L’année 2013 des informaticiens : surplus et pénurie à la fois

Les informaticiens sont une proie très recherchée et peu d’offres d’emploi trouvent preneur. Mais en même temps, certains prestataires de services IT entendent faire une pause dans leur recrutement. Des signaux contradictoires donc. Qui perd gagne ?
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Il y a un petit temps que le premier informaticien qui se présentait pouvait rendre visite à un dealer automobile du quartier. Afin de choisir directement sa voiture de société. Ces années dorées sont derrière nous depuis longtemps. Certains prestataires de services informatiques ont trop de personnel et n’engagent que lorsque c’est strictement nécessaire.

« Le volume des engagements se situe à un niveau substantiellement plus bas que les années précédentes », confirme Jan-Frans Lemmens : « Pourtant, nous continuons à recruter pour compenser les départs et pour offrir une réponse aux demandes d’expertise spécifique. »

Profils informatiques classiques

Smals émane du secteur public où les budgets sont sous pression. Mais leur approche dictée par la prudence semble représentative. Le recrutement se trouve à un niveau plus bas, même si les fonctions classiques telles que celle de project leader ou de consultant SAP sont toujours en bonne position sur le marché.

Des profils techniques spécifiques également, le spécialiste Datacenter, le gestionnaire systèmes ou le développeur Java, s’en sortent encore pas mal en général sur le marché du recrutement. La demande est néanmoins croissante néanmoins pour des profils à plus haute teneur business. Suite à la complexité croissante des projets IT d’autres profils sont également recherchés. De plus en plus ce ne sont pas uniquement des développeurs, mais donc aussi des consultants business et des project managers.

Indépendamment de cela, les techniciens spécialisés restent très recherchés. « Les profils informatiques plus techniques et spécialisés, comme les gestionnaires systèmes, sont très difficiles à trouver », explique Dirk Lambrechts, Directeur Général chez Europa Ziekenhuizen : « Cela dépend de l’image de l’employeur. Une entreprise informatique est souvent plus recherchée des informaticiens qu’une institution publique comme un hôpital. »

Nouveaux profils IT

Si les profils spécifiques sont (encore toujours) difficiles à trouver, de nombreux recruteurs cherchent des solutions. « En raison de la forte demande de talents très prisés et de la pénurie sur le marché du recrutement, nous nous sommes concentrés ces dernières années sur le recrutement de jeunes professionnels et nous investissons dans leur training », raconte Nitti Mardjan, Managing Ddirector et Head of technology chez Accenture.

Pourtant, il y a encore beaucoup de nouveaux profils sur la liste des fonctions IT. Ils viennent souvent suite à l’apparition de nouvelles tendances comme le cloud computing et les appareils mobiles. Dans le prolongement desquels les entreprises cherchent alors un architecte mobile ou un architecte cloud computing. Les technologies émergentes et les plateformes populaires expliquent aussi la création de jobs supplémentaires, comme le consultant Drupal pour la construction d’applications web. Mais l’inverse est aussi vrai. Une technologie qui est dépassée aura un impact direct sur les informaticiens qui se sont spécialisés. Ils se retrouvent temporairement sans projet.

Les profils IT en voie de disparition

D’autres profils IT renaissent. Le Data Analyst n’a vraiment jamais disparu mais ce profil se porte à nouveau de mieux en mieux sur le marché avec les avancées rapides en business intelligence et le hype des Big Data.

D’autres profils sont sous pression ou sont appelés à s’adapter. Qu’attend-on désormais d’un collaborateur helpdesk ou d’un service dédié au support PC ? Des interventions plus spécialisées étant donné que les activités de helpdesk dans les organisations sont de plus en plus basées sur le self service. Les collaborateurs installent eux-mêmes leurs logiciels sur leur PC, voire initialisent leur nouveau mot de passe. Le collaborateur helpdesk de l’ancienne école devient ainsi complètement superflu.

En collaboration avec Minoc Business Press. 

13 septembre 2013
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