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Vos collègues sont-ils également vos amis ?

Quel comportement indésirable est-il le plus courant sur un lieu de travail ?

Depuis le lancement du mouvement #metoo, un changement des mentalités semble être en cours. Il n’y a pas que le secteur des médias où les comportements indésirables sont présents. Ils apparaissent malheureusement bien plus souvent qu’on ne pourrait le penser. Saviez-vous que plus d’un employé sur trois ont dû faire face à des comportements indésirables l’année passée ?

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Ces chiffres proviennent de 'Mensura', une organisation spécialisée en prévention, en sécurité et en santé qui a interrogé plus de 10.000 collaborateurs à ce sujet. Il apparaît que 34% des salariés belges ont été victimes d'intimidation, de discrimination, de comportement sexuel transgressif ou d'agression sur leur lieu de travail, et ce une ou plusieurs fois au cours de l'année passée. Un comportement indésirable, quelle que soit sa forme, peut avoir de sérieuses conséquences sur la santé mentale et physique des employés et nécessite une approche ciblée.

Les agressions sont 'les plus populaires'

Un quart des employés ont déclaré avoir déjà subi des violences verbales et/ou physiques l’année passée. Par conséquent, l'agression est la forme la plus courante de comportement indésirable observée sur les différents lieux de travail. Il est question d'intimidation et de discrimination dans 13% des cas. 2% des répondants admettent avoir subi des comportements sexuellement transgressifs.

Plus jeune, plus 'mature' ?

Ce sont surtout les 45-54 ans qui indiquent avoir été victimes d'un comportement indésirable. Il est question de 38% d'entre eux alors que, pour les salariés de moins de 25 ans, le pourcentage chute à 'seulement' 27%. 37% des victimes sont des femmes contre 32% d'hommes.

Jusqu'ici et pas plus loin

Les conséquences psychosociales des comportements indésirables ne peuvent être sous-estimées. Cela peut affecter le bien-être des employés à un tel point que l'efficacité de l'organisation en est impactée.

Heidi Henkens, psychologue chez Mensura, s’exprime à ce sujet : "Depuis 2014, la législation oblige les employeurs à élaborer une politique de prévention pour lutter contre les risques psychosociaux. Le comportement indésirable demeure l'un des problèmes les plus difficiles à résoudre sur le lieu de travail. Ces chiffres en sont la preuve. Nous recommandons, en plus d'une politique de prévention claire au sujet des limites sociales généralement acceptées, de faire en sorte que le comportement indésirable ne soit plus un sujet tabou et que tant l’employeur que les employés en parlent ouvertement. Au bout du compte, tout le monde bénéficie d'un climat de travail agréable. Cela augmente la satisfaction au travail et diminue l'absentéisme."

Responsabilité pour les employeurs et les employés

La responsabilité ne repose pas uniquement sur les employeurs. Les victimes parmi les employés jouent également un rôle important.

"Fixer des limites est très important. Dès qu'il y a un sentiment d'inconfort, d'irritation ou d'anxiété, il est important que les victimes l'indiquent et expliquent clairement que les limites ont été franchies. Les employés victimes de comportements indésirables devraient pouvoir en parler avec une personne de confiance au sein de l'organisation ou avec un conseiller en prévention."

(eh/jy)

23 janvier 2020
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