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Ces emplois sont 'trop dangereux' pour les femmes

Cela semble inimaginable en Belgique mais, dans de nombreux pays, il existe des listes de professions que les femmes ne sont pas autorisées à exercer. La raison invoquée est souvent que ces emplois sont trop dangereux. Une exigence en matière de sécurité ou de la discrimination pure et dure ?

En Russie, il existe une liste de 456 emplois que les femmes ne sont pas autorisées à exercer. Cela peut sembler extrême mais il y a même des pays où les femmes ont l’interdiction de travailler dans certains secteurs.

Comme les enfants

Il reste encore 18 pays où un mari peut obliger sa femme à arrêter de travailler et 4 pays où les femmes ne peuvent pas créer d’entreprises. Ces pays ont souvent des lois qui assimilent les femmes aux enfants en matière de droit et déclarent qu’elles doivent être protégées. Par conséquent, elles ne sont pas autorisées à exercer de nombreuses fonctions.

De fait, nombreux sont les pays où les femmes ne peuvent pas travailler la nuit ou effectuer des tâches physiquement exigeantes (exploitation minière ou métiers dans le secteur de la construction). Au Kazakhstan, les femmes ne sont pas autorisées à massacrer ou à étourdir le bétail. En Russie, une femme ne peut pas devenir chauffeur ou naviguer sur un bateau. Au Vietnam, une femme ne peut pas conduire de tracteur dont le poids est élevé.

Sécurité

L’interdiction est parfois liée à la sécurité générale. À Mumbai, où il existe un problème de sécurité persistant, les femmes propriétaires de magasins ne sont pas autorisées à garder leurs enseignes ouvertes aussi tard que leurs collègues masculins afin qu’elles ne deviennent pas la cible de criminels.

D’autres raisons justifiant l’interdiction des femmes à exercer certains métiers ou à évoluer dans des secteurs spécifiques sont les conditions sanitaires médiocres qui pourraient impacter leur aptitude à avoir des enfants.

Moins stricte

Et pourtant, les règles deviennent moins strictes. Les Philippines ont aboli l'interdiction du travail de nuit pour les femmes il y a 7 ans. La Bulgarie, la République des Kiribati et la Pologne ont levé toutes leurs restrictions et tant la Colombie que le Congo prennent actuellement des mesures pour rendre la législation moins stricte.

A celles et ceux qui pensent que les pays mentionnés ci-dessus sont en retard, sachez que les restrictions imposées aux travailleuses dans les secteurs des mines, de l'énergie et de la construction en Espagne n'ont été levées que dans les années 90. Bon nombre de ces lois leur avaient été imposées par des généraux à l'époque de la colonisation. C'est l'Angleterre qui a élaboré les règles les plus strictes sur le travail de nuit pendant la révolution industrielle.

Législation dépassée

L’Organisation internationale du travail (OIT) souligne que de nombreuses règles sont effectivement dépassées sur le marché du travail actuel. Surtout en raison de l'évolution technologique, les conditions de travail changent et le travail devient plus sûr. Une grande partie du travail est moins physique ou moins dépendante de la force physique, la sécurité s'améliore et il y a des pénuries d'employés.

Vu que beaucoup de gens se tournent vers d'autres pays pour bénéficier d'un meilleur salaire, les pays qui autrefois appliquaient des règles encouragent désormais les femmes à retrousser leurs manches et à maintenir l'économie. De nombreux tribunaux reconnaissent également qu'une grande partie des restrictions sont fondées sur de la discrimination et des préjugés.

Quelles mesures resteront ?

L'OIT continue néanmoins de défendre un certain nombre de mesures. Elle veut par exemple qu’une attention particulière soit portée aux femmes enceintes et aux mères qui allaitent. Il existe encore des conditions de travail qui ne sont pas idéales et peuvent nuire à la santé de la mère et de l'enfant. C’est notamment le cas dans les secteurs où des produits chimiques sont manipulés.

Le tout reste de savoir quand il est question de prévention et de sécurité ou plutôt de discrimination…

(eh) – Source : Express Business

restricties  7 septembre 2018
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