7 exercices pour mieux vous concentrer
La surabondance d’informations en tout genre, le stress, la course contre la montre, tout cela nous amène des tas de pensées et d’émotions indésirables.
A côté de l’accès à l’information, du support technique et des collègues de travail, les travailleurs estiment que l’intimité est l’aspect le plus important de leurs conditions de travail. Les Belges évaluent de manière négative l’intimité au bureau. Néanmoins, en comparaison avec d’autres pays, nous aurions plus de choix lorsqu'il est question d'espace de travail.
Tels sont les résultats ressortant d’une enquête mondiale réalisée par Steelcase, le spécialiste en espaces de travail, auprès de plus de 10.000 travailleurs de bureau actifs dans des grandes entreprises de 14 pays (notamment les Pays-Bas, la Belgique, l’Allemagne, le Royaume Uni, les Etats-Unis, la Russie, la France, L’Espagne).
Les travailleurs intellectuels ayant beaucoup d’intimité au bureau parlent d’un bien-être accru. Ils seraient aussi plus impliqués et productifs.
Parmi les répondants disposant de beaucoup d’intimité :
Bien que les résultats de l’enquête indiquent que les travailleurs disposant de leur propre bureau éprouvent un bien-être supérieur (score de 7.1 sur 10) que ceux qui n’en ont pas (score de 5.8 sur 10), cela ne signifie pas, selon Chris Congdon, Directeur Research Communications chez Steelcase, que nous devons retourner de façon massive aux bureaux fermés.
"Il s’agit plus du pouvoir dont on dispose dans le choix de son espace de travail. Un travailleur intellectuel exécute généralement différentes sortes de tâches et passe par différents états d’esprit au fil de sa journée de travail. Il donnera la préférence tantôt à un espace ouvert, propice à la collaboration, tantôt à un lieu plus favorable à la concentration."
"Il convient de distinguer l’intimité sur le lieu de travail à but informationnel de celle qui est considérée comme 'stimulante'. La première consiste à donner la possibilité de préserver le caractère personnel de l’information face aux autres, la seconde faisant référence au fait d’éviter ou de limiter les influences d’un environnement perturbant", détaille Chris Congdon de Steelcase.
Ce sont principalement dans les cultures asiatiques que le manque d’intimité informationnelle constitue un défi, tandis que dans le monde occidental, c’est l’intimité stimulante qui pose davantage problème. Beaucoup de facteurs conduisent à réduire l’intimité au bureau : l’augmentation de la mobilité, l’usage des appareils mobiles, l’explosion de l’information, l'entremêlement permanent du privé et du professionnel, etc. "La stimulation des interactions dans la collaboration et la popularité des open spaces jouent également un rôle important."
"Cela ne veut toutefois pas dire que nous devrions revenir aux bureaux individuels fermés. La manière dont l’individu aspire à son intimité dépend de sa personnalité, de son état d’esprit et des tâches qu’il a à effectuer à un moment donné." Les enquêteurs de Steelcase nous livrent 5 moyens pour obtenir plus d’intimité, et ce même au sein d'un open space.
Vous ne faites pas attention à l’avis des autres pour éviter que votre schéma de pensée ou votre attitude n’en soit influencé. Portez par exemple des écouteurs, détournez-vous de l’écran de vos collègues ou positionnez votre chaise et votre bureau dos à eux.
Isolez-vous de vos collègues pour mieux vous concentrer et donner libre cours à vos émotions, réfléchir, gérer des situations privées ou refaire le plein d’énergie. Cherchez par exemple un espace privatif, sortez ou retirez-vous dans le coin le plus reculé d’un grand espace de travail.
Déterminez ce que les autres peuvent savoir sur vous en étant sélectif dans vos attitudes et dans l’information que vous partagez.
Proposez par exemple une discussion téléphonique au lieu d’une vidéoconférence, soyez discret par rapport aux éléments que vous partagez en ligne via les réseaux sociaux et aux objets personnels que vous montrez ou non au bureau.
Agissez de manière anonyme ou invisible pendant une certaine période. Vous éviterez ainsi les distractions ou autres interruptions.
Travaillez par exemple dans un café ou un endroit public, ou participez à une discussion en ligne sous un nom d’emprunt.
Partagez les informations confidentielles pour autant que la relation soit basée sur la confiance.
Faites par exemple part de vos données personnelles à vos collègues ou planifiez un entretien avec votre manager.
"Parce que la manière dont les travailleurs aspirent à leur intimité varie d’un individu à l’autre, chaque employeur devrait choisir un environnement de travail soutenant les 5 types d’intimité ci-dessus", explique Chris Congdon (Steelcase).
"Il s’agit surtout de la possibilité qu’un individu a de choisir son espace de travail et d’exercer ainsi son pouvoir sur son niveau d’intimité. Pour le bien-être des travailleurs et les capacités d’innovation d’une organisation, il est important d’avoir un bon équilibre entre les espaces communs et les endroits où les travailleurs peuvent se retirer."
Seulement 66% des Belges travaillent en permanence au bureau. A ce niveau, ils ont plus de choix en termes d'espace de travail par rapport aux travailleurs de bureau des autres pays. En général, les bureaux belges témoignent d’un bon équilibre entre les espaces privatifs (32%), l'environnement de type open space (32%) et la combinaison des deux (36%).
La Belgique compte relativement beaucoup de nomades du travail capables de choisir leur espace selon leur état d’esprit et les tâches qu'ils ont à effectuer (16% contre une moyenne de 8%). Un élément étonnant est que le travailleur de bureau belge, en dépit des possibilités de mobilité et des différents lieux qui lui sont proposés, soit négatif quant à son environnement de travail. En effet, 37% des Belges interrogés le sont, contre 31% en moyenne pour tous les pays.
(EH) (SC) L’enquête a été réalisée par Ipsos Loyalty pour le compte de Steelcase. 10 500 questionnaires ont été analysés début 2014 dans 14 pays (Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Etats-Unis, Russie, Pologne, Turquie, France, Espagne, Canada, Mexique, Inde et Chine). Les répondants sont actifs dans des entreprises de plus de 100 collaborateurs et prestent la majorité de leurs heures de travail au bureau.
10 décembre 2014La surabondance d’informations en tout genre, le stress, la course contre la montre, tout cela nous amène des tas de pensées et d’émotions indésirables.
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