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Mobilité et télétravail : aperçu des chiffres de 2024

La situation géographique plus importante dans la recherche des talents

Les entreprises utilisent des critères de sélection variés dans leur recherche de talents. La motivation et l'expérience sont souvent les plus demandées, mais le trajet entre le domicile et le lieu de travail devient un facteur de plus en plus important.

Le bureau de communication 'Whizpr-Out of The Crowd sélectionne de plus en plus fréquemment les candidats en fonction de l'endroit où ils habitent. Si des travailleurs vivent trop loin du lieu de travail, le processus de recrutement s'arrête en raison des déplacements quotidiens occasionnés.

Une demi-heure de trajet

"Nous n'avons d'autre choix que de laisser filer ces candidats, malgré un bon C.V.", raconte Bart Van der Leenen, directeur de l'entreprise. "Cela est dû à notre philosophie interne et à la culture de l'entreprise qui prône un bon équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle, une semaine de travail efficace de 38 heures et des relations clients basées sur le long terme. Ces valeurs ne sont pas tangibles lorsque vous êtes quotidiennement confronté à une demi-heure de trajet pour vous rendre au travail. Cela peut s'avérer néfaste à long terme."

"Le nombre d'employés est rapidement passé de cinq à quinze personnes. Nous devions trouver un nouveau lieu de travail. Ensemble, avec tous les employés, nous avons émis trois hypothèses de lieux où pourraient se trouver nos nouveaux bureaux, en fonction des déplacements que chacun devrait effectuer pour s'y rendre. Heureusement, personne ne se plaint actuellement de la durée de ses trajets."

Diminuer son salaire pour travailler plus près de chez soi

Elke De Ridder, consultante en relations publiques, travaille depuis 2011 chez Whizpr. "Avant cela, j'ai travaillé pendant dix ans à Bruxelles. Tant le matin que le soir, je passais plus d'une heure dans ma voiture pour me rendre au travail. Je m'énervais régulièrement et rentrais stressée à la maison. Je n'ai pas d'enfant, mais l'idée d'arriver à la crèche vers sept heures du soir ne m'enthousiasme que très peu. A un moment donné, travailler près de chez soi devient un luxe et un facteur plus important que la rémunération. J'ai désormais la chance de travailler chez Whizpr qui se situe à moins de 10 kilomètres de chez moi. J'étais même prête à renoncer à une partie de mon salaire pour un meilleur équilibre vie privée-vie professionnelle. Le trajet n'étais pas le seul et unique facteur, les collègues, le cadre de travail, les avantages extra-légaux et les horaires flexibles ont également joué un rôle non négligeable. Vous faites généralement la somme de toutes ces conditions de travail et prenez ensuite une décision."

Une histoire similaire est celle du consultant Laurens De Lanoeye. "Je me trouve à moins d'une demi-heure de mon lieu de travail. Si je devais travailler à Bruxelles, je roulerais le même nombre de kilomètre mais prendrais plus d'une heure. Telles sont les raisons pour lesquelles j'ai encore refusé une offre d'emploi, aussi intéressante soit-elle, pour un poste basé à Bruxelles."

Aller en vélo au travail

Lien Brusselmans, consultante de profession, habite à Dendermonde et a travaillé pendant longtemps pour une start-up située à Gand et mettant l'accent sur l'équilibre entre le travail et la vie privée. Cependant, elle passait plus de deux heures par jour sur la route. Lorsqu'elle s'est mise à la recherche d'un nouveau challenge professionnel, elle tenait absolument à travailler plus près de chez elle pour gagner un temps considérable en début et en fin de journée. "Je gagnerais au moins une demi-heure par jour en termes de trajets. Lorsque j'ai eu la possibilité de travailler ici, je n'ai pas hésité une seule seconde. Quel bonheur de pouvoir prendre mon vélo pour aller travailler. Pédaler 20 kilomètres n'est pas la porte d'à côté mais cela me permet de me détendre avant d'attaquer mes journées de travail et de rester motivée en permanence."

'Bepublic' opte pour des candidats habitant loin

Pour l'agence de communication 'Bepublic', les compétences et la motivation des candidats priment sur les déplacements. "Nous engageons des personnes habitant le Limbourg ou la Flandre-Occidentale. Cependant, la proximité du lieu de résidence est un atout car il réduit considérablement le stress des employés", explique Jeroen Wils, directeur associé de l'entreprise 'Bepublic'.

"Les candidats au sujet desquels nous doutons et qui habitent loin de nos bureaux ne seront pas immédiatement conviés à un entretien. Lorsqu'une personne a du potentiel mais n'habite pas tout près, le choix s'oriente tout de même vers elle. Si nous lui faisons une proposition d'emploi, nous lui indiquons également les nuisances dont elle risque de souffrir en termes de déplacements. Si le candidat est toujours intéressé, cela prouve qu'il est motivé. Une personne qui travaille actuellement pour nous n'habite pas tout près et ne voit aucun problème à effectuer de longs trajet le matin et le soir."

Aucun avantage pour les employés surchargés de travail

'Bepublic' attache de l'importance à l'équilibre entre le travail et la vie privée mais ne se sent pas entièrement responsable de la situation. "Il s'agit de la responsabilité de l'employé qui agit en connaissance de cause en rejoignant notre société. Personne n'est obligé d'effectuer des heures supplémentaires ou de travailler pendant le week-end. Seuls les résultats comptent, à savoir remplir les missions données par l'employeur. Le travailleur choisit ensuite comment il procède. Si nous constatons qu'une personne est débordée en permanence nous analysons la situation et en discutons avec elle. Aucune organisation ne gagne à travailler avec des employés débordés.

(eh/jy) 

8 novembre 2018
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