Indépendant & Activité complémentaire
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Combiner deux emplois : une bonne idée ?

S'occuper d'enfants tout en travaillant comme gérante d'une friterie. Environ 200 000 personnes exercent deux métiers en Belgique. Derrière ce chiffre se cache des histoires humaines faites de choix. En voici un exemple…

Garde d'enfants et directrice de friterie : "fatiguant mais je ne souhaiterais rien d'autre"

Depuis une quinzaine d'années, le visage de Madame Adinda est familier dans la cour de récréation de l'école primaire 'De Kievit' à Hasselt, tout cela en plus de la gestion d'une friterie avec son mari. "Cela fait beaucoup de travail mais je ne souhaiterais pour rien au monde changer de vie", déclare-t-elle.


"Lorsque mes enfants étaient à l'école primaire, les parents ont reçu une lettre du directeur avec une annonce demandant si une personne voulait s'occuper des élèves pendant leurs pauses dans la cour de récréation", explique Adinda Coteur.


"Apparemment, je suis la seule personne à avoir répondu à l'appel. Je travaille bénévolement mais avec grand plaisir. Tous les matins, j'arrive à 07h45 à l'école pour accueillir les premiers élèves ainsi que leurs parents dès 08h00 du matin. L'après-midi, j'y retourne pour servir la soupe et les plats chaud. Pour rien au monde je ne raterais une occasion de m'occuper d'eux. C'est quelque chose que vous faites par amour, sinon vous ne vous investissez pas comme il se doit."


En début d'après-midi, Adinda exerce une autre profession : la gestion de la friterie 'De Heide' avec son mari Marc. "Nous tenons cette friture depuis plus de 20 ans. Auparavant, elle appartenait à ma belle-mère. C'est à cet endroit de Kuringen (Hasselt) que l'entreprise familiale fut créée il y a plus de 40 ans." Les portes de l'établissement ferment à 22h00. "Ensuite, il nous reste une heure de nettoyage pour pouvoir enfin rentrer à la maison où un panier de repassage ainsi que d'autres tâches ménagères m'attendent. C'est effectivement fatiguant mais je ne souhaiterais pour rien au monde changer de vie."

Sucette

Il ne lui reste plus beaucoup de temps pour s'occuper d'autres choses que son travail. "Je rends également visite à mon père tous les jours, je vais au marché matinal faire les courses pour la friterie et j'aide mes enfants au niveau de leurs travaux de rénovation lorsqu'il me reste un peu de temps libre. Rester assis n'est pas fait pour moi. Tout est une question d'organisation. Même quand les enfants étaient petits, nous faisions en sorte qu'il y ait en permanence quelqu'un à la maison lorsqu'ils rentraient de l'école. Cela s'est bien passé même si, par moments, je devais courir dans tous les sens."


Travailler à l'école et dans une friterie peuvent être liés. "Les enfants parlent avec leurs camarades et disent que les frites de la veille étaient délicieuses ou ils me disent qu'ils passeront me dire bonjour après les cours. Dans ce cas, je leur prépare une sucette en guise de cadeau."


Adinda veut maintenir ce rythme de travail jusqu'à sa retraite. "Je suis habituée à mon style de vie et tellement heureuse que je ne souhaiterais pour rien au monde changer mon emploi du temps."


(eh/jy) – photo: (sd) - Source : MARK Magazine 

17 octobre 2018
goForHappy

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