Fatigue excessive : comment y remédier ?
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L’industrie chimique belge et les secteurs plastiques et pharmaceutiques se portent très bien en termes d'emploi. Ces deux dernières années, 1.400 nouveaux postes ont été créés. Il s’agit de la plus forte croissance d’emploi au sein de ces secteurs en dix ans. Ce sont principalement les grandes entreprises de plus de 100 employés, et plus particulièrement les grands noms de l'industrie pharmaceutique, qui assure une création d'emplois.
Julie Knight, qui travaille depuis l'été passé comme analyste de laboratoire chez Pfizer à Puurs, fait partie de ces 1.400 nouvelles recrues. "J'analyse des médicaments et effectue les contrôles finaux avant qu'ils soient approuvés pour les différents marchés", explique Julie. Pfizer, dont l'un des bureaux est situé à Puurs, est une excellente illustration de l’augmentation du nombre d’emplois dans l'industrie pharmaceutique. Depuis 2010, Pfizer est passé de de 1250 à plus de 2000 employés dans notre pays.
Pour un secteur industriel, il est peu courant que 52% des nouveaux emplois dans la chimie et le pharma soient occupés par des les femmes. Leur pourcentage augmente structurellement, en particulier pour celles qui ont un diplôme d’études supérieures. Il apparaît que 43% des chercheurs en R&D sont des femmes."
Au sein du groupe Pfizer, il y a 55% d'hommes et 45% de femmes. Ceci est principalement dû au fait que les sections techniques sont généralement remplies par des hommes. "Cela évolue petit à petit et les femmes deviennent de plus en plus ouvertes aux emplois plus techniques. Dans notre secteur, nous observons que les distinctions entre les emplois masculins et féminins disparaissent peu à peu", explique-t-elle.
Pour un emploi dans le secteur chimique, plastique ou pharmaceutique, une formation est requise. Pour une entreprise comme Pfizer, un diplôme d’études secondaires est souvent le minimum requis. Dans bien des cas, un baccalauréat et/ou un master sont nécessaires. D’autre part, vous ne devez pas suivre un doctorat en chimie pour évoluer dans l'industrie. Julie De Ridder est par exemple titulaire d’un baccalauréat en chimie.
Enfin, le secteur emploie une grande variété de techniciens de maintenance, d’opérateurs de processus qui gèrent les systèmes d'exploitation, et enfin des commerciaux, des laborantins, du personnel de R & D et des ingénieurs. Avec près de 90.000 emplois directs et quelque 150.000 emplois indirects, ce secteur compte près d'un quart de million de personnes. Il n’y aura pas de forte augmentation à long terme car, au cours des trente dernières années, le nombre d'emplois dans les secteurs chimiques et pharmaceutiques est resté relativement stable alors qu’il a diminué dans d'autres industries au cours de la même période.
Une entreprise comme Pfizer compte actuellement une centaine de postes vacants mais n’est pas la seule à recruter de nouvelles personnes. Essenscia a mené une enquête sous forme d’un baromètre de l’emploi auprès d’une centaine de sociétés dans le secteur. Elle a montré que, en Belgique, il y avait 1000 postes vacants dans les secteurs chimiques et pharmaceutiques, dont 550 en Flandre.
Trois quarts des entreprises disposent de postes vacants, en particulier pour les profils techniques en production et en maintenance. Pour plus de la moitié de ces emplois, aucune expérience spécifique n’est requise.
30% des travailleurs dans les secteurs chimiques, plastiques et pharmaceutiques ont plus de cinquante ans. Il existe un besoin de jeunes profils STEM (Science, technologie, ingénierie, mathématiques) ayant une formation technique ou scientifique et capables d’apprendre rapidement. Julie Knight est arrivée dans le secteur grâce à sa formation. "Depuis mon plus jeune âge, je me suis toujours intéressé à la chimie. J’ai rejoint mon employeur en tant que stagiaire dans le cadre de ma thèse de fin de baccalauréat", raconte-t-elle.
Entretemps, le secteur a utilisé d’autres moyens afin d’attirer des jeunes potentiels fraîchement diplômés. Un exemple parmi d’autres est l'apprentissage des techniques de traitement chimique combiné aux études, et ce au travers d’un projet pilote lancé pas la fédération Essenscia et le Gouvernement flamand en collaboration avec trois écoles et treize entreprises. Grâce à ces méthodes, les étudiants peuvent appliquer une grande partie de ce qu’ils ont appris sur leur lieu de travail.
Plus de 25 entreprises du secteur ont également signé la charte STEM en tant qu'ambassadrices de l'enseignement technique. L'industrie se rend compte que l'avenir appartient à la jeunesse, et encore plus aux filles qu'elle appelle à opter pour une rientation STEM. "Les secteurs chimiques et pharmaceutiques belges font partie des meilleurs mondiaux", explique Frank Beckx, PDG d’Essenscia en Flandre. "Cependant, nos entreprises ont besoin de talents, masculins et féminins, pour maintenir cette avance."
(eh/jy)
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