Le burn-out, un cadeau pour la vie ?
« Mon burn-out est, au final, un cadeau » explique Ellen Bral, Sales and Operations Manager chez Bright Plus.
Une étude suisse novatrice montre que le risque de burn out est plus élevé lorsque vos exigences professionnelles sont à l'opposé de vos traits de personnalité inconscients.
Nous savons tous qu'une adéquation entre le travailleur et son environnement de travail est cruciale pour son bien-être. En revanche, quel est l'impact d'un décalage entre ce qui motive l'employé et ce que son cadre de travail lui offre ?
Imaginez un comptable extraverti qui aime la compagnie et les interactions sociales mais qui est contraint de travailler seul et n'a que très peu de contacts avec ses collègues ou clients. Ou encore un chef d'équipe qui doit motiver et superviser ses troupes, résoudre des conflits et gérer du personnel mais qui n'aime pas être mis en avant et se sent mal à l'aise dans son rôle de chef de file.
Pour ces deux employés, il y a un décalage entre leur motivation innée en termes de solidarité et de pouvoir et les exigences et opportunités offertes par leur travail.
Les enquêteurs Veronika Brandstätter et Veronika Job travaillent au sein du département Psychologie de l'Université de Zurich. En collaboration avec Beate Schulze, expert en burn out à l'Institute of Social Medicine et à l'Université de Leipzig (Allemagne), elles ont effectué différentes recherches.
Leur étude montre qu'il y a un problème lorsqu'il n'y a pas d'accord en matière de solidarité : un grand besoin de solidarité pour un emploi ne présentant que peu d'interactions, et inversement. Le risque de burn out est plus élevé et les conséquences sont sans appel : fatigue, cynisme, faible estime de soi ainsi que de ses propres compétences.
Un décalage en matière de pouvoir peut également s'avérer néfaste : un besoin d'être dirigé pour un environnement sans réelle hiérarchie, et inversement. Cela conduit à des symptômes physiques tels des maux de tête et d'estomac, des douleurs au niveau de la poitrine, un nez qui coule, une toux, des maux de gorge, des nausées, des vertiges, des essoufflements ou des douleurs musculaires.
Ces résultats encouragent les entreprises et les organisations à investir davantage dans la diminution des décalages entre les besoins de travailleurs et ce que leur environnement de travail leur offre. Le risque de voir leur bien-être diminuer serait réduit et les coûts liés à l'absentéisme seraient évités.
Enfin, cette enquête contribue à une meilleure compréhension des mécanismes sous-jacents des nouvelles sources de stress. Pour notre économie basée sur la mondialisation, la compétitivité, le dynamisme et l'efficience, cela ne peut qu'être une bonne chose.
A suivre…
(eh/jy) – Source : journal.frontiersin.org
20 octobre 2016« Mon burn-out est, au final, un cadeau » explique Ellen Bral, Sales and Operations Manager chez Bright Plus.
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