Les employeurs attachent trop peu d’importance à l’intelligence émotionnelle
Plus de la moitié (56 %) des employeurs du secteur privé n'attachent pas suffisamment d’importance à l’intelligence émotionnelle.
La difficulté d'accès et le niveau linguistique insuffisant des candidats sont la base du problème. Selon le bureau de recrutement Hays, les employeurs peuvent convaincre les candidats flamands de se rendre dans la capitale en proposant une formation interne et une flexibilité suffisante.
L'économie est en pleine croissance. Le nombre de postes vacants augmente chaque jour mais il y a une grave pénurie de main-d'œuvre. "Dans cette Belgique multilingue, les candidats ont souvent besoin de compétences linguistiques étendues. Si vous ajoutez cela à un marché du travail en pénurie, vous remarquerez qu'il est de plus en plus difficile de trouver le bon candidat pour un poste", explique Lore Temmerman, directrice régionale chez Hays.
"Bruxelles attire des profils en raison de certaines institutions ou entreprises, mais nous constatons souvent que le personnel ne travaille que pour une courte période." La faible mobilité depuis et vers la capitale est une raison courante de rupture de contrat. "Peu de candidats optent pour un emploi situé plus loin de chez eux à moins que les entreprises ne leur offrent de la flexibilité et du télétravail", explique Lore Temmerman.
Deux éléments sont à la base de ce phénomène. D'une part, la problématique majeure de la mobilité à Bruxelles a dissuadé les gens de chercher un emploi dans la capitale. Les employés veulent absolument éviter les embouteillages. Cela ressort également du sondage effectué par Hays en septembre 2017 pour savoir comment les Belges tentaient d'éviter les files entre leur domicile et leur lieu de travail. 42% des répondants ont avoué ajuster leurs heures de travail en partant plus tôt le matin ou en travaillant plus tard le soir. 36% ont déclaré travailler régulièrement à domicile et 22% ont choisi de se rapprocher de leur lieu de travail.
En revanche, le niveau de langue des Belges se dégrade. Avec trois langues officielles (le français, le néerlandais et l'allemand), les entreprises préfèrent les candidats qui parlent au moins deux d'entre elles, sans parler de l'anglais. Bien que le niveau d’anglais soit généralement bon, de nombreux candidats ne maîtrisent qu’une seule des trois langues officielles.
"Les candidats ne doivent pas maîtriser parfaitement une seconde langue nationale. L’important est de pouvoir se faire comprendre et s’exprimer de manière professionnelle. Une maîtrise suffisante de la grammaire et du vocabulaire reste toutefois nécessaire", déclare Lore Temmerman.
Offrir une formation linguistique interne est une mesure attrayante pour de nombreux employés. "Nous constatons que les travailleurs réagissent avec enthousiasme lorsque des cours de langues sont offerts gratuitement", affirme Lore Temmerman.
D'autre part, les employeurs peuvent faire preuve d'une plus grande flexibilité en offrant par exemple la possibilité de travailler à domicile. Bien que cela puisse aussi être contre-productif : "Le télétravail peut être l’une des solutions au problème de la mobilité mais, si un employé flamand travaille à Bruxelles, il améliorera sa pratique du français en communiquant tous les jours avec ses collègues. S’il travaille à la maison trois jours par semaine, ce sont des occasions manquées de pratiquer le français", conclut Lore Temmerman.
(eh/ll) – Source : Hays
21 septembre 2020Plus de la moitié (56 %) des employeurs du secteur privé n'attachent pas suffisamment d’importance à l’intelligence émotionnelle.
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