Les plus de 50 ans
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A bannir : 6 préjugés contre les travailleurs aînés

Le problème est bien connu, les travailleurs plus âgés ne sont plus les bienvenus sur le marché du travail. Plusieurs a priori erronés ont la vie dure au sujet des plus de 50 ans.
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Anita Stevens, formateur indépendant, coach en outplacement et en carrière, liste un certain nombre de préjugés à l’égard du chercheur d’emploi plus âgé, qu’elle préfère appeler le ‘travailleur vintage’.

1. Trop âgé

Quand devient-on trop vieux ? Selon Anita Stevens, il existe différentes sortes d’âge : l’âge biologique, l’âge psychologique et l’âge social. Hélas, sur base de l’âge chronologique mentionné sur le CV, les recruteurs jugent encore trop souvent un candidat trop vieux pour le service. Même s’il ne l’est pas en réalité.

Un travailleur vintage peut, non seulement biologiquement parlant, être plus jeune sur le plan physique – un corps sain peut s’avérer plus robuste que son âge véritable – mais aussi plus jeune sur le plan psychologique et social. Eliminer quelqu’un sur base de son âge chronologique est par conséquent trop limitatif et injustifié.

2. Trop cher

Les travailleurs plus âgés appartiennent souvent aux catégories salariales les plus élevées. Cela vient d’une part du fait qu’ils ont grimpé l’échelle de carrière et d’autre part par le jeu de l’indexation vivement contestée. Un travailleur vintage est pourtant souvent disposé à revoir ses prétentions salariales vers le bas. Il est réaliste et privilégie un emploi plus passionnant, le salaire n’étant plus sa première priorité.

En outre, les seniors préfèrent souvent une fonction inférieure en échange d’une meilleure qualité de vie. « Cette étape en arrière franchie en pleine conscience est mal interprétée par de nombreux recruteurs et collaborateurs RH plus jeunes. On les considère de manière négative. Comme s’ils n’étaient plus très motivés à travailler ou parfois même acariâtres », explique Anita Stevens : « Un chercheur d’emploi vintage, qui demande à accéder consciemment à une autre position dans une autre fonction ne rencontre que peu de compréhension sur le marché du travail. A tort. »

3. Moins disposés à apprendre

En 2009, seuls 6,1% des Belges entre 45 et 54 ans suivaient encore une formation. Seule une petite minorité semble avoir encore eu la chance chez leur ex employeur de continuer à se former. Investir dans des formations pour seniors pourrait améliorer les choses. Anita Stevens voit véritablement chez de nombreux chercheurs d’emploi âgés une grande motivation à se former. « Ils comprennent très bien qu’ils doivent continuer à investir en eux-mêmes s’ils veulent encore avoir une chance de trouver un emploi. »

4. Démotivés à travailler

Pour Anita Stevens, les seniors qui ne veulent plus travailler sont tout simplement très rares. Ceux qui ne sont plus à la recherche d’un emploi peuvent avoir différentes raisons.

Les soucis familiaux augmentent, par exemple l’aide au plus âgé ou aux petits-enfants. Souvent, l’agenda des chercheurs d’emploi âgés est bien rempli… par les proches. Certains seniors peuvent aussi ne plus être momentanément capables d’exercer leur travail. Que ce soit pour cause de maladie corporelle ou psychologique. Il faut aussi dire que la différence entre l’indemnité de chômage et les revenus du travail est particulièrement mince.

5. Davantage malades

C’est prouvé qu’en vieillissant, la fréquence des absences au bureau diminue. Par contre, leur durée augmente. Les plus âgés sont donc moins souvent malades que leurs collègues plus jeunes mais s’ils sont absents, c’est souvent pour une plus longue période. Les aînés sont plus fidèles et vont moins se déclarer malades au moindre prétexte mais leur santé risque naturellement de décliner.

6. Moins motivés

L’enquête menée en 2011 par le prestataire de services RH Acerta le montre, les seniors sont plus impliqués dans leur organisation. De tous les collaborateurs, ils scorent le mieux en termes d’engagement et d’implication. L’intérêt de maintenir des seniors au travail est donc clair. « Ils disposent non seulement d’un paquet d’expérience, mais peuvent aussi tirer leurs cadets vers le haut grâce à leur implication et à leur engagement », explique Paul De Schepper, Manager HR Consulting chez Acerta.

Sources : 'De vintage werknemer. Hoe langer en anders werken?' d’Anita Stevens, Acco Leuven / Den Haag 

14 octobre 2013
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