Que fait et gagne un banquier privé ?

Stephen Fournier, principal chez le spécialiste en recrutement Robert Walters, explique en détail en quoi consiste ce rôle, quelles sont les perspectives salariales et les opportunités d'évolution qui s'offrent à vous.

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Que fait exactement un banquier privé ?

« Un banquier privé, ou gestionnaire de patrimoine, gère la fortune et le patrimoine de clients privés », explique Fournier. « Cela se fait par moyen de placements et d’investissements, dans le but de maximiser les rendements en fonction du profil de risque du client. »

Il assure le suivi et le développement d’une clientèle fortunée, qui est généralement segmentée en fonction de la fortune des clients. Au plus la fortune et le patrimoine sont élevés, au plus on parlera en terme d’interlocuteur, de gestionnaire de patrimoine et non plus de banquier privé. Cette segmentation peut être différente en fonction de chaque banque.

« Les services proposés à ce type de clientèle sont généralement divers et variés d’une banque à une autre mais bien souvent nous retrouvons des services d’exécution des ordres, de mandats gestion conseils et mandats gestion discrétionnaire », sait Fournier. « Des produits tels que des investissements en ligne directe ou des fonds d’investissements, sont généralement proposés par le biais de ces services. Des produits ou services complémentaires tels que des crédits, assurances vie, ingénierie patrimoniale ou private equity peuvent également être offerts à cette clientèle. »

Généralement, un banquier privé ou gestionnaire de patrimoine est assisté d'un expert en investissement ou gestionnaire de portefeuille, qui aide à déterminer la répartition et l’allocation des investissements grâce à ses connaissances techniques des marchés financiers.<:p>

Quelle formation et quelles compétences permettent de devenir un bon banquier privé ?

« Banquier privé n'est pas un métier auquel on peut accéder immédiatement après ses études », raconte Fournier. « La plupart des banquiers privés sont diplômés en économie ou en finance et ont déjà plusieurs années d'expérience en tant qu'employé de front office ou conseiller en investissements/placements. Une connaissance approfondie des marchés financiers est donc indispensable pour ce poste. En tant que banquier privé, vous maintenez constamment ces connaissances à jour en suivant les tendances et les affaires courantes dans le monde financier. »

En tant que banquier privé, vous êtes la principale personne de contact du client. La constitution de votre propre portefeuille de clients et l'entretien de relations à long terme avec eux représentent l'aspect commercial du travail. « Les relations avec les clients étant au cœur de ce poste, les compétences commerciales sont très importantes. Vous fournissez un service à vos clients et vous communiquez quotidiennement avec eux dans ce but », ajoute Fournier encore.

En outre, un certain nombre de ’soft skills' ou compétences générales s'avèrent également cruciales pour réussir dans le rôle de banquier privé. « L'idéal est d'avoir de bonnes compétences interpersonnelles et communicatives, une bonne dose d'empathie et une mentalité axée sur le service de qualité » liste Fournier. « De plus, vous avez le goût du détail, vous travaillez avec précision et vous possédez de solides compétences analytiques. » Si votre ambition est d'évoluer vers un poste de direction où vous pourrez diriger votre propre équipe, des compétences managériales sont également essentielles. L'anglais étant une langue couramment utilisée dans le monde bancaire, la connaissance de l'anglais en plus du français ou du néerlandais est certainement un plus.

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Les banquiers privés sont-ils très recherchés sur le marché du travail belge ?

La demande de banquiers privés connaît une forte croissance, avec une augmentation de 44% du nombre de postes vacants au cours du premier semestre de l'année 2024, par rapport à la même période l'année dernière. De plus en plus de banques et d'institutions financières proposent la gestion de patrimoine en tant que service, ce qui accroît la demande de banquiers privés.

« Le marché a connu un ralentissement à la fin de l'année dernière, mais depuis le début de cette année, nous constatons un regain de la demande de banquiers privés », explique Fournier. « Les professionnels disposant d'un bon sens des affaires et de solides compétences en matière de networking peuvent aider la banque à accroître les actifs sous gestion à court terme et sont donc très demandés. »

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Quelles sont les possibilités de carrière pour un banquier privé ?

« De nombreux banquiers privés commencent leur carrière dans de grandes banques ou institutions financières. Celles-ci offrent généralement un environnement dynamique et généraliste, fortement axé sur la réalisation des indicateurs clés de performance, ce qui est idéal pour apprendre beaucoup en peu de temps », informe Fournier.

« Avec le temps, vous pouvez accéder à un poste de management où vous gérerez généralement une équipe de 5 à 10 employés. Une autre option consiste à passer, après quelques années d'expérience, à une plus petite institution financière, où vous apporterez votre propre portefeuille de clients et pourrez obtenir des récompenses financières plus élevées. »

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Combien gagne un banquier privé ?

• En tant que banquier privé débutant ayant une expérience préalable de 5 à 9 ans dans le domaine de la finance, vous pouvez vous attendre à un salaire annuel brut compris entre 80.000 euros et 122.000 euros.
• Entre 9 à 15 ans d'expérience, ce montant peut atteindre 90.000 euros à 145.000 euros par an.
• Les professionnels ayant plus de 15 ans d'expérience peuvent voir leur salaire annuel brut évoluer jusqu’à plus de 250.000 euros.

« Le package salarial comprend toujours une voiture de fonction, complétée par les avantages sociaux traditionnels tels que l'assurance hospitalisation et l'assurance groupe, les chèques repas, l'ordinateur portable et le téléphone mobile, etcetera », conclut Fournier. « En outre, la plupart des institutions financières utilisent un système de primes intéressant, qui vous permet d'augmenter considérablement votre salaire en fonction de vos performances. »

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(sp/kv) - Source : Robert Walters