Développement personnel
Précédent

1 de 661

Suivant
Article suivant:

Damien Broothaerts, préparateur physique au KVC Westerlo : « C'est un travail difficile, même pour moi »

Pourquoi switcher d'un emploi bien payé à l'enseignement ?

"L'idée d'avoir de nombreux jours de congé est tentante mais ce n’est pas une base pour développer une carrière dans l'éducation" (Joris Vanhoof, professeur de physique et de mathématiques).
Échanger une carrière dans le secteur privé contre un poste dans l’enseignement ? C’est de plus en plus souvent le cas. Quelle est la motivation des personnes qui prennent une telle décision ? Jobat a posé la question à deux enseignants qui étaient auparavant infirmier et informaticien. "Je ne me sens désormais plus comme un rouage dans un système."
"L'idée d'avoir de nombreux jours de congé est tentante mais ce n’est pas une base pour développer une carrière dans l'éducation" (Joris Vanhoof, professeur de physique et de mathématiques).

En 2015, le poste d'ingénieur d'essais de logiciels figurait encore sur les cartes de visite de Joris Vanhoof (28 ans). Depuis l'année dernière, il les a rangées dans un placard et est devenu professeur de physique et de mathématiques. Pourquoi switcher d'un emploi bien payé à l'enseignement ? "J'ai toujours eu une passion pour les mathématiques et les sciences. Au cours de ma carrière dans le secteur de la technologie, je suis entré en contact avec différents secteurs et j'ai eu beaucoup de conversations intéressantes. Et pourtant, j'avais l'impression de ne pas pouvoir vivre pleinement ma passion", explique-t-il.

Joris sent la différence dans l’enseignement où, selon ses propres dires, il peut transmettre ses connaissances et sa passion pour les mathématiques et les sciences d'une manière créative. "Chaque fois que je remarque que les élèves apprennent quelque chose pendant mes leçons, je ressens une grande satisfaction. Cela ne fait que confirmer que ma transition vers l’enseignement était la bonne décision."

Débat avec les élèves

Joris essaie de faire correspondre le plus possible le contenu de ses cours avec le monde qui entoure les jeunes. Oubliez donc l'image du professeur debout devant le tableau pendant toute la leçon. "En classe, nous travaillons beaucoup avec des expériences et des démonstrations. Prenez par exemple le sujet de 'l’induction électromagnétique'. A l’aide de simples outils comme un aimant et une bobine, vous pouvez démontrer les principes de base d'une turbine à vapeur. Cela fonctionne nettement mieux que lorsque vous abordez le sujet de manière purement théorique."

Il arrive parfois que Joris laisse ses élèves débattre entre eux. "Ma principale préoccupation est de faire le lien entre les élèves et la matière. S'ils comprennent que la théorie est nécessaire pour résoudre toutes sortes de problèmes concrets, alors vous sentez l'intérêt de la classe augmenter."

Beaucoup de vacances

Alors qu'on dit souvent que les gens qui travaillent dans l’enseignement sont ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas commencer à travailler ailleurs, le choix de Joris est une décision réfléchie. "Si vous optez pour l’enseignement, faites en sorte que ce soit un choix de coeur. L'idée d'avoir de nombreux jours de congé est tentante mais ce n’est pas une base pour développer une carrière dans l'éducation", explique-t-il. "Il est essentiel d’aimer transmettre le savoir et développer les talents des jeunes."

Pour Joris, un retour vers le secteur privé n'est pas à l’ordre du jour. L’enseignement, qui prépare les étudiants au monde de demain, lui convient parfaitement. "Qu'est-ce qui fait de moi un enseignant satisfait ? Je ne me sens plus comme un rouage dans un système. Quand je donne cours, j'ai de l'espace pour intéresser les jeunes à la science et les préparer à un monde dans lequel la pensée scientifique devient de plus en plus importante."

Apprendre en faisant

Sandra Van Eylen (44 ans) a également fait le pas vers l’enseignement, bien qu'elle y ait été légèrement forcée. Après ses études d'infirmière, elle a presque immédiatement pu travailler dans un hôpital jusqu'à ce qu'une allergie au latex ne l'oblige à mettre un terme à sa carrière et à s’orienter vers d'autres horizons. "Je n’ai pas décidé du jour au lendemain de devenir enseignante", explique Sandra Van Eylen. "C’était un choix réfléchi. Après tout, je voulais continuer à travailler avec mon cœur. Je voulais absolument prendre soin des autres. C’est quelque chose qui m'a procuré beaucoup de satisfaction en tant qu'infirmière. Aujourd'hui, je retrouve les mêmes sensations en enseignant."

Les années d'expérience de Sandra dans le secteur des soins de santé lui fournissent un tas d’exemples pratiques dans son métier de professeur. Elle les utilise pendant ses cours pour rendre la théorie tangible. "Les étudiants en tirent un meilleur parti. Je suis une fervente partisanne du travail sous forme de projets. Plus vous pouvez apprendre en faisant, plus vous aurez facile à mémoriser la matière. Si cela ne dépendait que de moi, je rendrais l’enseignement encore plus pratique." Sandra souligne l'idée d'un environnement d'apprentissage puissant. "Je vois l'expérience pratique comme une vérification de ce qui se passe dans la réalité. De cette manière, les élèves obtiennent une image la plus réaliste possible de l'environnement de travail dans lequel ils se trouveront par la suite."

Travailler ensemble est crucial

Sandra veut encourager ses étudiants à coopérer de manière efficace. "Dans une salle d'opération - un domaine dans lequel j'ai été active pendant de nombreuses années - vous ne pouvez obtenir le résultat souhaité que si vous coopérez de manière constructive. Je veux que mes étudiants adoptent cette attitude du 'allons-y ensemble'. Quel que soit leur domaine d'activité, la manière dont ils collaborent avec les autres déterminera en grande partie leur succès."

(eh)

28 novembre 2018
D'autres ont également regardé