15 mauvaises habitudes à arrêter immédiatement
Ce en quoi nous sommes tous bons, c'est de promettre de mettre fin à nos mauvaises habitudes. Peu d’entre nous parviennent toutefois à tenir leurs promesses.
Le nombre de collaborateurs effectuant des missions à l’étranger va augmenter de 50% dans les dix prochaines années, selon le rapport de PwC, le plus gros fournisseur au monde de services dans le domaine de l’audit, de la fiscalité et de la prestation de conseils aux entreprises. La popularité des pays varie d’un secteur à l’autre. Ainsi une expérience à Londres, New York, Hong Kong, Singapour et Tokyo sera très prisée dans le monde financier. Le Mid-Ouest, l’Amérique centrale et l’Amérique latine sont plutôt propices aux carrières d’ingénieurs.
Le rapport de PwC annonce que dans un proche avenir, le flux de talents de l’ouest vers l’est s’inversera complètement.
Mais nous sommes encore très sédentaires. « En réalité, nous avons une mentalité de clocher bien ancrée et c’est comme si nous en étions même fiers », explique Ralph Moreau, représentant économique belge à Hanoï. Moreau est Trade and Investment Counselor pour le Vietnam et le Laos. Précédemment, il a travaillé à Taiwan, en Inde et à Singapour.
« Même les jeunes sont sédentaires, ce qui est très préoccupant. Regardez le nombre de bourses d’échange Erasmus qui ne sont pas utilisées. Je trouve cela incompréhensible : vous êtes jeune, on vous offre une expérience à l’étranger sur un plateau d’argent, complètement cadrée. »
« En entreprise aussi, on entend souvent que les collaborateurs sont moins enclins de partir à l’étranger, même pour une paire d’années. Nous avons intérêt à montrer, surtout aux jeunes, les opportunités de disposer d’une expérience à l’étranger et d’une exposition internationale. C’est un sujet qui mériterait bien une promotion structurelle. »
« Nous devons encourager les gens à se faire une expérience dans les nouveaux marchés. L’Asie du Sud, l’Asie du Sud Est et l’Amérique du Sud. C’est là que la plus grande croissance s’observera dans les années à venir. Je ne veux pas dire pour autant que l’expérience internationale soit à ce point béatifiante, mais cela donne toujours une plus value. Après cela, vous regardez le monde autrement. En plus, quoi de plus amusant que de découvrir de nouvelles choses ? »
Ouverture d’esprit
« Une expérience internationale est essentielle », raconte Ralph Moreau, en direct d’Hanoï : « Pas tant parce que tout est nécessairement mieux à l’étranger. Non, mais parce que vous ne pouvez plus vraiment entreprendre aujourd’hui ou être professionnellement actif – dans n’importe quel secteur – sans avoir au moins une notion de ce qui se passe ailleurs. Vous devez connaître le contexte international. Après une aventure hors frontière, vous revenez à la maison avec un esprit ouvert. »
« Vu d’ici, l’Asie peut paraître une menace : une main d’œuvre bon marché, des produits moins chers… Si vous y voyagez un peu, vous verrez vite que le marché asiatique dynamise les choses et qu’il y a aussi un gros marché intérieur en Asie dans lequel nous pouvons jouer un rôle avec nos propres services et produits. Cela offre aussi des opportunités. »
Les études deviennent moins importantes
Ralph Moreau est immédiatement parti travailler à l’étranger après ses études : quatre ans à Taiwan. Ces années comptent parmi mes années difficiles, et je dis cela de manière positive : ces premières années à l’étranger m’ont paru sept fois plus riches en expérience et en sagesse. De retour au pays, mon expérience internationale était perçue comme presque aussi importante que mes études. J’ai été directement réengagé. »
« L’expérience internationale est toujours bien considérée. Vous montrez que vous osez sortir de votre zone de confort, que vous entreprenez, que vous êtes ouvert à d’autres expériences et que vous pouvez être efficace dans une autre culture. » Peut-être un conseil pour qui ne réussit pas à décrocher un diplôme ou doit se réorienter après un mauvais choix d’études ?
Flexibilité et autonomie
« Une expérience internationale vous l’apprendra : chaque pays, culture, économie a ses propres forces motrices », explique Ralph Moreau : « Si vous revenez avec cette perspective à la maison et pouvez retravailler, vous vous renforcerez vite. » « L’expérience internationale indique aussi que le travailleur peut s’adapter à la culture professionnelle locale, qu’il peut travailler en toute indépendance et avec flexibilité », détaille Benoit Reinards, expatrié depuis 2008 à New York sur la 8e Avenue. Reinards travaille pour le FIT Flanders Investment and Trade : il assiste et détecte les entreprises intéressées par l’ouverture d’une succursale en Flandre.
Langues
Plus de langues vous connaissez, plus de valeurs vous aurez pour une entreprise. Le travail à l’étranger ou un stage va renforcer vos compétences sociales et votre confiance en vous.
Meilleur développement de compétences
Selon une étude de la Voka menée en 2011 auprès de 217 entreprises, il semble que tant les PME que les grandes entreprises s’intéressent aux étudiants dotés d’une expérience à l’étranger. Un bagage international figure au top 4 des caractéristiques importantes lors de l’engagement de jeunes diplômés, mais ce n’est pas un critère d’embauche en soi. L’expérience internationale amène surtout le candidat, selon les entreprises, à développer des compétences et attitudes très appréciées.
Composer avec les différences
« Pouvoir composer avec des différences culturelles, même dans le cadre des affaires, est extrêmement important », souligne Benoit Reinards.
« En tant qu’expatrié, vous apprenez à communiquer avec des individus qui ont un bagage culturel différent du vôtre. Celui qui y parvient a un sérieux atout même lorsqu’il revient travailler en Belgique. Au sein d’une entreprise, les différences culturelles peuvent être aussi importantes entre départements. »
« Aux Etats-Unis, tout va plus vite, certainement à New York. Vous apprenez donc aussi à gérer votre temps. Le suivi rapide de votre réseau est aussi essentiel, vous ne pouvez pas laisser traîner une relation deux semaines durant. Parfois, c’est deux heures à peine après l’avoir rencontrée qu’une personne vous envoie un mail de relance. »
« Je pense qu’un expat ou un étudiant qui revient en Belgique peut avoir une réelle valeur ajoutée, surtout pour les PME », explique Ralph Moreau.
« Une multinationale a déjà plus d’expériences dans l’internationale, naturellement. Si vous entrez avec un bagage international dans une PME, vous apportez une nouvelle vision, des idées de nouvelles applications à développer sur des produits existants ou de nouveaux marchés à explorer, un autre regard aussi sur le développement de produit ou sur l’organisation, etc. »
« Je pense qu’une fois que l’on y a pris goût, on a de fortes chances de rester expat », soutien Ralph Moreau, qui est au Vietnam.
« En même temps, il y en a aussi beaucoup qui l’envisagent comme une aventure temporaire et qui veulent rentrer au pays, à un moment de leur carrière ou de leur vie. Ce n’est pas grave, chaque expérience internationale apporte quelque chose, tant à la personne qu’à l’entreprise ou à son pays. »
(mr/sc)
9 décembre 2013Ce en quoi nous sommes tous bons, c'est de promettre de mettre fin à nos mauvaises habitudes. Peu d’entre nous parviennent toutefois à tenir leurs promesses.
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