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Quel est le salaire d'une infirmière de nuit au CPAS d’Alost ?

Nous avons demandé à Daisy (36 ans) de Erpe en quoi consistait son métier et combien elle gagnait…
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Que faites-vous dans la vie ?

Je suis infirmière de nuit dans un centre d'hébergement du CPAS d'Alost. Je travaille en équipe avec un collègue et assume des tâches telles que la préparation des chariots de médicaments. Il arrive parfois que nous ayons besoin d’une assistance médicale d’urgence pour un patient de notre centre de soins. Mon travail consiste à vérifier les symptômes de la personne admise et de les transmettre correctement à mes collègues prestataires de soins de santé. Après avoir donné les premiers soins, je contacte immédiatement la famille du patient. Pendant ce temps, mon collègue continue la prise en charge. Il est très important d'être bien à l'écoute les uns des autres. Cela génère moins de stress et augmente la qualité des soins.

La collaboration multidisciplinaire est importante. Il arrive parfois qu'un patient se trouve dans une phase palliative ou terminale et nous sommes le point de contact avec sa famille et ses proches. L’empathie et le réconfort sont très importants pour les patients et leur entourage. Même en cas de décès, les familles apprécient beaucoup que vous sympathisiez avec elles. Une oreille attentive suffit souvent pour apaiser les esprits en cas de coup dur.

Le service de nuit implique également beaucoup de responsabilités. Chaque nuit, nous effectuons deux tournées d’inspection qui nécessitent ou non des soins pour les patients, que ce soit pour les faire boire, les changer ou les aider à aller aux toilettes. Les patients peuvent communiquer avec nous via un système d’appel relié à notre téléphone portable professionnel et au poste de soins infirmiers. Cependant, en tant qu’infirmière, vous êtes seule à travailler pendant la nuit. Une dose de bon sens pour évaluer correctement les situations est donc indispensable. Cela peut aller d'une fausse alerte à un patient qui n'est pas au lit, qui fait une chute ou qui tombe malade...

En tant qu’infirmière de nuit, vous disposez d’une grande indépendance dans l’organisation de votre quart de travail et de vos tâches. Mon collègue et moi nous connaissons bien et nous complétons parfaitement dans nos tâches de nuit. Une bonne relation entre collègues est vraiment importante lorsque vous travaillez dans le secteur de la santé. Nous pouvons toujours compter les uns sur les autres et tout coordonner : pression du temps, division du travail et communication les uns avec les autres. En tant qu’infirmière de nuit, vous avez un biorythme différent. Un repos suffisant et un mode de vie sain sont donc très importants pour exercer un tel métier.

Comment êtes-vous arrivé dans ce secteur ?

Je ne voulais plus continuer mes études alors j'ai décidé de travailler comme vendeuse. Après quelques années, j’avais envie de faire autre chose que plier et vendre des vêtements. Mon frère aîné souffre d'un handicap physique et mental donc j’ai appris à m’occuper de lui dès mon plus jeune âge. Il y a environ sept ans, j’ai décidé de suivre une formation d’infirmière d’une durée de trois ans. Celle-ci m’a permis d’acquérir beaucoup d'expérience grâce à des stages en Inde et dans de nombreux établissements psychiatriques et centres d'hébergement.

A la base, je voulais travailler dans un service d'urgence à cause de l'adrénaline, de l’intensité du travail et de la variété des patients à traiter. C’est grâce à un collègue que je me suis finalement retrouvée à travailler pour le CPAS, chose à laquelle je n’aurais jamais pensé à cause des préjugés que j’avais sur le CPAS. Désormais, je ne pourrais plus travailler ailleurs. En tant qu'infirmière au CPAS, vous pouvez vraiment faire quelque chose pour les patients et leurs familles, cela le rend les journées de travail fascinantes et intéressantes.

Aimez-vous votre travail ?

J'aime beaucoup mon travail parce que les liens que je tisse avec les patients sont inestimables. Vu que je passe plus de temps sur mon lieu de travail qu’à la maison, les bonnes relations avec les collègues jouent également un rôle important. Je travaille dans un cadre moderne avec des collègues jeunes et expérimentés, ce qui rend mon quotidien très agréable.

