De plus en plus de personnes démissionnent à cause du coût de la vie
Les événements de ces dernières années ont fait exploser l'inflation et nous sommes collectivement confrontés à un coût de la vie plus élevé.
Les résultats de nombreuses enquêtes divergent souvent les uns des autres. Le burn-out touche-t-il 1 employé sur 10 ou sur 100 ? Qui seront les prochains sur la liste ? Apparemment, les preneurs de décisions ne seraient pas épargnés. Les chiffres sont utilisés pour étayer une nouvelle réglementation au sujet du bien-être psychosocial au travail. Selon bon nombre d'entreprises, il est plus que temps d'agir.
Commençons par une question fondamentale : qu'est-ce qu'un burn-out ? La définition la plus courante, qui a pourtant été remise en cause à maintes reprises, est celle du professeur Christian Maslach de l'Université de Berkeley. Celui-ci définit le burn-out comme un état d'épuisement dans lequel une personne est cynique au sujet de la valeur de son travail et doute de ses capacités à être performant.
Selon Maslach, cette définition comporte trois caractéristiques principales, à savoir l'épuisement émotionnel, la dépersonnalisation et le sentiment de capacité limitée. En dépit de la diffusion très large de cette définition, plusieurs publications scientifiques ont conclu qu'il n'existait pas encore de définition générale du burn-out et que celle de Maslach présentait des lacunes.
La question est de savoir dans quelle mesure le fait de se sentir émotionnellement épuisé est une caractéristique essentielle du burn-out et de vérifier s'il existe d'autres facteurs entrant en ligne de compte, comme par exemple un sentiment d'indifférence sur le lieu de travail. Certains individus suggèrent qu'il en existe effectivement différents types tels le bore-out (vous trouvez votre fonction ennuyante) ou le worn-out (vous vous sentez fatigué et usé par votre travail).
Ce qui est encore plus frappant est que l'épuisement professionnel n'est pas encore décrit dans les manuels de diagnostics standards tels que le 'Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5) ou la 'Classification internationale des maladies' (TI-10). Une raison pourrait être que la distinction exacte entre l'épuisement professionnel et d'autres problèmes mentaux tels la dépression ou l'anxiété fait encore débat. Raison de plus pour identifier les mesures préventives adéquates et essayer de reconnaître le burn-out comme une maladie liée au milieu professionnel.
Les chiffres publiés dans les médias proviennent souvent d'enquêtes. Les questions les plus fréquemment utilisées pour mesurer le niveau d'un burn-out proviennent du 'Maslach Burnout Inventory' (MBI). Comme de nombreux tests, il est demandé aux répondants de placer différentes situations sur une échelle de 1 à 10 et de préciser dans quelle mesure ils se sentent épuisés émotionnellement sur son lieu de travail.
La fiabilité de ces échelles de mesures laisse encore à désirer et l'interprétation des chiffres est loin d'être aisée. A partir de quel score souffrez-vous d'un burn out ? Les gens se contentent trop souvent d'utiliser des normes arbitraires au lieu de normes fondées sur des enquêtes tentant de faire le lien entre un certain score et un diagnostic médical ou un risque d'absence à long terme. L'absence de normes peut mener à une surestimation ou sous-estimation des risques du burn-out et induire les victimes dans la mauvaise direction. Une personne ayant passé une mauvaise journée au travail sera rapidement et injustement placée dans un groupe 'à risque' alors qu'il n'en est rien. Un autre connaîssant un véritable burn-out mais d'une manière moins 'visible' ne pourra pas être détecté.
(eh) – Source : MARK Magazine
23 janvier 2017Les événements de ces dernières années ont fait exploser l'inflation et nous sommes collectivement confrontés à un coût de la vie plus élevé.
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