Combien vaut mon travail?
Précédent

1 de 263

Suivant
Article suivant:

Lowiese, gardienne de but de l'équipe féminine de l'OHL, travaille en plus comme aide-ménagère « par nécessité »

L’ascenseur social? Quelqu'un peut appeler un dépanneur?

D’après une nouvelle étude de l’OCDE (Organisation pour la Coopération et le Développement économique), la formation des parents joue un rôle fondamental sur le métier, mais aussi les revenus avenirs de leurs enfants.
#

L’étude que vient de publier l’OCDE intitulée « Mobilité sociale intergénérationnelle : une affaire de famille ? » montre combien, en Belgique aussi, le contexte familial d’origine constitue un déterminant majeur de l’avenir professionnel et financier d’un individu.

Dans nombre de pays développés, les enfants dont les parents ont un bon niveau de formation ont généralement eux-mêmes un niveau d’instruction élevé et ont moins de difficultés à trouver un emploi bien rémunéré. En revanche, tout se ligue contre les enfants qui ne bénéficient pas de ce cercle vertueux.

Ainsi, l’étude montre que les Belges dont le père dispose d’un diplôme universitaire gagnent généralement 20 % de plus que ceux et celles dont le père n’a pas obtenu de diplôme d’enseignement secondaire.

Ce phénomène, dit l’étude de l’OCDE, est particulièrement prégnant en France, aux États-Unis et en Belgique !

Le système scolaire belge qui a tendance à accentuer plus qu’à gommer les différences sociales participe pour beaucoup dans ce déterminisme social.

La mobilité sociale en faveur de la croissance

D’après cette étude, l’une des possibilités qui s’offre aux pouvoirs publics pour aider les enfants de milieux défavorisés à améliorer leurs perspectives d’avenir consiste à encourager une plus grande mixité sociale à l’école. Il est par ailleurs démontré que celle-ci ne défavorise en rien les bons élèves.

En outre, «les politiques fiscales redistributives qui visent à apporter des aides financières ou un accès à l’éducation aux familles défavorisées peuvent atténuer les handicaps associés à un milieu modeste ou peu instruit » explique l’étude.

La situation familiale donne une indication de la mesure dans laquelle un pays exploite le potentiel de sa population. Pour favoriser la croissance économique, il faut donc offrir davantage d’opportunités aux personnes nées dans une famille défavorisée, conclut l’OCDE.

(fr) 

5 mars 2010
D'autres ont également regardé