Ensuite, il s’agit d’un travail difficile où prendre soin de soi est primordial. Mon métier inclut une composante sociale et beaucoup de responsabilités. Je touche à différentes disciplines même si j’effectue moins d'activités techniques qu’une infirmière que dans un hôpital. Cela ne rend pas pour autant mes journées moins passionnantes. J’ai la possibilité de suivre des formations et de rejoindre des groupes de travail pour en savoir plus sur le diabète, le traitement de certaines plaies, la démence, les soins palliatifs, etc. Je suis par exemple actuellement une formation pour devenir conseillère confidentielle et me suis également formée pour devenir experte en soin de plaies.

Que pensez-vous de votre salaire ?

Je suis heureuse avec ce que je gagne. Je vis bien et parviens à payer toutes mes factures mais je mentirais si je disais que je n’avais pas envie d’une petite augmentation (rires). Qui donc refuserait de gagner un petit peu plus d’argent ?

Changeriez-vous de travail pour un salaire plus élevé ?

En tant qu’infirmière de nuit, je ne voudrais pas travailler ailleurs. J'aime beaucoup mon lieu de travail, et ce notamment grâce au bon encadrement et aux libertés qui nous sont octroyées.

Combien d’heures travaillez-vous par semaine ?

Je travaille 7 nuits d’affilée du vendredi au vendredi, le tout à raison de à 8h30 par jour. Cela équivaut à une semaine de travail de 59h30. Ensuite, je reste à la maison pendant 7 jours et cela peut être prolongé par un congé payé ou la possibilité de prendre un congé sans solde ou des heures de compensation.

Auparavant, je travaillais comme infirmière à différents postes (travail le matin, le soir et la nuit) et j'avais une semaine de travail de 38 heures. Par défaut, vous avez droit à 26 jours de congé statutaires et à 11 jours fériés. De plus, le CPAS offre également la possibilité d'inclure un congé thématique, un crédit-maladie ou encore un congé sans solde. Si vous venez d'obtenir votre diplôme, vous avez immédiatement droit à un congé statutaire l’année où vous commencez à travailler.

Epargnez-vous ?

J'essaie de mettre un maximum d’argent de côté. Faire des économies est très important à mes yeux.

Pensez-vous à votre pension ?

Je n’y pense pas encore car j’ai toute la vie devant moi mais je me dis que je devrais tout de même assurer mes vieux jours.

Quelles sont vos plus grosses dépenses ?

Mon hypothèque.

A quoi détestez-vous dépenser votre argent ?

A des produits onéreux tels que les vêtements, les cosmétiques, la nourriture, etc. Je n’ai pas besoin de dépenser des fortunes pour me faire plaisir.

Quelles dépenses vous procurent le plus de plaisir ?

Tout ce qui touche à la passion de mon fils qui est un grand fan de karting. C’est un sport très coûteux qui n'a pas encore été reconnu comme sport officiel. En tant que mère, je suis très fière que mon fils roule à 120 km/h sur les circuits de Genk ou Venray de manière responsable et professionnelle. La persévérance, une attitude positive, la douleur physique et le fait de faire face à la défaite forgent le caractère, que ce soit dans la vie réelle ou sur le lieu de travail. Je pense que c’est une bonne base pour faire ses premiers pas sur le marché de l'emploi.

Que feriez-vous si vous gagniez au Lotto ? Quels sont vos rêves ?

Je ne m'arrêterais pas de travailler. Je continuerais à travailler comme infirmière, mais plus à plein temps. Ensuite, je transformerais peut-être mon hobby, la décoration d’intérieur, en une activité complémentaire. Enfin, j’en profiterais pour visiter des endroits qui figurent depuis longtemps sur ma liste de souhaits : le Canada, l'Australie, la Catalogne et la Côte d'Azur. Dernier élément, et non des moindres, je donnerais à mon fils l’opportunité d’évoluer dans une équipe de karting professionnelle.

Bien évidemment, pour gagner, il faut d'abord jouer, ce qui ne risque pas d’arriver de sitôt (rires). Pour moi, être en bonne santé et heureuse, c'est comme si j’avais gagné le gros lot !

(eh/ll)

DISCLAIMER

Jobat n’est pas responsable de l’exactitude des informations données ci-dessus. Elles ont été obtenues lors d’un entretien personnel avec la personne en question. Certaines informations ne sont peut-être plus correctes ou d’actualité. Elles donnent néanmoins une idée de la rémunération qui correspond à tel travail ou telle fonction.

25 octobre 2019
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