Fast quitting : quand un travailleur se lasse rapidement de son emploi

16,8 % des contrats à durée indéterminée ayant débuté l'année dernière ont été résiliés dans les six mois. De manière générale (c’est-à-dire dans 2 cas sur 3), c'est l'employé lui-même qui a décidé de démissionner, raison pour laquelle le terme de 'fast quitting' (ou 'démission rapide') a fait son apparition. Dans un cas sur trois, il était question d'un licenciement. Telles sont les observations principales ressortant des chiffres publiés par le prestataire de services RH Securex.

La résiliation rapide d’un contrat dans les six mois est plus fréquente dans les PME de moins de dix salariés. Elle l’est également chez les ouvriers, dont le départ est proportionnellement plus susceptible d'être volontaire. En revanche, les employés sont quant à eux plus souvent licenciés.

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Impact non négligeable

Le licenciement rapide ne concerne pas seulement l'employé lui-même. Il a également un impact non négligeable sur l'entreprise et les collègues. "L'impact des recrutements infructueux ne doit pas être sous-estimé, surtout pour les petites entreprises", prévient Frank Vander Sijpe, directeur HR Trends & Insights chez Securex. Recruter puis former un nouveau collègue représente non seulement un coût financier, mais nécessite également un investissement de temps important de la part des collègues pour former correctement le nouvel employé.

E-GUIDE : Règles à suivre en cas de licenciement

"Lorsque le contrat est résilié de manière prématurée, ces investissements ne seront pas rentables et une indemnité de licenciement viendra souvent s'y ajouter", explique Frank Vander Sijpe. De plus, la recherche d'un nouvel employé doit être recommencée et, entre-temps, les collègues doivent absorber le travail de l'employé parti.

"Le recrutement durable commence par la sélection minutieuse d'un candidat qui possède non seulement les 'compétences techniques' ('hard skills') requises pour le poste, mais qui est avant tout motivé et capable de s'adapter à l'évolution du marché du travail ainsi qu’à la culture de l'entreprise."

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Nouvelle tendance 'tranquille'

Après les démissions silencieuses, les licenciements silencieux et les embauches silencieuses, les démissions rapides constituent une nouvelle tendance ou un nouveau phénomène sur le marché de l'emploi. La démission silencieuse signifie l’exercice minimum d'un emploi. Le licenciement silencieux est la variante de l'employeur qui laisse un employé livré à lui-même, en ne lui offrant par exemple plus aucune opportunité professionnelle.

L'embauche silencieuse implique quant à elle que les organisations ajoutent de nouvelles compétences sans embaucher de salariés (à temps plein). Ce sont alors souvent les employés existants qui sont placés à des postes différents ou supplémentaires. Ils doivent dès lors assumer d’autres responsabilités. Et en cas de départ rapide, les responsabilités et l'emploi n'existent plus, car vous êtes déjà parti(e)...

Démission silencieuse : est-il suffisant de simplement faire son travail ?

(wv/eh)