Qu'est-ce qui détermine le choix d'un employeur ?
Dans la pratique, selon une enquête menée par le prestataire de services RH Randstad, la situation n'est apparemment pas si mauvaise.
"Je me souviens du 2 juin de l'année dernière comme si c'était hier. Ce jour-là, mon employeur n'a plus voulu de moi à bord du navire", explique Bert Callebaut, longtemps actif en tant que kinésithérapeute dans le secteur social et directeur des ressources humaines pour divers consultants IT. "La semaine avant mon licenciement, j'avais encore une conversation positive avec le CEO et le CFO. Il m'avaient dit qu'ils souhaitaient continuer à travailler avec moi pendant de nombreuses années. Tout se termina la semaine d'après. Ils se sont référés à une décision du siège social basé en France. Il est toujours plus facile de se cacher derrière quelqu'un d'autre."
Agé d'une cinquantaine d'années, il se retrouve sur le marché de l'emploi avec un bagage de 16 années d'expérience en ressources humaines dans le secteur privé. Cela ne porta pas vraiment ses fruits. "En quelques mois, j'ai écrit 117 lettres de candidature, eu 47 interviews et participé à 10 assessment days. Les réponses furent à chaque fois négatives. Après un certain temps, vous commencez tout de même à vous demander s'il s'agit de vos compétences ou de votre âge qui pose problème. J'ai remarqué qu'il y avait beaucoup de préjugés au niveau de l'âge", conclut Bert Callebaut. Finalement, il est devenu responsable RH indépendant et propose ses services en tant que manager intérimaire. Cela se passe extrêmement bien.
L'histoire de Bert Callebaut n'est pas un cas isolé. "J'ai rencontré beaucoup de cas similaires au cours de ma carrière", explique le coach Geert Serneels. En compagnie de Bert Callebaut, il a fondé '45 Plus', une jeune entreprise qui met l'accent sur la collaboration à long terme avec des travailleurs indépendants ou des managers intérimaires (un peu) plus âgés. " '45 Plus' les guide dans leur recherche de missions freelance ou de projets flexibles tout en aidant des entreprises à acquérir des connaissances spécifiques ou de la main d'œuvre au niveau de la gestion. Les travailleurs plus âgés deviennent souvent moins actifs sur le marché du travail à cause de leur âge qu'ils ont du mal à accepter. Au cours de ma carrière, j'ai rencontré beaucoup de personnes qui était fatiguées de travailler tous les jours. La seule journée où elle étaient contentes était le jour de paie", précise-t-il en avançant un taux de 20% de travailleurs dans ce cas-là. Rassurez-vous, cela peut aussi avoir l'effet inverse.
Geert Serneels souligne un changement structurel du marché de l'emploi. "Tout le monde devra travailler plus longtemps et tant l'employeur que l'employé devront faire preuve de plus de flexibilité au cours de leurs journées de travail. En outre, il est de plus en plus question de travail sous forme de projets au lieu de contrats à durée indéterminée. Bon nombre de sociétés ont aussi besoin d'une certaine expertise extérieure."
En dépit de ces besoins, les travailleurs plus âgés sont confrontés à un problème de perception : trop vieux, trop chers, pas assez dynamiques et souvent absents. "Les enfants des personnes de plus de 45 ans ont déjà quitté la maison. Cela les rend prêtes à relever un nouveau défi professionnel et à faire preuve de loyauté vis-à-vis d'un nouvel employeur. On ne leur donne malheureusement pas leur chance. Dans la pratique, il y a souvent de grosses différences de perception entre les travailleurs âgés et les jeunes recruteurs. Nous souhaitons changer les mentalités, tant auprès des employés que des employeurs."
Le concept de '45 Plus' n'est pas nouveau. Il y a peu de temps, c'est 'Nestor' qui voyait le jour : un bureau de recrutement pour les personnes de plus de 50 ans. '45 Plus' voit plus large : il s'agit à la fois d'un système de coaching pour les 45+ dans une organisation et d'un partenaire pour les entreprises (effectuant également du recrutement traditionnel). De manière générale, les 45+ optent pour un statut d'indépendant afin de pouvoir faire preuve de flexibilité sur différents projets. "J'ai moi-même constaté à quel point un contrat classique était rigide, tant pour l'employeur que pour l'employé", déclare Bert Callebaut.
Les fondateurs ont consciemment choisi le nom '45 Plus' et non '50 plus'. "A l'époque, vous étiez considéré comme un travailleur âgé à 55 ans. De nos jours, il est question de 45 ans. La tranche d'âge diminue un petit peu plus chaque année", conclut Bert Callebaut.
(eh)
15 septembre 2016Dans la pratique, selon une enquête menée par le prestataire de services RH Randstad, la situation n'est apparemment pas si mauvaise.
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