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La première génération qui a fait des études supérieures : cela vous parle-t-il ?
En France, plus de la moitié des malades auraient continué à travailler pendant l’année écoulée, nous apprend Dennis Monneuse, auteur du livre « Le présentéisme : travailler malgré la maladie ». Par contre, chez nous, selon une étude antérieure du département HR Research de Securex, les absences de longue durée seraient en hausse structurelle. Les raisons ? Ce phénomène puiserait son origine dans le vieillissement de la population (les seniors restant plus longtemps malades), et dans l’augmentation du stress au travail.
Toujours chez nous, depuis 2009, les absences de courte durée seraient, quant à elles, en régression, ceci, sans doute, généré par l’angoisse, dans un contexte de crise, de perdre son emploi, voire en raison du jour de carence qui est toujours d’application chez les ouvriers. Pour les indépendants, c’est la peur de perdre des commandes qui les anime. Selon l’étude menée par Securex sur le présentéisme, la plupart des indépendants – qui ne sont pas payés pendant le 1er mois de maladie - continueraient à travailler quand ils sont malades, tout comme certains ouvriers, employés, fonctionnaires et dirigeants.
L’absentéisme est généralement mal vu ; on a tendance à coller aux malades l’étiquette de carotteur. Qui plus est, rester chez soi ne serait pas la meilleure méthode pour se rétablir, isolé du monde et à l’écart de la vie active, coupé de ses relations sociales… Mais le présentéisme aurait aussi ses détracteurs, prêchant que venir au bureau n’est pas citoyen, en raison des risques de contamination, que l’on se rétablirait plus vite chez soi, etc.
Il est parfaitement envisageable d’être ou de se sentir malade tout en restant capable de travailler. Exemple, une jambe cassée ne va pas empêcher un employé qui en a envie de prester un travail de bureau. Un peu grippé ? Le télétravail offre une solution tout en évitant de partager ses microbes avec ses collègues. Des problèmes privés ? Aller au bureau sera plus salutaire généralement que rester à ruminer tout seul à la maison. Les conclusions d’une enquête réalisée précédemment sur un échantillon représentatif de travailleurs le confirment : parmi les 83 % d’entre eux qui connaissaient régulièrement des soucis de santé, 44 % continuaient à travailler, s’en estimant suffisamment capables.
Même si l’on ne peut prester dans les conditions habituelles, notre état permet parfois d’effectuer des tâches adaptées ou différentes, moyennant adaptation du poste ou du contenu de travail.
Nous l’avons vu : il y a malade et malade. La notion d’« être malade » couvre en fait un large spectre, allant des soucis de santé et de la sensation d’être malade à l’incapacité à effectuer certaines ou toutes les tâches de son poste actuel, voire à l’incapacité totale de travail.
La maladie revêt donc différentes formes et degrés de gravité, à ceux-ci sont liés des impacts de la maladie, très variables sur la capacité et la motivation à continuer à travailler. Vous pouvez aussi avoir envie de venir au bureau malade, mu par votre sens des responsabilités : ‘qui fera mon job à ma place’ ? Ou par le pur plaisir de travailler, d’exercer un job porteur de sens. Et puis, qui vous reprochera d’être à moitié productif plutôt que de rester traîner à la maison, sans rien faire ?
En conclusion, tout dépend de votre situation concrète. A discuter avec pragmatisme avec votre responsable, plutôt que de philosopher des heures durant en faveur de l’absentéisme ou du présentéisme.
Sources : www.human-interest.be
20 septembre 2013La première génération qui a fait des études supérieures : cela vous parle-t-il ?
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