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Les heures supplémentaires doivent-elles être payées en cas de travail à domicile ?

Les hommes restent plus souvent à la maison pour s’occuper des enfants

La femme au foyer seule et unique responsable des bains, des couches et de l’éducation des enfants fait désormais partie du passé. De plus en plus de pères délaissent (en partie) leur lieu de travail pour passer plus de temps avec leurs enfants.

Le congé parental, une interruption de carrière où les hommes peuvent se consacrer à leur rôle de père, gagne en popularité. Après le crédit-temps, le congé parental à temps partiel est le plus populaire chez la gent masculine. 31,55% des hommes qui choisissent une forme d'interruption de carrière optent pour un congé parental à temps partiel.

Le nombre d’hommes âgés de 30 à 40 ans prenant un congé parental a augmenté de 54% par rapport à il y a cinq ans. Ces chiffres ont été calculés par le groupe de services RH Acerta sur base de données collectées en 2017 auprès de plus de 40.000 employeurs du secteur privé, et ce tant dans des PME que des grandes entreprises.

Plus papa, moins maman

Même si le pourcentage d'hommes travaillant moins afin de passer plus de temps avec leur famille augmente, cette tendance reste minoritaire : en 2017, à peine 2,44% des hommes prenaient un congé parental à temps partiel. Parmi les hommes âgés de 30 à 40 ans, la proportion était de 5,36%.

Si les hommes sont plus à la maison, les femmes travaillent-elles plus qu'avant ? Oui, les chiffres le prouvent. Le pourcentage de femmes prenant un congé parental à temps partiel est tombé à 4,51%. Nele Mertens, juriste chez Acerta, s’explique à ce sujet : "Lorsqu’on parle de congé parental, les papas sont concernés. Visiblement, et plus que par le passé, ils sacrifient une partie de leur rôle d'employé pour leur rôle de père. Le fait que le pourcentage de femmes prenant un congé parental à temps partiel diminue n'est pas illogique, cela suggère une redistribution."

Les pauses fonctionnent

En 2017, 7,75% des hommes ont interrompu leur carrière. Plus de la moitié des interruptions de carrière concernent le crédit-temps à temps partiel, la forme de pause la plus populaire.

D'autres sortes d’interruptions de carrière sont par exemple les plans de pension pour les employés plus âgés, l'assistance médicale ou encore les congés éducatifs ou palliatifs. 15,33% des femmes, soit environ le double des hommes, ont opté pour une forme d’interruption de carrière en 2017. Les pauses carrière apparaissent principalement dans les secteurs sociaux et chez les employés de plus de 50 ans. Elles sont également plus fréquentes dans les grandes que dans les petites entreprises.

Nele Mertens : "Les grandes entreprises sont visiblement plus tolérantes aux interruptions de carrière. Le pourcentage d’employés optant pour une pause carrière y est plus élevé. Sans doute est-ce parce qu’il est un peu plus facile de remplacer quelqu'un (à temps partiel) dans une équipe plus large ? Dans une grande entreprise, la distance entre l'employé et l'employeur est généralement plus grande que dans les petites entreprises où les employés se sentent directement plus impliqués. De fait, un employeur à la tête d’une petite entreprise peut faire usage de son droit d'interdire l'interruption ou le racourcissement de carrière car il lui est difficile voire impossible de trouver des remplaçants."

Vacances, nous voilà !

Les interruptions de carrière ne peuvent être utilisées n’importe quand. Il est nécessaire de consulter l’employeur en temps et en heure pour que l’absence (aussi longue soit-elle) puisse être prise en charge. Il existe des conditions visant à assurer un équilibre entre les intérêts du salarié et de sa famille d'une part et ceux de l'entreprise d'autre part. L'employeur peut reporter le congé parental s'il met en danger la santé de l'entreprise.

Néanmoins, la législation devient de plus en plus flexible afin que les employés puissent prendre le contrôle de leur vie professionnelle. De nouveaux plans de carrière pourraient par exemple bientôt être créés. Ceux-ci reposeraient sur le principe selon lequel les employés peuvent économiser un certain nombre d’heures de travail prestées (lors de jours fériés, heures supplémentaires,…) et les transformer par la suite en congés payés.

(eh/ll)

26 septembre 2018
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