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Plus de six Belges sur dix (62%) sont (très) enthousiastes à l'égard de leur travail. Près de la moitié (49%) débordent même d'énergie au travail.
"Une lettre de motivation, une courte vidéo et une interview d'un quart d'heure. Cela m'a suffi pour partir en Chine", explique Gwenny Nurtantio, étudiante en ingénieur commercial à la VUB. Elle faisait partie des 15 étudiants qui ont participé au programme 'Seeds for the Future' organisé pour la troisième année consécutive par la société de technologie chinoise Huawei. "Je suis moi-même à moitié chinoise mais n'ai jamais eu l'occasion d'aller en Chine. Je me devais de saisir cette opportunité", précise Gwenny Nurtantio qui fut sélectionnée parmi 120 candidats.
Les étudiantes suivant une formation d'ingénieur sont généralement en minorité. Dans le cadre du programme 'Seeds for the Future', cela s'est avéré l'inverse : sur les 15 étudiants sélectionnes, plus de la moitié étaient des filles. D'une durée de deux semaines, le programme comprenait des cours de mandarin dans une université à Pékin ainsi qu'une formation dans les quartiers généraux de Huawei à Shenzhen.
Les étudiants ont également appris à travailler avec des employés locaux. "Une telle société est relativement semblable aux entreprises occidentales. Sa vision et sa structure me font penser à un modèle américain", conclut Gwenny Nurtantio.
Une immersion en Chine est une expérience qui embellira leur CV. Il s'agit d'un cadre de travail particulier. De fait, avec 50.000 employés rien que pour la ville de Shenzhen, les bureaux sont une véritable 'ville dans la ville' et consistent en une dizaine de bâtiments ainsi qu'un campus où les étudiants séjournaient. Cela n'est rien à côté de Foxconn, l'usine chargée de fabriquer l'iPhone et l'iPad qui emploie près d'un demi-million de personnes. Et dire qu'il y a trente ans Shenzhen existait à peine. Cette ville compte aujourd'hui quinze millions d'habitants.
Le programme 'Seeds for the Future de Huawei' existe dans vingt pays. Il ne s'agit pas d'une forme (cachée) de recrutement sur les campus parce que les personnes sélectionnées sont encore étudiants. La sélection est basée sur leur motivation et leur ouverture aux autres cultures. Pendant l'entièreté du voyage, les étudiants qui ne se connaissaient pas à la base ont appris à faire connaissance, le tout en anglais pour éviter toute discrimination au niveau des langues nationales.
Les étudiants belges semblèrent séduits par la manière dont les chinois travaillaient. "Vous vous rendez tout de suite compte qu'il s'agit de travailleurs acharnés. Ici, le sentiment familial est incorporé au monde des affaires. Une entreprise comme Huawei est en quelque sorte une grande famille. Bon nombre de travailleurs sont par exemple co-propriétaires", explique Louis Maeyaert, étudiant en ingénieur civil à l'université de Gand. "Aux yeux des Chinois, nous sommes très blancs et grands de taille. Tout le monde nous regardait lorsque nous nous promenions dans le centre de Pékin. Nous avons été pris en photo à maintes reprises. Même s'ils étaient ouverts à l'idée de nous rencontrer, un obstacle non négligeable fut celui de la langue. Le Chinois moyen ne parle ou ne comprend que très peu l'anglais", conclut-il.
La plupart des étudiants ayant pris part à l'aventure sont tout à fait disposés à travailler pour une entreprise chinoise. Par contre, venir habiter et travailler en Chine semble moins envisageable. "Shenzhen est une métropole gigantesque, moderne et très impressionnante. Elle possède cependant des caractéristiques spécifiques auxquelles il est parfois difficile de s'habituer. Prenons l'exemple des toilettes où il faut s'accroupir. Celles-ci sont monnaie courante du quotidien des chinois tout comme le fait de ne pas boire l'eau du robinet ou de ne pas pouvoir se connecter sur Facebook ou Google. Ces sites étant bloqués par le gouvernement chinois", conclut Isa Sebrechts, étudiante en ingénieur civil à l'Université de Gand.
Le fait que la Chine soit une puissance économique mondiale et un pays à la croissance impressionnante reste un des souvenirs qui a le plus marqué les étudiants. "Il y a beaucoup d'investissements dans les infrastructures. Dans la ville, des scooters et taxis électriques circulent partout. Pour la première fois, les Chinois ont le sentiment d'avoir un certain pouvoir d'achat, comme par exemple des familles qui peuvent acheter une voiture pour la première fois alors que c'est le cas depuis longtemps chez nous. En analysant ces progrès, on pourrait avoir l'impression que la Chine nous piétinera à l'avenir. Si vous lisez des histoires disant que des enfants vivront dans de moins bonnes conditions que leurs parents, sachez que ce ne sera pas la cas en Chine. Ce pays a un potentiel énorme", explique Louis Maeyaert.
Nous essayerons d'éviter les clichés, mais deux semaines de formation et de voyage en Chine fournissent une certaine image du pays et de ses habitants. Partiellement basées sur l'expérience des étudiants, voici quelques caractéristiques :
(eh/jy)
4 octobre 2017Plus de six Belges sur dix (62%) sont (très) enthousiastes à l'égard de leur travail. Près de la moitié (49%) débordent même d'énergie au travail.
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