Les mutants arrivent au travail ! Chronique d’une révolution sociologique annoncée

La crise ? Ils sont tombés dedans quand ils étaient petits, ainsi que dans le numérique. Dans 5 ans, les premiers spécimens de cette nouvelle génération, baptisée aussi Z, seront dans nos entreprises et exigeront d’être entendus. A quoi faut-il s’attendre ?
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Les jeunes actuels, ceux qui sont encore à l’école et se préparent à venir envahir nos entreprises, ne s’en laisseront pas compter. La crise, ils en ont tant entendu parler qu’ils ont l’impression de ne connaître que cela. Ils forment la génération Z ou Génération C (pour Communication, Collaboration, Connexion et Créativité). Ils ont de l’énergie, de l’enthousiasme et de l’imagination. Trempés au quotidien dans la pléthore d’infos, de réseaux, de vidéos et de jeux en ligne, ils consomment du web sans se limiter au statut d’utilisateur. Ils n’ont pas 12 ans qu’ils émettent déjà leurs contenus personnels. Scénarios de films échangés sur les réseaux sociaux, projets de livres et de BD… L’impossible ne fait pas partie de leur génération.

Véritable révolution sociologique

Ils sont de 1995 et d’ensuite. C’est dire que dans cinq ans, ils entrent sur le marché du travail. Ce sont de vrais mutants, qui vont venir chambouler nos petites habitudes et nous forcer à réinventer nos codes professionnels. Enfants de la crise et du numérique, ils n’imaginent tout simplement pas le monde avant internet, les mobiles, les tablettes et les DS.

Les entreprises ont encore du mal à intégrer la génération Y – qui savent ce qu’est la vie sans les nouvelles technologies - qu’il leur faut penser à la génération Z, et cela va secouer ! C’est qu’ils font encore moins que leurs aînés hyperconnectés la distinction entre la vie privée et le travail et qu’ils ne connaissent pas les tabous. Ils sont pragmatiques et ne s’embarrassent pas de principe, revendiquant des contacts personnels directs avec la hiérarchie, même la plus haute.

Définitivement à enterrer l’idée d’attirer un jeune de la Gen Z à la solde d’un employeur pour la vie. Sans doute troqueront-ils la sécurité du salariat contre l’expression et la satisfaction de leurs envies personnelles…

La direction, le management, les RH n’ont qu’à bien se tenir. Et se préparer à tout revoir : gestion des relations humaines, autorité, communication…

(SC) - Sources : lefigaro.fr 

29 avril 2014
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