Heureux au travail
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Déterminez votre bonheur au travail : 6 conseils

Les hauts diplômés moins heureux au travail ?

Les hauts diplômés semblent, selon une étude de la plateforme de carrière néerlandaise Intermediair, un peu moins enthousiastes au sujet de leur travail que les moins formés. Cela s’explique surtout par le fait qu’ils soient plus critiques et qu’ils emmènent du travail à la maison.
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Pire encore : à presque tous les égards, les moins formés ont un peu plus envie de travailler que les diplômes élevés. Cela ressort d’une enquête effectuée auprès de 132.000 travailleurs néerlandais, sur ordre d’Intermediair. Les travailleurs moins qualifiés (diplôme scolaire inférieur) scorent mieux en toute logique et les collaborateurs de catégorie supérieure (les universitaires) semblent moins satisfaits. Sur une échelle de 0 à 10, il y a près d’un demi-point de différence dans la satisfaction générale au travail entre les collaborateurs moins formés et les plus formés.

Inattendu

« Je ne m’étais pas attendu à ce résultat, même si je peux l’expliquer », nous dit Merel van der Lei, chef des enquêteurs chez Effectory, le plus grand bureau d’enquêtes néerlandais sondant la satisfaction des collaborateurs et des clients.

Les hauts diplômés sont supposés approximativement, être moins contents de leur travail pour deux raisons : ils sentent peu de lien avec leur organisation (au sujet de laquelle ils sont très critiques) et ils sont sur stressés, entre autres en raison des difficultés qu’ils vivent à équilibrer travail et privé.

Les universitaires sont les plus mécontents

Parmi les hauts diplômés ce sont les universitaires qui scorent le plus mal. Quelques chiffres :

  • Dans quelle mesure êtes-vous fier de votre organisation ? Diplômes supérieurs : 7,1. Diplômes inférieurs : 7,9
  • Les travailleurs ont-ils le sentiment de correspondre à l’organisation ? Les diplômes inférieurs affichent un beau 8,1. Les universitaires : 7,3
  • Comment jugez-vous l’orientation client de votre organisation ? Diplômes supérieurs : 7,3. Universitaires : 6,5
  • L’orientation client est-elle une priorité pour l’organisation ? Diplômes inférieurs : 7,7. Universitaires : 6,7

« C’est l’effet de la crise », pense le responsable des études Van der Lei. « Les hauts diplômés ont des attentes élevées par rapport à leur travail. Ils lient cela au développement, à l’évolution personnelle et à la création de sens. »

Et c’est ce qui est décevant en période de crise – surtout si c’est surtout une question de survie. Car chercher un autre travail si l’on ne trouve plus de sens au sien, cela ne se fait pas ainsi. Van der Lei : « D’une autre enquête, il ressort que les hauts diplômés sollicitent beaucoup plus que les travailleurs moins formés, mais en réalité ne changent pas de job. Vraisemblablement cela ne marche pas, ce qui n’est pas bon pour leur satisfaction au travail. »

« Dans ces temps de crise, les organisations veillent au coût. Les Managers veulent savoir avec précision ce que leurs collaborateurs sont en train de faire », raconte aussi Willem van Rhenen, professeur en ‘engagement’ et en productivité auprès de la Nederlandse Nyenrode Business Universiteit. « Ils ont le sentiment de ne pas être pris au sérieux. Tandis que les diplômes inférieurs sont habitués à être contrôlés, à devoir être présent à heures fixes et à recevoir des tâches précises à exécuter sans beaucoup d’initiatives. »

Bye bye, le SmartPhone

Autre raison importante de la moindre satisfaction des diplômes supérieurs : la charge de travail.

En chiffres :

  • Dans quelle mesure votre travail vous apporte de l’énergie ? Les moins formés : 7,3. Les universitaires : 6,8
  • Les travailleurs moins formés semblent atteindre aussi un meilleur équilibre vie privée / vie professionnelle. Les moins formés : 7,6. Les universitaires : 7,1

« Les collaborateurs moins qualifiés sont prêts à partir à cinq heures », explique le professeur Van Rhenen. « Est-ce qu’un tel travailleur consulte en vacances ses mails professionnels sur son laptop ? Si les plus formés connaissent plus de stress c’est selon lui à cause d’un manque de frontière entre travail et vie privée. Un SmartPhone qui reste allumé soir et week-end, cela donne le sentiment de ne jamais avoir fini de travailler. »

Bonne nouvelle, des collègues sympas

Le chef des enquêteurs Merel van der Lei reconnaît que les hauts diplômés ont plus de pression. « Dans l’enquête, les diplômes supérieurs font aussi des remarques explicites. » Aussi ici, la crise a un effet renforçant, selon van der Lei ; « Le travail des collaborateurs moins formés est surtout décrit de manière plus claire et c’est spur que les gens en ont besoin. » Ce n’est pas le cas des tâches plus floues confiées aux diplômes élevés. En période de restriction, les organisations ont tendance à laisser faire le même travail par des moins qualifiés. Avec une pression accrue pour conséquence.

La vie active des travailleurs au diplôme plus élevé est-elle moins agréable à tout égard que celle des diplômes inférieurs ? Non, sur un aspect, ils sont plus contents : leur entente avec les collègues. Et qui dit bons collègues, dit bonne collaboration. Là-dessus, les hauts diplômés sont étrangement plus enthousiastes. Sur ce thème, ils scorent en moyenne d’un demi point de plus que les autres.

Sources : Intermediair.nl

22 novembre 2012
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