Le job hopping est-il une bonne stratégie pour les jeunes diplômés ?
Le terme 'job hopping' (changer fréquemment d'emploi) a une connotation négative.
Telles sont les observations ressortant du Baromètre des salaires de Jobat. Comme à l'accoutumée, cette enquête annuelle fournit un aperçu de la situation salariale des travailleurs belges, qu'ils soient ouvriers, employés ou fonctionnaires. Quelque 92.000 personnes ont participé à l'étude salariale de Jobat au cours de l'année 2023.
Par rapport à l'année dernière, le salaire brut moyen a augmenté de 362 euros, soit 9,32%, notamment à cause l'inflation. Les salaires ont augmenté dans tous les secteurs et toutes les tranches d’âges, tant chez les personnes débutant sur le marché que les travailleurs plus expérimentés. "Il y a un an, les salariés débutants étaient la seule catégorie à ne pas bénéficier d'une augmentation de salaire. Aujourd'hui, ils en profitent également et voient leur rémunération augmenter d’environ 8% en un an", explique William Visterin, rédacteur en chef de Jobat.
Une exception notable et celle des cadres et dirigeants. Cette catégorie voit son salaire mensuel brut diminuer légèrement. Les cadres et dirigeants ne sont pas toujours couverts par l’indexation classique et leur rémunération fait souvent l'objet des négociations. Les fonctions dans les services sociaux n'ont pas non plus progressé.
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L’évolution de la rémunération varie d’une personne à l’autre. Les salaires augmentent le plus chez les travailleurs ayant 4 à 5 ans d'expérience (+14 % en un an). "En termes d'âge et d'expérience, les personnes ayant 4 à 5 ans d'expérience sont les grandes gagnantes en matière de croissance salariale sur le marché de l’emploi", estime William Visterin.
Nous voyons non seulement nos salaires augmenter, mais redevenons également plus satisfaits de notre rémunération. La tendance à la baisse de la satisfaction à l'égard des conditions salariales ne s'est pas poursuivie. 34% des répondants donnent une note de 8, 9 ou 10 au sujet de leur satisfaction salariale.
Presque tous les profils sont davantage satisfaits, à l’exception des cadres et des prestataires de services sociaux. Ceux-ci n'ont pas vu leur salaire augmenter depuis un an.
Le travailleur belge moyen gagne 3.800 euros par mois. Ce salaire médian a connu une augmentation de plus de 26,6% en cinq ans. Pour rappel, la médiane signifie que la moitié des personnes interrogées gagne moins et l'autre moitié gagne plus que 3.800 euros par mois. Le salaire médian résiste davantage aux variations parfois aberrantes du salaire moyen. Le salaire mensuel moyen des Belges actifs s'élève à 4.243 euros brut, soit une hausse de 24,4% en cinq ans.
D’autre part, l'écart de rémunération moyen entre les hommes et les femmes s'est légèrement réduit : les salaires des femmes ont augmenté plus fortement que ceux des hommes au cours de cette période. Alors qu’une femme gagne en moyenne 3.822 euros (+24,9% en cinq ans), un homme gagne 4.446 euros (+24,2 % en cinq ans).
Les secteurs les plus rémunérateurs sont, une fois de plus, la chimie et la pharmacie, l'énergie et l'environnement, la banque et les assurances ainsi que les pouvoirs publics. En revanche, vous gagnerez le moins bien votre vie dans l’Horeca, le tourisme, les sports et loisirs ainsi que dans les médias, le marketing et la communication.
Les emplois dont la rémunération moyenne a le plus fortement augmenté se situent dans les secteurs de l' enseignement et de la formation (+34,1% en cinq ans), sans oublier les postes médicaux et paramédicaux dont les salaires ont progressé de 31,8% en cinq ans. Enfin, les fonctions les mieux rémunérées sont celles des cadres, avec une moyenne de 6.140 euros brut par mois.
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Le nombre d'avantages extralégaux continue d'augmenter. Le travailleur belge moyen bénéficie de 6,63 avantages extralégaux, les chèques-repas et la prime de fin d'année étant les plus courants.
Depuis 2019, le nombre moyen d'avantages extralégaux a augmenté de 10,5%. Les avantages liés au télétravail, tels que les ordinateurs portables et les abonnements Internet, ont particulièrement augmenté en trois ans. La possibilité de travailler à domicile est bien établie tant chez les employés que les fonctionnaires.
En termes de catégories professionnelles, le nombre d'avantages octroyés aux cadres et dirigeants a légèrement diminué. Néanmoins, cette catégorie, ainsi que les profils dans les TIC et la consultance, forment toujours le top 3 des personnes bénéficiant du plus grand nombre (moyen) d'avantages extralégaux.
Le nombre moyen de jours de vacances est resté le même au cours des trois dernières années, à savoir 28 jours. Les différences en termes de sexe, de niveau d'études et d'ancienneté sont minimes, bien qu’il existe toutefois des variations non négligeables selon les statuts professionnels. En moyenne, les ouvriers, n'ont par exemple que 24 jours de vacances, soit 13 jours de moins que les fonctionnaires. Le nombre de jours de vacances augmente également avec la taille de l'entreprise.
Tant dans l'enseignement (45 jours) qu’au sein des pouvoirs publics (33 jours), le nombre de jours de congé reste largement supérieur à la moyenne de 28 jours. En revanche, proportionnellement et en moyenne, ces secteurs offrent moins d'avantages extralégaux.
(William Visterin) – Source : Baromètre des salaires Jobat 2024
26 mars 2024Le terme 'job hopping' (changer fréquemment d'emploi) a une connotation négative.
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