Développement personnel
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Cinq conseils de carrière destinés aux jeunes ingénieurs

Les femmes et l'ingénierie : une combinaison ingénieuse ?

"Je n'ai pas encore dû faire face à des réactions stéréotypées. Que du contraire" (Valerie Taerwe, Young ICT Lady of the Year).
Les femmes ingénieurs. Cela ne court pas les rues. Et pourtant, elles ont le potentiel nécessaire pour déplacer des montagnes. Ne fût-ce qu’en brisant les stéréotypes et en s'engageant dans de nouveaux horizons. Saviez-vous que les premiers programmeurs informatiques étaient des femmes ?
"Je n'ai pas encore dû faire face à des réactions stéréotypées. Que du contraire" (Valerie Taerwe, Young ICT Lady of the Year).

Même si le fait de se lancer dans des études d’ingénieur civil a étonné bon nombre de personnes à l’époque, cela ne l’a pas dissuadée dans son choix. Dès son plus jeune âge, Valérie Tanghe savait déjà très bien qu'elle suivrait sa passion et ses ambitions. "À la maison, étudier l’ingénierie était considéré comme la chose la plus normale du monde. Les membres de ma famille savaient que je voulais devenir astronaute et m'ont donc entièrement soutenu dans la poursuite de mon rêve. Mon rêve de voyager dans l'espace n'est pas devenue réalité mais, tout au long de ma carrière, j'ai eu l'occasion d'atteindre bon nombre des objectifs que je m'étais fixés."

Avoir les cartes en main

Aujourd'hui, Valérie est responsable d'un département où 250 employés offrent des solutions data à de grandes organisations. Les femmes sont-elles bien représentées dans son équipe ? "Dans le secteur de la technologie, les femmes sont fortement sous-représentées. Même si j’aimerais que les choses soient différentes, notre équipe compte relativement peu de femmes. Cette réalité m'encourage à mettre la question de la parité homme-femme à l'ordre du jour. En tant que présidente du conseil d'administration d'Amazone, je m'engage à mettre davantage l'égalité des sexes en avant. Je suis convaincue que la clé d'un monde meilleur se trouve entre les mains des femmes. Donnez-leur l'accès à l'éducation et le droit de contrôler les naissances, vous obtiendrez immédiatement une solution aux problèmes de la surpopulation et du changement climatique."

Lorsqu'on demande à Valérie comment elle parvient à guider ses 250 collaborateurs dans la même direction, sa réponse est claire. "Nos projets ne tournent pas uniquement autour de la technologie mais bien de la communication. Dans ce domaine, les femmes ingénieurs peuvent offrir une valeur ajoutée considérable. Communiquer et délibérer réside dans notre nature et nous permet de partager spontanément des informations. Ceci est d'une importance vitale pour les missions que nous effectuons."

A-t-elle déjà pensé à la manière dont on pourrait augmenter l'afflux d'ingénieurs féminins ? "Enseignons aux filles dès leur plus jeune âge à faire des choix d'études indépendants et à oser défendre ce qu'elles veulent. Je me souviens encore comment, à l'âge de 18 ans, on a tenté de me pousser à faire des études de médecine. Heureusement, j'ai ignoré ce conseil et j’ai opté pour une carrière d'ingénieur. Ce choix du cœur m’a permis d’arriver là où j'en suis aujourd'hui et je suis sincèrement satisfaite de tout ce que j’ai déjà accompli jusqu’à présent."

Modèles féminins

Valerie Taerwe parle également avec fierté des choix professionnels qu'elle a faits. Celle-ci a récemment a été proclamée 'Young ICT Lady of the Year'. Lors de notre interview, elle respirait non seulement l'expertise mais aussi l'enthousiasme. "Saviez-vous que le premier informaticien et ingénieur logiciel était une femme ? Encore mieux, les tout premiers programmeurs étaient aussi des femmes."

Le ton est immédiatement donné. Pour ceux qui en douteraient encore, les termes 'femme', 'ingénieur' et 'TIC' vont de pair. Comment se fait-il que si peu de femmes s'inscrivent à des études d'ingénieur ? "Nous avons besoin de modèles. Le fait que si peu de filles choisissent des disciplines mathématiques ou scientifiques et nettement plus lié à la sociologie qu’à la biologie. Je suis convaincue que les différences entre l'homme et la femme dans notre secteur sont largement déterminées par la société. Par exemple, une version féminine de Lieven Scheire nous aiderait à nous faire à l’idée que la science et l'humour ne sont pas des disciplines exclusivement masculines", ajoute Valérie Taerwe. Elle affirme également ne pas avoir encore dû faire face à des stéréotypes. Que du contraire, elle a toujours eu des remaques positives à son égard, et ce tant au cours de ses études que de sa carrière professionnelle. "Et pourtant, les modèles féminins restent importants à mes yeux. Ils m'aident à continuer de croire en mes rêves. Je pense par exemple que Marissa Mayer, l'ex-PDG de Yahoo, est une figure inspirante. Elle est la preuve vivante que vous pouvez non seulement être une femme et un ingénieur, mais aussi une mère et une épouse."

Engagement

Valérie se rend compte qu'il y a encore beaucoup de travail à faire pour permettre aux jeunes femmes ayant un talent STEM (Science Technologie Ingénierie Mathématiques) de croire en elles-mêmes. "Je me sens responsable d'agir en tant que modèle. Voilà pourquoi je me suis engagée dans le projet 'We Go STEM', en collaboration avec avec Dwengo. A l’aide de 300 volontaires, nous parcourons le pays pour montrer aux jeunes sur la base d’exemples concrets comment relever les défis sociaux d'aujourd'hui avec la technologie actuelle. Le problème est souvent qu'on ne peut se faire une idée des perspectives offertes par les études d'ingénieur. Les ingénieurs sont indispensables à la conception d'applications pouvant aider les gens et la société à aller de l'avant. Les robots procurant des soins, les voitures qui consomment moins et les traitements du cancer plus intelligents ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres."

(eh/jy)

Valerie Tanghe 3 janvier 2018
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