Comportement indésirable au travail
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Quatre questions indispensables que tout travailleur acharné doit se poser

Ce sont les plus malins qui se font harceler

Le harcèlement sur le lieu de travail a des conséquences plus graves que l’intimidation sexuelle, estiment les psychologues américains. On subit parfois des intimidations sexuelles sans forcément que cela soit dirigé contre une personne, on peut le ressentir à l’encontre d’un groupe, en l’occurrence à l’égard du sexe auquel il ou elle, le plus souvent, appartient.
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Les victimes d’harcèlement au travail, par contre, le ressentent comme une attaque personnelle. On se moque d’eux, on crie à leur encontre ou on les ignore tout simplement, on diffuse des ragots sur leur dos ou on les prive de l’information importante. Il n’y a alors aucune raison déclarée pour expliquer que leur personnalité ne plaise pas aux harceleurs. C’est bien plus grave.

Intimidation sexuelle contre harcèlement au travail

Les psychologues américains sont parvenus à cette conclusion après une comparaison statistique des résultats de 53 études sur des manœuvres à connotation sexuelle et 81 études sur le harcèlement au bureau (Journal of Applied Psychology, Septembre 2010). Les victimes des deux fléaux avaient des problèmes psychiques, ils étaient moins satisfaits de leur job, de leurs collègues et de leur supérieur, étaient plus stressés, moins dévoués à leur travail et plus enclins à en chercher un autre. Chez les victimes de harcèlement, ces effets étaient bien plus significatifs.

Les enquêteurs ont aussi demandé à un groupe de personnes tests de s’identifier à la victime d’une manœuvre à connotation sexuelle ou d’harcèlement au travail et d’essayer d’expliquer d’où une telle attitude chez le harceleur pouvait bien provenir. Qu’en est-il ressorti ? Ceux qui se plaignent de harcèlement au travail seraient beaucoup plus enclins à chercher la cause en eux.

Les victimes s’en sortent plus mal

Parce qu’en cas d’intimidation et de discrimination sexuelle, on rentre plus souvent dans une procédure, selon les enquêteurs, les gens s’en rendent moins souvent ouvertement coupables. Mais il se pourrait que les femmes et d’autres minorités à la place de cela soient plus souvent victimes d’une forme générale de harcèlement, où le sexe et la couleur de peau par exemple ne sont pas au centre de la manœuvre. Pour le harceleur, c’est plus sûr, mais les victimes s’en sortent donc plus mal, montre l’enquête.

Une autre étude, publiée dans la même revue scientifique, offre un peu de baume aux victimes de harcèlement au bureau : ce sont souvent les plus malins qui se font harceler. Les psychologues ont comparé les expériences de quelque 200 collaborateurs d’une institution de soins du Minnesota, grâce à un test mené lors de la procédure de sélection : à quel rythme on ragotait sur leur compte, on les diminuait et on les agressait au bureau. Il en est ressorti ceci : au plus les gens scorent, au plus on les harcèle. Notamment, d’ailleurs, s’ils sont ambitieux et n’ont pas développé leur aspect social.

Sources : De Standaard / NRC Handelsblad 

7 mars 2012
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