Expatriés en Belgique : qui sont-ils et combien gagnent-ils ?
Notre pays occupe une position centrale et constitue une destination populaire pour les expatriés. La plupart ont cherché et trouvé leur emploi ici. Un expatrié travaille en moyenne 40 heures par semaine et peut gagner jusqu'à 60 000 euros par an. Il ne trouve pas notre climat clément, de même que notre capital sympathie.
Qu'attire donc les expatriés à venir en Belgique ? Que pensent-ils de notre pays et combien gagnent-ils ?
L'enquête annuelle InterNations réalisée par Expat Insider lève un coin du voile. 14 000 répondants provenant du monde entier y ont répondu. Ensemble, ceux-ci représentent 165 nationalités et 169 pays de résidence.
Qui sont-ils ?
La Belgique compte plus d'expatriés féminins que masculins. Environ 63% sont des femmes contre 37% d'hommes (la moyenne mondiale est respectivement de 53% de femmes contre 47% d'hommes). Leur âge moyen est de 37,6 ans.
Le top 3 au niveau des nationalités présentes en Belgique est le suivant :
- Américains (8%)
- Britanniques (8%)
- Italiens (7%)
Les moyennes mondiales pour ces groupes sont respectivement de 13%, 9% et 3%.
La plupart des expatriés ont un haut niveau de formation : près des deux tiers (65%) sont titulaires d'une maîtrise ou d'un doctorat, alors que la moyenne mondiale est inférieure (51%). Enfin, 45% d'entre eux sont célibataires tandis que 55% ont une relation.
Que font-ils ?
Les 3 occupations revenant le plus souvent sont les suivantes :
- 52% sont employés ou managers
- 8% cherchent du travail
- 8% étudient
Combien gagnent-ils ?
En termes de revenus annuels, le top 3 ressemble à ceci :
- 25% gagnent entre 20 000 et 40 000 euros par an
- 24 % gagnent entre 40 000 et 60 000 euros par an
- 15% gagnent moins de 20 000 euros par an
Pour ce faire, les expatriés travaillent en moyenne 40,3 heures par semaine. La majorité d'entre eux (87%) sont employés par une institution internationale telle l'Union européenne, l'OTAN ou encore l'ONU.
Pourquoi la Belgique ?
Plus de la moitié des expatriés (53%) déménagent en Belgique pour des raisons avant tout professionnelles. 31% y ont trouvé un travail par eux-mêmes, 11% ont été envoyés par leur employeur, et enfin 11% ont été contactés par une entreprise belge.
Ils reçoivent le plus souvent un excellent soutien de la part de leur employeur, à savoir :
- des frais de réinstallation (28%);
- deux personnes sur cinq reçoivent de l'aide pour trouver une propriété convenable;
- un tiers reçoivent un soutien au niveau de l'obtention des visas (31%) et pour suivre une formation linguistique ou culturelle (29%).
La position géographique de la Belgique, à savoir au centre de l'Europe occidentale et nichée entre la France, l'Allemagne et les Pays-Bas, est un atout non négligeable pour les expatriés. 3 répondants sur 5 (61%) en Belgique sont très heureux de la facilité avec laquelle on peut se déplacer vers/depuis la Belgique, alors que la moyenne mondiale n'est que de 47%.
Que trouvent-ils moins plaisant en Belgique
Le temps et le climat sont généralement peu appréciés : près de la moitié des répondants les perçoit comme un point négatif alors que la moyenne mondiale tourne autour des 20%.
Que pensent-ils des Belges ?
Seulement un répondant sur cinq (19%) trouve le Belge "fort sympathique" à l'égard des étrangers, tandis que le moyenne mondiale est de 25%. Seulement 17% trouvent le Belge "vraiment sympathique" en général (contre 27% dans le monde).
Les expatriés trouvent aussi qu'il est difficile de devenir ami avec des Belges : seulement 16% trouvent cela facile, contre 27% en moyenne au niveau mondial. Le problème ne vient pas de la barrière linguistique, étant donné que plus de la moitié des répondants (55%) trouvent qu'il est aisé d'habiter en Belgique sans pour autant parler une des trois langues nationales.
Seulement 33% des expatriés se sentent comme chez eux et imprégnés de notre culture locale, alors que le moyenne est de 44% dans le monde.
Quel est le niveau de notre enseignement ?
Les expatriés trouvent notre enseignement d'un niveau excellent. La Belgique occupe la troisième place du classement de la qualité de l'enseignement reprenant 34 pays. Environ deux tiers des répondants (65%) déclarent que notre enseignement est de haut niveau, ce qui est nettement plus élevé que la moyenne mondiale de 46%. De plus, la moitié des répondants sont d'accord et convaincus que notre enseignement est financièrement abordable, ce qui est de nouveau bien mieux que la moyenne mondiale de 29%.
La disponibilité (55%) et l'accessibilité (52%) des crèches ou gardes d'enfants marquent un peu moins de points que le moyenne mondiale (respectivement 49% et 46%).
Mais si nous tenons compte de l'entièreté des facteurs, la Belgique s'en sort relativement bien avec une neuvième place sur 34 au niveau de l'index relatif à la vie familiale.
(EH) - Source : internations.org
18 novembre 2014