Accompagnement de carrière
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Les employés et les fonctionnaires ne sont pas si différents qu'ils en ont l'air

"Une règlementation plus sévère ne suffit pas. Il faut aussi un changement de mentalité chez les employés, les fonctionnaires et les employeurs." (Dirk Wijns, Directeur Acerta Consult)
Seul un fonctionnaire sur neuf semblerait travailler jusqu’à l’âge de 65 ans. "En effet, pas moins de 74% d'entre eux partent à la retraite à l’âge de 60 ans. Nos préjugés sur l’éthique de travail des fonctionnaires se voit une fois de plus confirmée", affirme Dirk Wijns, Directeur d'Acerta Consult.
"Une règlementation plus sévère ne suffit pas. Il faut aussi un changement de mentalité chez les employés, les fonctionnaires et les employeurs." (Dirk Wijns, Directeur Acerta Consult)

"Mais est-ce si différent dans le secteur privé ? J’ose en douter." Les chiffres d’Eurostat pour l'année 2015 nous apprennent que seulement 54,7% des Belges âgés de 50 à 64 ans sont actifs. Pour la catégorie des 55-64 ans, ce taux tombe à 42,7%.

Mesures

Dirk Wijns : "Il n'y a rien d’étonnant à ce que l’accord de gouvernement ait confirmé l’ambition d’atteindre un taux d’activité de 73,2% en 2020 sur l’ensemble des travailleurs disponibles sur le marché du travail."


Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement a déjà pris un nombre important de mesures et quelques-unes sont encore en chantier. Pensons notamment aux mesures relatives au chômage chez les jeunes et les seniors ou visant à réactiver les ayant droit au travers d'indemnités de maladie. Celles-ci ont pour but d'éviter que le nombre de personnes handicapées n’augmente encore (en 2013, celui-ci était de 299.400 personnes, une augmentation de quelque 22% par rapport à 2009) ou que l'âge des différentes pension ne recule (tant pour les employés que les fonctionnaires ou encore les indépendants).

Changement de mentalité

"Une règlementation plus stricte ne suffit pas. Il faut aussi un changement de mentalité chez les employés, les fonctionnaires et les employeurs. Ceux-ci doivent trouver normal que le collaborateur puisse rester parfaitement actif jusqu’à l’âge de 65 ans", clarifie Wijns.


"Selon l’étude menée au mois de juin et portant sur leur implication, il semblerait que, pour les 2000 répondants (employés et fonctionnaires), il n’y ait pas de différence en termes de motivation entre les 30+ et les 50+. Dans les deux catégories d’âge, 38% des répondants prétendent qu’ils seront encore aussi motivés à exercer leur fonction d’ici 3 à 5 ans et 30% sont d’avis que leur motivation aura baissé. Tous s’attendent aussi à pouvoir prester leurs heures aussi bien que maintenant. Les plus de 50 ans ont aussi besoin, certes moins que leurs cadets, de nouveaux défis au travail. Même chez les 50+, l’ambition de pouvoir répondre à un nouveau challenge est encore présente pour plus de 25% d’entre eux.

Investissements

Qu’est-ce que cela nous apprend sur la politique RH qu’une entreprise ou une institution publique doit mener ? Que l’employeur et le travailleur doivent se concerter en permanence en matière d’attentes et de besoins respectifs au niveau de la carrière du travailleur. Les investissements nécessaires – des deux côtés – doivent être couplés afin de veiller à ce que le collaborateur reste employable" souligne Dirk Wijns.


"En outre, cet investissement ne doit pas se limiter uniquement aux jeunes. C’est également dans l’intérêt des aînés ainsi que dans celui de leur employeur. De cette manière, l’employabilité durable du collaborateur, même à un âge avancé, ne sera plus seulement une contrainte juridique mais bien un phénomène naturel. Et c’est finalement ce que nous devrions tous viser."


(eh/sc) Avec nos remerciements à Acerta Consult 

8 septembre 2015
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