À quel âge prendrez-vous votre pension ?
Les Belges doivent travailler plus longtemps, c'est du moins ce que l'on croit.
En Europe une carrière fait en moyenne 35 ans. La Belgique se situe en dessous de la moyenne avec 32,1 ans d’années de carrière en moyenne.
Cela s’explique d’une part parce que les jeunes de notre pays arrivent plus tard sur le marché du travail et d’autre part parce que nous partons plus tôt à la pension. La pression du travail et le rythme sont de ce fait très élevés pendant les années de travail
Si nous souhaitons pouvoir continuer à payer nos pensions, nous devons tendre vers des carrières de 45 ans. Mais cela n’est possible que si nous considérons le travail et la carrière d’une tout autre façon. Sur ce plan, nous avons beaucoup à apprendre des pays scandinaves. Ils ont plus d’expérience dans l’art de trouver le bon matching entre les besoins de l’organisation et ceux du travailleur. Offrir une autonomie maximale, accorder confiance et prendre ses responsabilités sont déjà plus naturelles dans les organisations scandinaves. Le développement permanent des talents et des compétences et un stress sain au travail figurent parmi les priorités.
Si nous voulons continuer à travailler plus longtemps et y trouver du plaisir, nous devons dès nos 45 ans en tenir compte. Nous devons donner au travail diverses formes afin que la pression et le rythme de travail puissent épouser le cycle de vie. Alors, les avantages d’une carrière plus longue auront de plus en plus de poids. Car ils sont nombreux : les gens gardent un objectif et de la structure dans leur vie, et ils peuvent développer et maintenir une large gamme de compétences. Même sur le plan financier, les travailleurs gardent leur pouvoir d’achat et gagnent en confort pour leurs vieux jours.
Alors, voici 6 conseils pour continuer à travailler et continuer à vous épanouir après vos 45 ans !
Souvent il s’agit de petites choses, futiles même au premier regard, qui rendent heureux, comme dire bonjour à des inconnus dans le couloir, surprendre vos collègues par une tasse de café, envoyer un sms à un membre de l’équipe qui doit donner une présentation importante etc. Il ne s’agit pas tant de ce que vous faites : l’essentiel est le plaisir que cela vous procure.
Souvent, nous exécutons des choses par habitude et pas par plaisir. Et tout ce qui vous procure du plaisir, vous donne de l’énergie.
Si vous êtes occupé à effectuer une tâche qui vous paraît inutile, posez-vous cette question : « si je ne le faisais pas, quelles seraient les conséquences ? » C’est une manière de (re)découvrir la valeur ajoutée que vous apportez à votre organisation, au produit et/ou au client final. Concentrez-vous sur cette valeur précisément plutôt que sur l’exécution.
Si vous ne pouvez identifier l’impact que sa non exécution produirait, cela vaut certainement la peine d’en parler à votre supérieur. Vous déciderez peut-être d’éliminer ou d’adapter certaines. Vous serez plus efficace ainsi.
Nous 'devons' souvent en faire tant sur une journée. Mais d’où vient ce ‘devons’ ? Cela peut venir de l’extérieur comme de vous-même. Par exemple, votre bureau doit être complètement rangé avant de retourner à la maison, vous devez relire un texte trois fois afin de vous assurer qu’il n’y reste aucune erreur, vous devez toujours être serviable…
Derrière ce ‘devoir’, se cache un désir inavoué : ou vous en attendez quelque chose (une promotion, une reconnaissance) ou vous tenez à éviter autre chose (la perte de votre emploi, l’échec, la honte, la culpabilité). Ce désir ou cette appréhension peuvent tellement vous dominer que vous avez tendance à exagérer. Il ne s’agit plus de la tâche en elle-même, mais de la pression que vous vous imposez vous-même et qui dépasse la réalité.
A chaque fois que vous dites ‘je dois…’, réfléchissez bien à qui est derrière ce ‘doit’. Si cela vient de vous, et que vous reconnaissez votre désir inavoué ou votre appréhension, vous pouvez choisir d’approcher les choses autrement. Et ainsi réduire la pression que vous vous mettez.
Par exemple, votre supérieur vous décrit en détails comment vous devez faire quelque chose. Et cela vous démotive. Vous trouvez important de pouvoir exprimer votre créativité. Apprenez à parler de ce désir avec votre supérieur, à lui faire comprendre plus clairement. Ainsi, vous donnez à votre boss la chance de mieux orienter votre plaisir au travail.
Si vous ne sentez pas assez de renouvellement dans vos missions, organisez cela avec vos collègues directs pour autant qu’ils y soient ouverts, par exemple grâce à une rotation des tâches qui offrira plus de variété à chacun.
Utilisez votre maturité de manière subtile pour endosser un rôle qui n’est pas couvert à un moment donné par l’équipe. Par exemple : celui qui va calmer une jeune équipe aux prises avec de l’incertitude, la personne de confiance en vous mettant à l’écoute, le mentor d’un junior qui arrive dans une nouvelle fonction, l’avocat du diable dans des projets d’innovation, ou encore l’humoriste qui amène un peu de légèreté lorsque la pression est soutenue…
Ne le faites pas pour acquérir de la reconnaissance, mais pour profiter de la valeur ajoutée que vous offrez ainsi à votre équipe et à votre organisation.
Source : sur base de propos recueilli auprès de Karen Van Heuckelom - www.45plusperspectief.com
10 juin 2013Les Belges doivent travailler plus longtemps, c'est du moins ce que l'on croit.
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