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13 choses à abandonner pour connaître le succès

Les patrons continuent de contacter leurs employés en dehors des heures de travail

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Un an après l'instauration du 'droit à la déconnexion', plus de la moitié des employés (54%) sont encore contactés par leur manager en dehors de leurs heures de travail. Il s'agit principalement d’appels téléphoniques (65%) et de SMS (45%) que d’e-mails (43%).

Telles sont les observations ressortant d'une enquête menée par Protime auprès de 1.000 employés belges francophones. Et pourtant, plus de quatre employés sur cinq (83%) approuvent le droit à la déconnexion et un tiers (34%) disent ressentir moins de stress au travail depuis sa mise en place.

"Les employés sont plus que jamais en quête de flexibilité et d'un bon équilibre vie privée-vie professionnelle. Le droit à la déconnexion peut les y aider. D'autant plus que, de nos jours, un employé sur trois (32%) ne travaille plus selon des horaires fixes et 9% bénéficient même d'une flexibilité totale en matière d’heures et de jours de travail. Il s'agit d'une évolution logique, mais celle nécessite toutefois des accords clairs en matière de disponibilité", déclare Florent Bovicelli, porte-parole de Protime.

Le 1er avril a marqué le premier anniversaire de l'entrée en vigueur du pacte social comprenant le droit à la déconnexion. Les membres du personnel d'entreprises comptant plus de vingt employés ont obtenu le droit de ne pas devoir répondre aux appels téléphoniques, SMS ou e-mails reçus en dehors des heures de travail.

L'enquête montre que, pour un peu plus de la moitié des employés (54%), il n'est toujours pas concevable d'être injoignables après leurs heures de travail. Environ un quart (28%) d'entre eux reçoivent – occasionnellement ou souvent – des appels téléphoniques, des messages ou des e-mails en soirée ou le week-end, alors que ce n'est que rarement le cas pour 26% des Belges francophones.

Le droit à la déconnexion est-il cependant une bonne initiative ? ? Sans aucun doute pour plus de quatre employés sur cinq (83%). Il réduit le stress pour environ un tiers des employés (21%) tandis qu'un peu plus de la moitié d’entre eux (54% d'hommes contre 48% de femmes) se montrent plus fermes lorsqu'ils sont contactés en dehors des heures de travail.

Check : Que faire si on continue de vous appeler même après vos heures de travail ?

Un droit à la déconnexion sur mesure pour les employés

Près d'un tiers des personnes ayant participé à l'enquête (30%) indiquent ne pas avoir besoin de règles strictes. "Chaque personne est différente. Certains ne voient aucun problème à répondre à des courriels professionnels ou à encore téléphoner à leur manager entre deux tâches domestiques, quand d'autres souhaitent une séparation stricte entre leur travail et leur vie privée. Alors que quelque 21% des employés se considèrent comme des 'gens du soir', ils sont 47% à se sentir plus énergiques le matin", poursuit Gille Sebrechts.

"Aujourd'hui, 9% des employés bénéficient déjà d'une flexibilité totale au niveau de leurs horaires et de leurs jours de travail, un nombre qui est appelé à croître à l'avenir. Pour les organisations, cela rend les choses plus difficiles pour trouver un équilibre entre le maintien de l'engagement des employés et la prévention de la surcharge de travail.

Des directives claires quant à l'accessibilité en dehors des heures de travail peuvent contribuer à promouvoir une culture de travail saine, tout comme les outils d'enregistrement du temps qui fournissent des informations quant à la durée de travail et comment ils peuvent être utilisés au mieux par les employés."

Extra : Le droit d'être hors ligne impacte-t-il le travail flexible ?

Impact positif du droit à la déconnexion

De nombreux employés expérimentent déjà des effets positifs du droit à la déconnexion. Ainsi, quatre employés sur dix déclarent être appelés moins souvent. Chez les femmes, ce chiffre atteint même 43%, contre 38% chez les hommes. De plus, le nombre de courriels et de messages envoyés en dehors des heures de travail a diminué respectivement pour 35% et 39% des répondants.

Lode Godderis, professeur de médecine du travail à la KU Leuven souligne l'importance du droit à la déconnexion dans la lutte contre les risques psychosociaux comme le burn-out et dans la promotion d'un équilibre sain entre vie professionnelle et privée. Il souligne toutefois que la déconnexion seule n'est pas suffisante pour résoudre le problème de la 'surconnexion'.

"Une charge de travail excessive et un manque de concentration pendant les heures de travail peuvent conduire à des situations où les employés se sentent obligés de continuer à travailler en dehors des heures normales de travail, ce qui accroît le besoin de déconnexion. Les organisations devraient donc également investir dans la création d'une culture qui respecte les périodes de repos et favorise un équilibre sain entre vie professionnelle et vie privée, en plus de mettre en œuvre des mesures de déconnexion."

Faites le test : Vos vies privées et professionnelles sont-elles en équilibre ?

(es/kv/eh) - Source : Protime

22 avril 2024
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