Les jeunes travailleurs sont les principales victimes du travail flexible
Le travail flexible pour mieux concilier la vie professionnelle et la vie privée. Est-ce valable pour tout le monde ?
Le monde a changé du tout au tout en à peine quatre ans. Le coupable en est en grande partie le coronavirus, avec ses conséquences considérables en matière d’emploi. La pandémie a également eu des répercussions sur le marché de l'emploi et sur la manière dont les gens perçoivent leur travail et leur vie privée.
Robert Walters, une agence spécialisée dans les ressources humaines et le recrutement, s'est penché sur le regard porté par les travailleurs à l’égard de leur emploi avant la crise sanitaire. Les résultats sont surprenants - ou plutôt interpellants.
En effet, quelque 55% des personnes interrogées envisagent de retourner chez leur ancien employeur. 17% d'entre elles ont déjà contacté leur ancien manager pour s'enquérir des postes à pourvoir et 11% envisagent sérieusement de le faire cette année.
Check : Que pouvez-vous dire et ne pas dire au sujet de votre employeur ?
La raison invoquée ? "L'herbe n'est finalement pas plus verte ailleurs", explique Özlem Simsek, directeur général de Robert Walters, dans un communiqué de presse par lequel son agence a annoncé cette nouvelle.
"Quelque 49% des personnes interrogées admettent que les raisons pour lesquelles elles ont quitté leur ancien employeur à l'époque ne sont plus d’application. Pensez notamment à l’évolution de carrière, au package salarial et à la possibilité de travailler de manière flexible." Environ le même nombre de personnes révèlent que leur employeur actuel ne répond plus à leurs besoins. Une partie de cette conviction semble également motivée par des raisons financières.
Pendant et après la pandémie, de nombreux employés ont troqué leur emploi pour un nouveau challenge. 38% des professionnels interrogés qui ont changé d'emploi l'ont fait pour obtenir un meilleur salaire. Un cinquième d'entre eux sont partis pour trouver une meilleure culture d'entreprise ailleurs ou pour obtenir une plus grande satisfaction au travail.
"Dans la période qui a suivi les confinements, le concept de 'Grande démission' a fait son apparition. Il s’agit d’une sorte de mouvement collectif au cours duquel un nombre record de travailleurs ont tourné le dos à leur emploi", explique Özlem Simsek. "En revanche, les chiffres et les réponses que nous avons recueillis dans le cadre de cette enquête indiquent plutôt qu'il s'agit en réalité d'un 'Grand regret'."
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Les professionnels qui envisagent de retourner chez leur ancien employeur sont désormais appelés 'travailleurs boomerang'. Comment les gens peuvent-ils regretter leur décision à si brève échéance ?
Apparemment, des conditions de travail très favorables ont été créées en 2021, telles que des augmentations de salaire, des horaires de travail flexibles et la possibilité de travailler à domicile. À peine un an et demi plus tard, en 2023, l'inflation fait grimper le coût de la vie. Par conséquent, de nombreuses personnes considèrent la rémunération encore plus importante que ces autres avantages.
66% des personnes interrogées ont déclaré que l'augmentation du coût de la vie les avait amenées à penser différemment au sujet de leur employeur actuel. 24% ont déclaré que le travail hybride en particulier avait changé leur opinion.
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Heureusement pour les travailleurs "boomerang", il existe suffisamment d’employeurs ouverts au retour d’anciens travailleurs. 79% des cadres interrogés se disent intéressés par le fait de réembaucher une personne qui représentait auparavant une valeur ajoutée pour l'entreprise. Seuls 21% déclarent avoir des doutes à ce sujet ou ne pas y être favorables.
"À cet égard, l'étroitesse du marché de l’emploi a un effet bénéfique sur le retour des employés", déclare Özlem Simsek. "Si vous avez terminé sur une note positive, il est facile et bénéfique de reprendre là où vous vous êtes arrêtés. Il faut moins de temps pour se familiariser et l'engagement est probablement de toute façon là . Laisser la porte ouverte aux collègues qui reviennent, qu’il s’agisse du même poste ou d'une fonction différente, est toujours une bonne idée."
Veillez simplement à mettre en place une politique solide et des procédures claires pour de telles situations, en particulier si quelqu'un se voit attribuer un poste plus élevé qu'auparavant. C'est une bonne chose que les 'employés boomerang' reviennent mais il est préférable de ne pas encourager ce phénomène de " job hopping". Il est encore mieux de pouvoir garder votre personnel au sein de votre entreprise dès le départ."
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(Zinnig/eh) – Source : Robert Walters
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