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Les femmes au top ne seraient pas une plus-value… Vrai ?

Un supérieur sur trois doute de la plus-value des femmes dans les organes de direction. Pas étonnant dès lors qu’au niveau mondial, à peine 5,8% de toutes les fonctions de direction soient exercées par des femmes, un score encore inférieur à celui de l’an passé.
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29% des responsables doutent de la plus-value des femmes à la direction des entreprises. C’est la conclusion d’une enquête menée en novembre 2013 par le spécialiste international du recrutement en ligne Executives Online. Heureusement, une grosse majorité (71%) est bien convaincue que la diversité des genres dans les comités de direction représente une évolution positive.

« Le rapport montre clairement que tous les dirigeants ne sont pas encore persuadés que la diversité des genres dans les conseils de direction ait un impact positif sur l’entreprise », nous dit James O’Brien, Managing Director d’Executives Online. « Au niveau mondial, en réalité, les femmes ne représenteraient toujours qu’un petit 5,8% de toutes les fonctions de direction. Cela représente même une baisse par rapport à l’an passé, alors que la présence des femmes à la direction des organisations ne s’élevait encore qu’à 6,7%. »

« Pas besoin de quota »

Encore quelques constats étonnants :

  • 75% des dirigeants sont d’avis que l’on peut parvenir à une meilleure égalité entre sexes dans les comités de direction sans imposer ou convenir du moindre quota.
  • Bien que les quotas ne soient pas jugés nécessaires, 43% semblent bien concéder qu’un tel système stimulerait les femmes à développer davantage leur carrière.
  • Selon 27% des personnes interrogées, le monitoring et l’accompagnement de candidates féminines qui promettent seraient une alternative pleine de sens aux quotas.
  • 21% déclarent que l’accès aux conditions de travail flexibles devrait pouvoir encourager les femmes à briguer des fonctions supérieures.

« Le gros souci à l’encontre des quotas est la crainte de devoir sélectionner obligatoirement des femmes au prix de candidats masculins plus prometteurs », poursuit encore O’Brien. « Selon une grande majorité des personnes interrogées, la sélection devrait uniquement reposer sur la qualité et le mérites. D’autres craignent que les quotas donnent aussi l’impression aux femmes qu’elles n’ont pas été choisies pour leurs qualités. »

Avantages des femmes

Voici, selon l’enquête, les principaux avantages d’une présence féminine au comité de direction :

  1. Une vision élargie sur le plan stratégique (35%)
  2. Un plus grand intérêt pour les aspects éthiques de la gestion (18%)
  3. Plus d’ouverture à l’innovation (17%)
  4. Plus d’attention portée au risk management (14%)

Les conclusions d’une autre étude vont dans le même sens. Sur ordre de l’Institut de recherche sur le travail de Bonn, Parotta et Smith ont comparé les résultats professionnels obtenus par des CEO - masculins et féminins - d’entreprises danoises de 50 travailleurs et plus. Conclusion générale ; une femme au top d’une entreprise engendre moins de hausses et de baisses en termes d’investissements, de revenu brut, de rentabilité et de ventes. Les femmes CEO réalisent moins de gains spectaculaires et enregistrent de moins lourdes pertes. Le résultat final des stratégies respectives, le tour de force masculin ou la précaution féminine, reviendraient au même, in fine.

Regardez ce que Dominique Leroy, nouveau CEO féminin de Belgacom, nous dit lors de sa nomination. Sous son prédécesseur, Bellens, Belgacom a offert pendant des années à ses actionnaires un dividende royal. « Un dividende exceptionnel », qualifie Leroy lors de sa première interview en tant que présidente de Belgacom : « Si exceptionnel que j’estime qu’il sera tout au moins difficile à maintenir. »

Une plus grande diversité favorise les résultats de l’entreprise. « Non seulement sur le plan des genres, différents backgrounds créant un impact positif », explique le professeur Katleen De Stobbeleir fin janvier au journal De Morgen. Elle étudie le leadership à la Vlerick Business School. « Nous l’observons dans des entreprises comme Pepsi ou Kraft Food, plus de femmes à la direction, cela génère quasi directement de meilleurs chiffres de vente. Si la direction est représentative du groupe cible que vous voulez convaincre, l’entreprise prend de meilleures décisions sur le marché. Des secteurs comme les banques, le commerce de détail et le secteur pharmaceutique créent la tendance en matière de féminisation. Tout simplement parce que les femmes représentent un segment important de leurs clients. »

Inconvénients des femmes

Selon 30% des répondants, une présence plus importante de femmes pourrait être un inconvénient, c’est ce que nous apprend l’étude du spécialiste de recrutement, Executives Online.

Quels sont les inconvénients majeurs de la présence des femmes au conseil de direction ?

  1. Conflits (11%)
  2. Indécision (9%)
  3. Etat d’impasse (8%)
  4. Manque de direction claire (7%)

Conclusion : il y a encore du chemin à parcourir avant qu’autant de femmes que d’hommes ne siègent aux conseils de direction.

« Le fait que beaucoup de donneurs d’ordre nient qu’une plus grande participation féminine dans les organes de décision signifie une plus value, est indiscutablement une des raisons majeures pour lesquelles encore trop peu de fonctions de direction soient assurées par des femmes », conclut O’Brien d’Executives Online.

(mr/sc) Sources : Express.be ; Hrreview.co.uk 

11 février 2014
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