique. Il apprit rapidement le néerlandais, suivit beaucoup de formations dont celle pour devenir gérant de magasin à la 'Hamburger University' de Mc Donald's. Sa feuille de route est impressionnante", déclare Kristel Mulch, porte-parole de Mc Donald's Belgique.


Selon ses propres dires, l'entreprise ne se focalise pas spécifiquement sur les réfugiés mais souhaite que son personnel reflète l'ensemble de la société. "Tout le monde est le bienvenu pour autant qu'il y ait cette attitude de servir les clients le mieux possible. Nous apprenons aussi à nos employés de traiter avec les différences culturelles si cela s'avère nécessaire. A Bruxelles, il existe des moments spécifiques lors desquels chacun est amené à parler de sa propre culture. Cela évite par exemple qu'une simple tape sur l'épaule soit interprétée de la mauvaise manière."


(eh/jy) 

22 septembre 2016
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