Développement personnel
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Jeunes et prisés sur le marché du travail : que recherchent les ingénieurs ?

"Notre travail consiste à tirer le meilleur parti de la technologie. Nous devons travailler en toutes circonstances", (Johan Dedecker, ingénieur en matériel roulant à la SNCB).
Les jeunes diplômés, qu'ils soient ingénieurs civils ou industriels, sont souvent courtisés avant la fin de leurs études. Il semblerait que tout le monde veuille travailler avec des (jeunes) ingénieurs. Mais que recherchent-ils exactement ? Nous avons interrogé trois d'entre eux : hommes et femmes travaillant tant dans le secteur public que privé. "Ne regardez pas seulement votre salaire de départ mais surtout les possibilités de croissance en termes de carrière".
"Notre travail consiste à tirer le meilleur parti de la technologie. Nous devons travailler en toutes circonstances", (Johan Dedecker, ingénieur en matériel roulant à la SNCB).

1. "Affinités avec le contenu de la fonction et la culture d’entreprise" (Emily, ingénieur de production)

Emily Bral a commencé à travailler en septembre 2016 chez Unilin, le producteur de marques de stratifié telles Quick-Step. C'est son premier emploi et il s’agit d’un choix mûrement réfléchi. "Votre premier job est très important. Il définit les lignes directrices de votre carrière", explique-t-elle.

Emily possède en fait deux diplômes d’ingénieur. "J'ai terminé mes études d’ingénieur commercial à la suite desquelles j’ai encore étudié deux ans afin d’obtenir un diplôme d'ingénieur civil. Je souhaitais perfectionner mes connaissances techniques et, après sept années d'études, je me sentais prête à relever un défi professionnel et à faire mon entrée sur le marché du travail."

L’ingénieur est souvent associé à des environnements industriels mais, dans la pratique, beaucoup d'entre eux travaillent également dans le secteur économique ou dans le conseil. "J’hésitais vraiment à commencer dans une entreprise de consultance ou dans la production. Après plusieurs entretiens avec différentes entreprises dans ces deux secteurs j’ai finalement opté pour la production", poursuit Emily. Je pouvais commencer comme ingénieur de production ou de processus. J'ai décidé de rejoindre l'équipe de production, un choix que j'ai en grande partie fait grâce à Unilin qui a su analyser mes souhaits et ce que je pouvais apporter."

Comment les personnes diplômées en même temps qu'Emily s'en sortent-elles ? "Bon nombre de mes condisciples avaient déjà un emploi avant même d'obtenir leur diplôme. Dans la plupart des cas, il s'agissait de grandes entreprises." Pour Emily, le salaire n'était pas l'élément le plus important à ses yeux. "Je voulais surtout être en accord avec la description du poste et la culture de l'entreprise."

2. "Des opportunités de croissance" (Michaël, ingénieur de fiabilité)

Michaël Op de Beeck a obtenu son diplôme d'ingénieur industriel l’été passé. Quelque mois plus tard, il parvenait plus facilement que prévu à être engagé chez Colruyt Group. "Jusqu'à ma troisième année d’étude, je ne savais pas comment je trouverais ma voie dans le monde des affaires. Dans le cadre de ma thèse, j'ai travaillé avec un certain nombre d'entreprises et c’est à ce moment-là que j’ai pris conscience que je pourrais y mener certains projets", explique-t-il.

Grâce à ses jobs d’étudiant chez Colruyt Group, Michaël était au courant qu'il y avait des postes vacants pour des profils similaires au sien. "Lors d'un salon de l'emploi à Haasrode, j’ai reçu les premières informations quant aux possibilités d’emploi chez Colruyt Group. J’ai ensuite participé à un 'jobday' qui comprenait une visite de l’entreprise ainsi que des explications supplémentaires sur les emplois en question." Après une candidature spontanée, Michaël a été invité à un entretien général. Celui-ci a mené à une seconde entrevue qui s’est soldée par son recrutement.

Peu de temps après il pouvait commencer en tant qu’ingénieur de fiabilité. "Je travaille pour soutenir les départements du café, du fromage et du vin. Je veille à la fiabilité des machines comme les rôtissoires et les emballeuses", poursuit Michaël. Dès son premier jour de travail, un 'parrain' lui fut attribué. Ce dernier l’a accueilli dans l’entreprise et ils sont encore en contact aujourd'hui. "Petit à petit, j’ai reçu plus de responsabilités. Dans une grande organisation comme Colruyt Group, il y a sans aucun doute des opportunités de croissance. Il n’y a pas que le diplôme qui compte. La volonté et la persévérance importent également."

3. "Polyvalence à l’égard des technologies" (John, ingénieur en matériel roulant)

Cela fait plus de huit ans que Johan Dedecker travaille comme ingénieur civil à la SNCB. Il travaille pour le département d'ingénierie qui s’occupe notamment de l'achat et de l'entretien du matériel roulant. Selon lui, il s’agit d’un travail intéressant. "En ce qui concerne la polyvalence à l’égard des technologies, la SNCB n'a pas d'égal en Belgique. Nous entrons en contact avec toutes sortes de technologies : hydraulique, mécanique, électromécanique, électronique, pneumatique, informatique,… Il est de notre devoir d’en tirer le meilleur parti. Nous devons donc travailler quelles que soient les circonstances et les exigences en matière de fiabilité sont très élevées."

Pour un ingénieur typique, la SNCB n’apparaît pas toujours comme un premier choix d’employeur. "Cela n’est pas justifié", explique Johan. "Un atout de la SNCB est que vous bénéficiez de beaucoup d'espace et de liberté pour organiser votre propre travail. Vous recevez des responsabilités et les possibilités d'évolution sont présentes tant horizontalement que verticalement. De plus, il s'agit d'un employeur géographiquement dispersé et qui permet de travailler près de chez soi."

Johan est le seul ingénieur de cet article qui ne travaille pas dans le secteur privé mais, selon lui, cela n’a pas d’impact sur ses conditions. "D’un point de vue salarial, ma rémunération est comparable à ce que je gagnais dans le secteur privé."

En tant que jeune trentenaire, Johan appartient plutôt à la jeune génération de la SNCB. "D'ici une dizaine d'années, de nombreux collègues prendront leur retraite. Les remplacer sera un défi de taille. Nous avons donc besoin de nouveaux travailleurs. Pour ces personnes, cela signifie de nombreuses possibilités de développement."

(eh/jy) 

18 avril 2018
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