Equilibre vie privée/professionnelle
Précédent

1 de 547

Suivant
Article suivant:

6 choses à faire à 7h30 du matin

Il règne encore des tabous au sujet du burn-out

"L’année passée, j’ai dû lutter contre des symptômes d'épuisement professionnel. Grâce à mon équipe, je suis parvenue à prendre le dessus et à garder la situation sous contrôle" (Sylvie T'Jaeckx, retail manager chez Thomas Cook Hotels & Resorts).
Sylvie T'Jaeckx, retail manager chez Thomas Cook Hotels & Resorts – dont l’un des bureaux est situé à Bruxelles - a lutté avec des symptômes d'épuisement professionnel l’année passée. Son corps était en phase d'alerte : des pleurs, de la fatigue, un manque de courage et même une peur de prendre des initiatives.
"L’année passée, j’ai dû lutter contre des symptômes d'épuisement professionnel. Grâce à mon équipe, je suis parvenue à prendre le dessus et à garder la situation sous contrôle" (Sylvie T'Jaeckx, retail manager chez Thomas Cook Hotels & Resorts).

"L'incertitude au sujet de ma situation professionnelle combinée à des épreuves familiales étaient à la base de mes problèmes. Le décès de ma grand-mère fut la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", explique Sylvie T'Jaeckx.

"J'ai passé trois semaines à la maison, une situation très difficile. Suite à de nombreuses réorganisations, je craignais qu’il n’y ait plus de place pour moi dans l'entreprise", affirme Sylvie T'Jaeckx (43 ans).

Nouvelle fonction

Grâce à son équipe, Sylvie put faire le nécessaire afin de remonter la pente dans les temps. "Mes collègues m’ont très bien épaulé. J’ai eu la chance d’être écoutée et de pouvoir partager mes problèmes avec eux. Certaines personnes ont parfois plus difficile que d’autres à parler de leurs soucis à leurs collaborateurs. Pour les managers, il n’est pas toujours évident de converser avec leurs employés au sujet de situations plus délicates. Avec une culture d’entreprise transparente et ouverte, cela s’avère nettement plus facile."

C’est en parlant que Sylvie est parvenue à reprendre le dessus. La lecture de livres inspirants lui a également donné un coup de pouce non négligeable.

"Le contenu de ma fonction a été modifié et je travaillerai bientôt à un niveau plus international en tant que représentante commerciale pour nos hôtels en Belgique, aux Pays-Bas et en France. Vu que tout se passe bien tant au travail qu’à la maison, mon enthousiasme tourne à nouveau à pleine capacité", explique Sylvie T'Jaeckx.

Participation volontaire

Selon Ilse Geerinck (44 ans), directrice régionale des ventes chez Neckermann, une filiale du groupe Thomas Cook, l’essentiel est de reconnaître les symptômes du burn-out dans le temps.

"Le service des ressources humaines a mené une enquête sur le bien-être au travail auprès de plus d'une centaine d'employés. C’est suite à cette démarche que le programme 'Wellbeing@Work' a été créé et auquel les travailleurs pouvaient volontairement participer. Les sujets principaux étaient l’activité physique, le sommeil et l’alimentation.»

Ilse Geerinck a même personnellement assisté à une session qui apprenait à reconnaître les symptômes de stress chez des collaborateurs. "Certaines personnes ont du mal à bien s’entendre avec leurs collègues ou à faire preuve de positivisme, d’autres souffrent de maux de tête, de troubles du sommeil, sont de mauvaise humeur, etc."

Les gens doivent être en mesure d'exprimer ce qui les tracasse. "Vous devez trouver quelles sont les véritables causes du problème. L’organisation doit ensuite analyser quelles sont les possibilités de soutien à proposer aux employés. Un programme individuel d'assistance psychologique peut être envisagé, le tout en collaboration avec notre partenaire de prévention", conclut Ilse Geerinck.

Les travailleurs belges sont plus stressés et moins énergiques

  • Le nombre de Belges dont le niveau de stress au travail n’est plus supportable : 30,8% en 2016 contre 26,5% en 2009.
  • Les exigences mentales et émotionnelles liées à un emploi, les contraintes en matière de timing et la charge de travail ont le plus d’impact sur le niveau de stress des employés : 82% sont dans ce cas.
  • Tant les hommes que les femmes connaissent des sentiments de stress et d'improductivité au travail.
  • 69,7% des travailleurs retirent de l'énergie de leur travail contre 89,2% des membres du conseil d'administration et des cadres supérieurs.

(eh/jy) - Source: SD Worx 

13 juin 2017
D'autres ont également regardé