Près de 2 francophones sur 3 ont adopté un autre rythme de travail pendant le confinement

Ce changement ne se fera toutefois pas sans période d’adaptation. Près de deux Belges francophones sur trois (62,7%) ont en effet adopté un autre rythme de travail pendant le confinement, généralement en commençant et en terminant leurs journées de travail plus tôt (24,4%). Tels sont les résultats ressortant d'une enquête réalisée par Protime, le spécialiste de la gestion du temps et du personnel. 1.000 travailleurs belges francophones qui, depuis le début de la pandémie, travaillent souvent ou constamment à domicile, ont été interrogés pour l’occasion.

Retournerez-vous aussi plus régulièrement au bureau ? Sachez que vous ne serez pas le/la seul(e) à reprendre vos anciennes habitudes avec un sentiment mitigé ni à puiser au plus profond de vos capacités d’adaptation.

Pendant le confinement et le télétravail qui en a découlé, nombreux sont les travailleurs à s’être affranchis des horaires de travail classiques. Ceux-ci ont modifié les heures de début et/ou de fin de leurs journées de travail en fonction de leurs besoins. Pour plus d’un répondant sur six (17,8%), cette évolution s’est traduite par un temps de travail allongé car ils commençaient leur journée plus tôt et la terminaient plus tard.

Quelle formule de travail à domicile vous correspond le mieux ?

1. Je respecte les heures de bureau à la maison (37,3%)
2. Je commence plus tôt ma journée de travail et finis de travailler plus tôt (24,4%)
3. Je commence plus tôt ma journée de travail et finis de travailler plus tard (17,8%)
4. Je commence plus tard ma journée de travail et finis de travailler plus tard (7,1%)
5. Je commence plus tard ma journée de travail et finis de travailler plus tôt (7%)
6. Je travaille en ‘blocs’ durant la journée, par exemple tôt le matin tôt et tard le soir (3,8%)

Observation marquante, davantage de femmes (42,9%) que d’hommes (32,5%) ont conservé leurs horaires de travail. À l’inverse, les hommes (26,9%) sont plus nombreux que les femmes (21,4%) à avoir commencé leur journée de travail plus tôt pour la terminer plus tôt.

À domicile : charge de travail plus élevée malgré les tâches privées

Le retour au bureau requerra de la part des travailleurs une réelle adaptation, et ce pour diverses raisons.

De nombreux (ex-)télétravailleurs ont en effet pris l’habitude de s’occuper de tâches privées, comme 'faire la lessive' (65%) ou 'aller chercher les enfants à la crèche ou à l’école' (59,9% des répondants vivant avec des enfants) pendant leurs heures de travail. Cette immixtion des tâches privées dans la sphère professionnelle n’a cependant pas nui aux prestations des travailleurs, bien au contraire. Près de deux répondants sur trois (65,4%) affirment qu’ils ont abattu davantage de travail sur une journée qu’avant la pandémie. L’inverse est également vrai pour plus d’un quart des répondants (28,4%), tandis que 6,1% des personnes interrogées ne se sont pas exprimées sur cette question.

Top 5 des tâches effectuées de temps en temps durant les heures de travail :

1. Faire des lessives (65%. 72,6% de femmes et 58,4% d’hommes)
2. Ranger, nettoyer, faire la vaisselle (64%. 66,4% de femmes et 62% d’hommes)
3. Cuisiner (62,9%. 63,5% de femmes et 62,4% d’hommes)
4. Faire les courses (48,7%. 42,4% de femmes et 54,2% d’hommes)
5. Faire du sport (43,1%. 33,5% de femmes et 51,4% d’hommes)

« Au cours de cette année de télétravail, nous avons été très nombreux à adopter notre propre rythme de travail, en étant actifs professionnellement aux moments qui nous convenaient le mieux et au cours desquels notre productivité était maximale. Et c’est une bonne chose ! À l’heure où le travail ‘hybride’ devient la norme, il est crucial de se concerter au sein de l’équipe quant aux heures de travail. En tant que manager, comment gérer une équipe dont les membres travaillent à des heures différentes, tantôt au bureau, tantôt à domicile ? Et comme travailleur, comment conserver un rythme de travail optimal, continuer à s’acquitter de ses tâches privées, éviter le surmenage et vouloir à tout prix rester disponible ‘en dehors des heures de travail’ ? La solution est simple : en supervisant en permanence tous ces paramètres ! Pour ce faire, il est essentiel de disposer d’un système moderne d’enregistrement du temps de travail. Rien de tel pour ‘prendre le pouls’ de votre travail et pour conserver une vue d’ensemble de l’équipe », conclut Sophie Henrion, porte-parole de Protime.

Méthodologie

L’enquête en ligne a été réalisée entre le 17 février et le 1er mars 2021 par l’agence iVOX pour le compte de Protime. 1.000 travailleurs belges francophones qui, depuis le début de la pandémie, travaillent souvent ou constamment depuis leur domicile, ont été interrogés. L’enquête est représentative en termes de genre, d’âge et de diplôme. La marge d’erreur maximale est de 3,02%.

(es/eh)