Patrons
Précédent

1 de 426

Suivant
Article suivant:

À quelle fréquence effectuez-vous des heures supplémentaires ?

Insatisfaction croissante envers le supérieur

Alors qu'elle rappelle qu'une direction convaincante et entrainante apporte le plus de satisfaction aux travailleurs, la même enquête menée par Securex, spécialiste en gestion du personnel, montre que les supérieurs belges ont été moins bien perçus par leurs subalternes en 2011 que douze mois auparavant.
#

Dans cet intervalle, le pourcentage de travailleurs insatisfaits a en effet progressé de 5 % pour atteindre 36 %. Un tiers d'entre eux déclarent même être très mécontents des qualités de leadership de leur supérieur hiérarchique. L’insatisfaction du travailleur envers le supérieur a un impact sur la motivation et la performance, et par conséquent aussi sur les résultats de l'entreprise.

Un manque de transparence et de valorisation…

67 % des travailleurs belges veulent plus de transparence sur les gratifications pour les efforts fournis. Près de 40 % reconnaissent que leur supérieur n'expose pas clairement les responsabilités relevant ou non de chaque poste de travail. Un pourcentage identique se plaint du manque de valorisation prodigué par le supérieur.

… va de pair avec une perte de conviction et une absence de vision d'avenir.

Au moins 40 % des répondants ont déclaré éprouver moins de fierté à pouvoir collaborer avec leur chef. Ils sont plus à estimer que leur chef n'a pas de vision d'avenir qui inspire et/ou ne communique pas suffisamment.

Par ailleurs, environ la moitié des travailleurs estiment que leur dirigeant n'assume pas son rôle d'exemple, et environ un tiers avoue ne pas avoir suffisamment confiance en son supérieur ni en la politique de l'entreprise.

Ce sentiment d'insatisfaction est aujourd'hui renforcé par l'absence d'augmentations salariales, de bonus ou d'autres formes de rémunération variable, alors que les travailleurs, en raison de diverses mesures économiques prises depuis le début de la crise (non-renouvellement de contrats intérimaires et étudiants, non-remplacement des collaboratrices en congé de maternité, etc.) doivent prester toujours davantage.

Évolution disparate selon les régions

L'an dernier, les travailleurs flamands se disaient les plus satisfaits de leurs dirigeants. Désormais, les disparités géographiques se sont estompées. C'est au Limbourg et dans le Brabant flamand que le mécontentement est le plus grand, alors qu'en Wallonie, il s’agit de la province de Namur, où la moitié du personnel se plaint de son supérieur hiérarchique.

En Flandre, le marché du travail a toujours été plus tendu qu'à Bruxelles et en Wallonie. Après un recul en 2009 et 2010, le nombre d'emplois à pourvoir a de nouveau progressé (de 300 000 ces 12 derniers mois ), surtout en Flandre. Sur un terreau d'insatisfaction professionnelle relative, cette augmentation des postes vacants et des opportunités favorise les intentions de changement de travail.

… sauf en Flandre occidentale

Cela dit, ce constat ne s'applique pas à la Flandre occidentale. Seuls 20 % des travailleurs s'y déclarent insatisfaits de la façon dont le supérieur dirige les services ou l'entreprise (contre 36 % de l'ensemble des salariés en Belgique). La Flandre occidentale est d'ailleurs la seule province où le personnel se déclare plus positif par rapport au supérieur qu'en 2010.

Côté francophone, c'est au Luxembourg et dans le Brabant wallon que le personnel est relativement le plus satisfait de son supérieur.

11 octobre 2011
D'autres ont également regardé