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Pourquoi les employés prennent-ils deux fois plus de crédit-temps que les ouvriers ?

Au cours des cinq dernières années, le nombre de travailleurs prenant un crédit-temps a augmenté de 25%. Elément intéressant : les employés prennent deux fois plus de crédit-temps que les ouvriers.
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Chaque année, le pourcentage d'employés optant pour un crédit-temps augmente. Pendant sa durée, le contrat de travail est suspendu et le travailleur ne perçoit aucun salaire. Dans certains cas, il peut bénéficier d'une rémunération partielle. En revanche, les pouvoirs publics se chargent de verser une allocation tout au long du crédit-temps.

Les autorités deviennent plus strictes

Les possibilités de bénéficier d'un simple crédit-temps avec des allocations est devenu plus difficile ces dernières années. Depuis janvier 2015, l'âge du régime de pré-retraite (qui raccourcit la carrière) est passé de 55 à 60 ans. Un crédit-temps ordinaire sans motif particulier ne donne plus droit aux allocations précédemment versées par l'Onem. En plus du système général de crédit temps, il existe des congés thématiques tels le congé parental, le soutien à un membre de sa famille gravement malade ou encore les congés palliatifs. Ces derniers bénéficient d'allocations supplémentaires.


Au cours des cinq dernières années, le nombre de travailleurs prenant un crédit-temps est passé de 1,94% à 2,49%. Ce sont principalement les congés thématiques (congé parental ou prendre soin d'un membre de sa famille malade) qui ont considérablement augmenté. Le nombre d'employés décidant de s'occuper d'une personne gravement malade a triplé. Telles sont les observations d'une enquête menée par Acerta au sujet de l'évolution des différents types de crédit temps auprès de 40.000 employeurs dans le secteur privé. Les données ont été récoltées entre 2000 et 2015 et donnent une image représentative de la population active belge.

Double d'employés

Elément intéressant : les employés prennent deux fois plus de crédit-temps que les ouvriers. Surtout au niveau des ouvriers de sexe masculin, le taux de 1,6% en 2016 est remarquablement faible par rapport aux 3,2% des employés ayant introduit une demande. "Les employés sont souvent plus conscients de leurs droits que les travailleurs, explique sarah Peeters, directrice d'Acerta Consult. "Au sein du monde du travail ouvrier, il règne encore et toujours une culture selon laquelle le crédit-temps n'est pas bien vu."


Trois fois plus de travailleurs que d'ouvriers ont opté pour un congé parental à temps partiel. Seul le congé destiné à l'assistance médicale, tant à temps plein qu'à temps partiel, et plus fréquent chez les ouvriers.

Le tabou disparaît chez les hommes

Il s'agit surtout du congé parental à temps partiel qui occupe une place importante au niveau de l'augmentation du crédit-temps. Il a augmenté de 30% depuis 2012. Sarah Peeters, directrice chez Acerta Consult, explique cette tendance : surtout chez les hommes, le tabou entourant le congé parental semble disparaître. La proportion d'hommes ayant demandé un congé parental à temps partiel au cours des cinq dernières années a augmenté de 40%. Tout comme leurs conjointes, ils souhaitent passer du temps avec leurs enfants. S'ils optent pour un congé parental à temps partiel à un autre moment que celui de leurs partenaires, ils peuvent économiser beaucoup d'argent au niveau des coûts relatifs aux soins. Nous nous attendons à ce que cette tendance continue à augmenter dans le futur."


De manière générale, les femmes optent plus que les hommes pour une des différentes formes de crédit. En termes de pourcentage, les hommes sont en train de les rattraper : en 2012, 25% de tous les crédits temps des travailleurs étaient destinés aux hommes. En 2016, il est question de 30%.

Les 4/5 deviennent de plus en plus populaires

Plus de la moitié des personnes ayant opté pour une forme de crédit-temps au cours des cinq dernières années ont opté pour un horaire de type 4/5. Un total de 61% des employés ont agi de la sorte. Les interruptions complètes ou à temps partiel sont beaucoup moins populaires.


(eh/jy) 

15 novembre 2016
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